Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et gaie ou rêveuse, se penche;
Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur,
Il en chasse le mal et le vice moqueur,
Et vous fait l'âme pure et blanche.
Puis, on descend un peu, le pied vous glisse... Alors
C'est un abîme! En vain la main s'attache aux bords,
On s'en va dans l'eau qui tournoie!
L'amour est charmant, pur et mortel. N'y crois pas!
Tel l'enfant, par un fleuve attiré pas à pas,
S'y mire, s'y lave et s'y noie.
Victor Hugo
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et gaie ou rêveuse, se penche;
Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur,
Il en chasse le mal et le vice moqueur,
Et vous fait l'âme pure et blanche.
Puis, on descend un peu, le pied vous glisse... Alors
C'est un abîme! En vain la main s'attache aux bords,
On s'en va dans l'eau qui tournoie!
L'amour est charmant, pur et mortel. N'y crois pas!
Tel l'enfant, par un fleuve attiré pas à pas,
S'y mire, s'y lave et s'y noie.
Victor Hugo
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