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Poème pour une femme qui n’existe pas

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  • Poème pour une femme qui n’existe pas

    Poème pour une femme qui n’existe pas ?
    L’invisibilité sociale !

    Cette fille, cette femme qui n’existe pas. Qui existe peu ou importe peu.
    Femme, si la vie n’est pas de ton gout
    Sert très fort de bout en bout, entre tes dents.
    Je sais combien tu es triste, paisible et je sais que les larmes sont invisibles.
    Comme ton visage intangible entre la poussière et la lueur du soleil
    Quand je te vois balayer dans la cour à ton réveil
    Et que les autres somnolent en contorsion comme des ourses en hibernation
    Il te tente ce mouvement brusque vers l’extérieur.
    Ce regard évasif et contemplatif. Vers les monts et les champs de fleurs
    Pour galoper avec les petits agneaux et chanté avec les moineaux.
    Fuir pour te défraichir de la noirceur de ces tombeaux
    Femme à l’air jouissif Qui se tape le même impulsif
    Tous les soirs à cœur joie intensif.
    Les êtres humais sont en pagaille quand tu rafle ces fleures immortelles
    Fleures immortelles qui resplendissent ton visage
    Tu es là, tu es insensible à ton malheur et tu n’écoute plus les voix de ton cœur
    A cœur joie tu dilapide ta jeunesse en guettant la vieillesse qui te périsse.
    Femme et fille loin des prémisses, loin de tes promesses.

    Postr@
    Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

  • #2
    Que ça fait plaisir de te revoir et te relire Postra

    Yek tu vas bien ?

    je vais le relire encore cet après midi

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    • #3
      merci Postra

      C'est dans le Djurjura que j'ai compris combien la dette est grande ...
      Elle avait un sac lourd accroché au dos avec une ficelle, un enfant marchait à coté d'elle s'arrêtant parfois pour regarder une fleur, elle était belle et sensuelle ... peut être que les hommes ont lâché prise sur la vie tout simplement ! Peut être que l'horizon est sombre et ils ont peur et restent à l'ombre ... assis il regarde la vie passer et notre voiture entre les villages et moi qui saisissait en plein figure tout, Ce sont des fleurs qui marchent à pieds par bouquet de deux trois ou quatre, avec des rides et aussi de jeunes ... Les hommes ne marchent pas. Ils sont assis, debout, seuls ou en petites touffes neutres, transparents ou mimes les rochers colorés. Ni tristesse, ni joie, ni émotion ne peut filtrer ... je me suis demandé un court instant; savent ils, que je ne suis pas d'ici ... mais je les aiment ça ils doivent bien le savoir ces choses là se savent ...

      J'ai rencontré une jeune femme avec une robe de couleur glycines devant sa maison plusieurs fois centenaires je lui ai parlé en français elle m'a répondu timidement, elle avait mis un certain temps ... elle ressemblait à Irène Papas, très belle mais elle avait perdu ses dents et avait un bridge elle devait avoir 24 25 ou 27 ans elle mettait sa main près de sa bouche et de son visage lorsqu'elle me parlait et s’efforçait à empêcher le sourire ...

      Assise sur un tout petit banc, elle aidait un enfant, très jeune à lire et à écrire, le petit aussi avait un problème aux dents, ses dents étaient usées comme si on les lui avait rappé de tout les cotés ... peut être que c'est un manque d'un minéral dans l'eau ou autre chose ... dans ce village

      Je lui ai demandé si elle était allée à l'école, elle m'a dit, oui elle avait une licence d'anglais ... Avec mon grand sourire et tout enthousiasmé ! Je lui ai demandé et alors pourquoi tu ne travailles pas ? Pourquoi tu ne fais pas au moins guide pour les touristes ici ?... Elle a éclaté de rire elle est devenu rouge je crois l'avoir touché et ce moment restera à jamais une lueur d'espoir dans mon être ... Sa maman me surveillait du coin de l’œil et avec un énorme couteau et un large plat en aluminium posé sur un muret effilant debout de grandes feuilles d'épinard a tourné la tête voyant ça fille bouger et rire en la regardant bien, elle m'a sourit elle lui a deux ou trois mots en en kabyle ...

      J'ai compris que ces gardiennes de ce feu qui brule en moi et me réchauffe se consume et est de moins en moins fort, il est frêle comme le corps de cette jeune fille, si belle j'ai juste soufflé un peu et il a été revigoré ...
      Cette flamme de la vie a brillé une seconde un peu plus fort ...je suis parti frustré mais avec l'espoir de tout faire pour les femmes de mon pays

      Merci Postra
      Dernière modification par Aloha, 24 avril 2014, 20h21.

