Je pénombre
Je coupe mon pain
Sur l’ardoise de ma maison
Mon pain de guerre
De révolution
Je nègre avec le coucher du soleil
Je travaille au noir
Dans mon café touille baigne
Je ne suis pas demandeur d’emploi
J’aboie, j’abats, je rabats ma vie
J’ecris avec mon museau
A mes muses de liberté
Je ne suis pas de l’armée
Je suis miné
Bourré d’intentions
D’explosif et de oisiveté
J’ai le parfum qui part sous l’erosion
Devant ma naiveté
Je pars pour perdre de l’argent
Je le connais celui là
Mon aimé incendiaire
Mon tendre héros
Mon bic, mon carnet
Sur lequel je bois des vers
Je ne suis pas de l’armée de terre
Je suis terassé d’aimer mon métier
Je m’arme de rencontres
Terasser
Je me longue vie
Je te longe, longue vue
Condamné à frémir
Sur la plaque de cuisson
Je me dresse à chaud
Heureux et solitaire
Je ne suis pas de l’armée de l’air
Je suis du coin
Je tourne en rondeur
Dans mes langues à braire
Mon bic a fui
Les mains pleines de bleus
Je tire ma langue
Je parle de mot
J’orale
Je bave du bic
Je fuite
Les metiers qui n'existent pas
Font couler beaucoup d'encre
A nos becs toucan
On ne discute plus de rimes
On entreprends l’escrime
Des becs percuteurs de bois
Des musiciens oiseaux
On travaille tous
Danse notre cerveau
Quand je faisais sueur sur peau
Essuie glace a mots
Quand je salivais
De retrouver mes yeux
Dans des tamis
Et que je me disais
Pourquoi s’engloutir a vie ?
J'aime mon travail de vie
Travailler ailleurs ? Mais pourquoi faire ?
J’aime mon travail d'ici
Meme si il ne paye pas
De mine d'or
Avide de cris
J'aime mon travail de dandy
Je tousse le langage commun de tous
Grandit d'eloquence qui danse
Quand tu dis
La folie qui m'étrenne
Ne me coute rien
Je ris.Je ris
© Hugo Fontaine
Je coupe mon pain
Sur l’ardoise de ma maison
Mon pain de guerre
De révolution
Je nègre avec le coucher du soleil
Je travaille au noir
Dans mon café touille baigne
Je ne suis pas demandeur d’emploi
J’aboie, j’abats, je rabats ma vie
J’ecris avec mon museau
A mes muses de liberté
Je ne suis pas de l’armée
Je suis miné
Bourré d’intentions
D’explosif et de oisiveté
J’ai le parfum qui part sous l’erosion
Devant ma naiveté
Je pars pour perdre de l’argent
Je le connais celui là
Mon aimé incendiaire
Mon tendre héros
Mon bic, mon carnet
Sur lequel je bois des vers
Je ne suis pas de l’armée de terre
Je suis terassé d’aimer mon métier
Je m’arme de rencontres
Terasser
Je me longue vie
Je te longe, longue vue
Condamné à frémir
Sur la plaque de cuisson
Je me dresse à chaud
Heureux et solitaire
Je ne suis pas de l’armée de l’air
Je suis du coin
Je tourne en rondeur
Dans mes langues à braire
Mon bic a fui
Les mains pleines de bleus
Je tire ma langue
Je parle de mot
J’orale
Je bave du bic
Je fuite
Les metiers qui n'existent pas
Font couler beaucoup d'encre
A nos becs toucan
On ne discute plus de rimes
On entreprends l’escrime
Des becs percuteurs de bois
Des musiciens oiseaux
On travaille tous
Danse notre cerveau
Quand je faisais sueur sur peau
Essuie glace a mots
Quand je salivais
De retrouver mes yeux
Dans des tamis
Et que je me disais
Pourquoi s’engloutir a vie ?
J'aime mon travail de vie
Travailler ailleurs ? Mais pourquoi faire ?
J’aime mon travail d'ici
Meme si il ne paye pas
De mine d'or
Avide de cris
J'aime mon travail de dandy
Je tousse le langage commun de tous
Grandit d'eloquence qui danse
Quand tu dis
La folie qui m'étrenne
Ne me coute rien
Je ris.Je ris
© Hugo Fontaine