Férid-eddin exerça d’abord la profession de parfumeur, ainsi que l’indique son surnom d’Attar . Il avait une boutique très élégante, qui attirait les regards du public, et qui flattait aussi bien les yeux que l’odorat. Un jour qu’il était assis sur le devant de sa boutique avec l’apparence d’un homme important, un fou ou, pour mieux dire, un religieux très avancé dans la vie spirituelle , vint à sa porte, jeta un regard sur les marchandises qui étaient étalées, puis poussa un profond soupir. Attar, étonné, le pria de passer son chemin. « Tu as raison », lui répondit l’inconnu, « le voyage de l’éternité est facile pour moi. Je ne suis pas embarrassé dans ma marche, car je n’ai au monde que mon froc. Il n’en est malheureusement pas ainsi de toi, qui possèdes tant de précieuses marchandises. Songe donc à te préparer à ce voyage.
Férid-eddin Attar *** (XIIe-XIIIe siècle apr. J.-C.).
« Lorsque tous les oiseaux eurent entendu le discours de la huppe, ils baissèrent la tête et eurent le cœur ensanglanté. Ils comprirent tous que cet arc difficile à tendre ne convenait pas à un poignet impuissant. Ils furent donc en grand émoi à cause du discours de la huppe, et un bon nombre d’entre eux moururent même dans le lieu de leur réunion. Quant aux autres, ils se décidèrent au même moment, sans être revenus de leur stupéfaction, à se mettre en route. Ils voyagèrent des années entières par monts et par vaux, et une grande partie de leur vie s’écoula durant ce voyage. Comment pouvoir développer convenablement ce qui leur arriva pendant le chemin ? Il faudrait le suivre soi-même un jour pour y jeter un coup d’œil et en voir les sinuosités. Alors on saurait ce que firent ces oiseaux ; on apprendrait tout ce qu’ils souffrirent. »
Férid-eddin Attar *** (XIIe-XIIIe siècle apr. J.-C.).
« Lorsque tous les oiseaux eurent entendu le discours de la huppe, ils baissèrent la tête et eurent le cœur ensanglanté. Ils comprirent tous que cet arc difficile à tendre ne convenait pas à un poignet impuissant. Ils furent donc en grand émoi à cause du discours de la huppe, et un bon nombre d’entre eux moururent même dans le lieu de leur réunion. Quant aux autres, ils se décidèrent au même moment, sans être revenus de leur stupéfaction, à se mettre en route. Ils voyagèrent des années entières par monts et par vaux, et une grande partie de leur vie s’écoula durant ce voyage. Comment pouvoir développer convenablement ce qui leur arriva pendant le chemin ? Il faudrait le suivre soi-même un jour pour y jeter un coup d’œil et en voir les sinuosités. Alors on saurait ce que firent ces oiseaux ; on apprendrait tout ce qu’ils souffrirent. »
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