Un petit muret en briques, héritage des temps obscurs, des souvenirs enveloppés de brume. Une éclaircie de lumières dansantes l’a laissé vacant. Le chergui et les ondées d’un trivial et tardif printemps retrouvé lui ont rasé sa crinière de plantes grimpantes et ont fait pousser dessus une haie en osier tressé. L’osier aspire à se faire maçonnerie pour une ère de sécurité incertaine.
Haie providentielle ou diabolique ?
S’est-elle érigée là pour dissimuler aux passants une façade décrétée trop dénudée. Pour empêcher qu’un regard scrutateur ne se glisse derrière ses stores et voler ce qui pourrait causer pâleur et désarroi ou introduire dans la maison ce qui serait source de malheurs ?
Est-elle, à défaut de tout cercle protecteur, la khamsa qui se dresse face au mauvais œil des envieux ?
Est-elle le voile de fenêtres et de balcons auxquels la pudeur est imposée, pour les dissuader de rêver à des destins moins frustrants ?
Des doigts fins se sont glissés (de ce côté-ci ? de l’autre ? ou des deux ?) entre les osiers tissés. Ils y ont ouverts de discrètes lucarnes ; de minuscules blessures… pour faire entrer la vie. Pour d’insoupçonnables évasions. Pour arroser de songes un avenir multiple. Pour tromper les cerbères.
Ah…! Ne sont-elles pas belles ces blessures.
Haie providentielle ou diabolique ?
S’est-elle érigée là pour dissimuler aux passants une façade décrétée trop dénudée. Pour empêcher qu’un regard scrutateur ne se glisse derrière ses stores et voler ce qui pourrait causer pâleur et désarroi ou introduire dans la maison ce qui serait source de malheurs ?
Est-elle, à défaut de tout cercle protecteur, la khamsa qui se dresse face au mauvais œil des envieux ?
Est-elle le voile de fenêtres et de balcons auxquels la pudeur est imposée, pour les dissuader de rêver à des destins moins frustrants ?
Des doigts fins se sont glissés (de ce côté-ci ? de l’autre ? ou des deux ?) entre les osiers tissés. Ils y ont ouverts de discrètes lucarnes ; de minuscules blessures… pour faire entrer la vie. Pour d’insoupçonnables évasions. Pour arroser de songes un avenir multiple. Pour tromper les cerbères.
Ah…! Ne sont-elles pas belles ces blessures.
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