Une civilisation en suit une autre
Un an s’ajoute à son frère
Les tourments prendront-ils fin pour autant
Viendra-t-il enfin ce jour
Où l’on ne devra plus rien
Et où personne ne nous devra rien
Qui nous délivrera de nos dettes de malheur
Qu’il est pauvre et misérable
Celui qui a le dénuement pour compagnon
Les dettes le suivent et l’accablent
Comme s’il allait les poches percées
L’une est à peine réglée
Qu’une autre vient labourer son front
Chacune de celles qui l’atteignent
Le blessent et le font dépérir
Viendra-t-il ce jour
Où il ne devra plus rien
Et où personne ne lui devra rien
Qui le délivrera de ses dettes de malheur
Depuis que se vend la carence
Vous achetez à crédit !
En guise de chèche, vous vous coiffez de chiffons
Vous vous faites dupes de tous les marchés
Les plus rusés amassent le bon grain
Tandis que vous vous acquittez de vos dettes
Presse-toi de t’extirper de cet engrenage
Avant qu’elles ne te voilent la lumière
Peut-être ce jour là
Tu ne devras plus rien
Et personne ne te devra rien
Tu te délivreras de tes dettes de malheur
Nous tissons nos dettes tel un tapis
Comme autant de trames tassées tour à tour
Qu’elles soient contractées sur parole ou consignées
Durant le sommeil nous ne rêvons qu’à les solder
Chacun calcule sans jamais trouver son compte
Où qu’il aille il est cousu de dettes
Asservi bon gré mal gré
Endetté, vous lui en rajoutez !
Il désespère de voir poindre ce jour
Où il ne devra plus rien
Et où personne ne lui devra rien
Qui le délivrera de ses dettes de malheur
Un jour je me suis réveillé de bon matin
En mon âme j’ai pris la résolution
De mettre un frein au désastre
Et de m’accorder avec ma conscience
J’ai exigé mon dû et payé mes créanciers
Je me suis acquitté de mes dettes
Celui qui me devait a repris son bien
Et ne peut me faire de reproches
J’ai finalement vécu jusqu’au jour
Où je ne dois plus rien
Et personne ne me doit rien
Qui me trouve délivré de mes dettes de malheur.
Lounis Aït Menguellet.
Traduction: Tarik Aït Menguellet.
Un an s’ajoute à son frère
Les tourments prendront-ils fin pour autant
Viendra-t-il enfin ce jour
Où l’on ne devra plus rien
Et où personne ne nous devra rien
Qui nous délivrera de nos dettes de malheur
Qu’il est pauvre et misérable
Celui qui a le dénuement pour compagnon
Les dettes le suivent et l’accablent
Comme s’il allait les poches percées
L’une est à peine réglée
Qu’une autre vient labourer son front
Chacune de celles qui l’atteignent
Le blessent et le font dépérir
Viendra-t-il ce jour
Où il ne devra plus rien
Et où personne ne lui devra rien
Qui le délivrera de ses dettes de malheur
Depuis que se vend la carence
Vous achetez à crédit !
En guise de chèche, vous vous coiffez de chiffons
Vous vous faites dupes de tous les marchés
Les plus rusés amassent le bon grain
Tandis que vous vous acquittez de vos dettes
Presse-toi de t’extirper de cet engrenage
Avant qu’elles ne te voilent la lumière
Peut-être ce jour là
Tu ne devras plus rien
Et personne ne te devra rien
Tu te délivreras de tes dettes de malheur
Nous tissons nos dettes tel un tapis
Comme autant de trames tassées tour à tour
Qu’elles soient contractées sur parole ou consignées
Durant le sommeil nous ne rêvons qu’à les solder
Chacun calcule sans jamais trouver son compte
Où qu’il aille il est cousu de dettes
Asservi bon gré mal gré
Endetté, vous lui en rajoutez !
Il désespère de voir poindre ce jour
Où il ne devra plus rien
Et où personne ne lui devra rien
Qui le délivrera de ses dettes de malheur
Un jour je me suis réveillé de bon matin
En mon âme j’ai pris la résolution
De mettre un frein au désastre
Et de m’accorder avec ma conscience
J’ai exigé mon dû et payé mes créanciers
Je me suis acquitté de mes dettes
Celui qui me devait a repris son bien
Et ne peut me faire de reproches
J’ai finalement vécu jusqu’au jour
Où je ne dois plus rien
Et personne ne me doit rien
Qui me trouve délivré de mes dettes de malheur.
Lounis Aït Menguellet.
Traduction: Tarik Aït Menguellet.
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