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      • #4
        bonjour,

        j'ai lu ta petite histoire elle est émovante
        justement je voulais parler de ces filles et de ces femmes encore jeunes qui sont invisibles mais qui regorgent de bon espoir et tellement d'intelligence sociale ... malhereusement notre groupe social est tellement brut et étouffe gravement les coeurs et les esprits... il faut penser à faire tellement de choses à notre pays
        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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        • #5
          Bonjour Postra

          Notre ami El familia nous a proposé ce court métrage l'autre jour

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          • #6
            postra Bonsoir

            Décidément encore un Poème qui me fait revivre des Moments d'ou j''ai fermer le livre
            Belle écris Merci a toi de ce fabuleux moment littéraire ...


            Aloha Bonsoir

            Tu nous gâtes merci de tes contributions...

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            • #7
              Je te gâte avec plein de fautes surtout lorsque je suis ému !
              Néo tu es très gentil

              C'est Postra et Elfamilia les méchants coupables
              Dernière modification par Aloha, 25 avril 2014, 21h39.

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              • #8
                Postr@ & Aloha

                Vos écrits sont très émouvants , Merci pour le Partage

                Dommage que dans de nombreux coins du pays , On prive encore la femme d'aller à l'école ou d'avoir un Boulot ! C'est révoltant et la loi devrait l'interdire
                « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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                • #9
                  Je ne pense pas qu'on prive vraiment mais il subsiste encore une mentalité qui dit qu'une fille à partir d'un certain âge et un certain physique il n a plus rien à faire à l'école sa place est à la maison pour faire du pain. Mais la majorité des filles chez nous vont à l'école et même vont très loin dans les études…
                  Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                  • #10
                    Dans mon village malheureusement cette mentalité existe encore chez certains, les plus brillantes réussissent à s'imposer et gagnent la confiance de leurs parents (le papa surtout). Cela donne l'espoir que ça changera un jour chez le voisin aussi...

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                    • #11
                      Envoyé par Postra
                      une fille à partir d'un certain âge et un certain physique il n a plus rien à faire à l'école sa place est à la maison pour faire du pain.

                      Je sais que dans certains petits patelins , les filles physiquement avantagées (si j'ose parler ainsi ) n'ont aucune chance de faire des études universitaires et s'éloigner du cocon familial
                      « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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                      • #12
                        c'est peut etre aussi une chance qu'il s'éloignent pas de ce cocon familial vu la mentalité de certains, qui sont meme des maitres a l'ecole
                        Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                        • #13
                          Oui ils sont même maitres d’écoles, de ceux qu’on dit :

                          KADA AL MOU3ALIMOU AN YAKOUNA RASSOULA,
                          le professeur est presque un prophète !

                          Dans notre tendre enfance on a connu qui étaient loin d’être des prophètes mais de vrais crapules qui ne respectent ni l’enfance, ni l’innocence. Notre société n’est pas prête à vivre cette liberté tant qu’on agresse une fille verbalement dès qu’on voir un bout de peau. Beaucoup se cachent sous le voile et même avec ça on trouve le moyen de leur mettre la pression. Les regards rien que les regards des gens dans la rue, jeune ou vieux sur une fille, sur un bout de tissu, est déroutant et lourd, la femme ou la fille le sent bien se regard qui mesure ses dimensions physiques !!

                          Oui je pense que pas mal de nos parents ne voulaient que protéger leurs filles en voyant ce qui se passe dans la rue algérienne
                          Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                          • #14
                            Je suis vraiment obligé de le redire
                            Je l'avais dit un jour ici ... tant que la société musulmane ne résout pas son rapport au sexe ... ils resteront à tourner en rond ... autour du sexe et en inventant chaque jour, une horrible chose ... un cocktail de frustration de morale et de maladies mentales ... et puis des drames sociaux ... Vive Cheikha Remiti qui pointait déjà certains problèmes ...

                            Tout cela à été plus au moins fait dans les autres sociétés ... et des pas ont été fait dans la compréhension de ces choses : La psychiatrie musulmane est a inventer ou alors lazem Al 3ilm à la société ... Je dirais aux extrémistes et fous du sexe, ne pensez surtout pas que dans les sociétés occidentales le sexe est dans tous les coins de rue ... et que tout le monde couche avec tout le monde ...

                            Un jour j'avais répondu à une discussion

                            avec ce message
                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...&postcount=128

                            Le temps passe et rien ne change ...
                            Dernière modification par Aloha, 29 avril 2014, 17h39.

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                            • #15
                              Ce texte poétique décrit une femme qui n’a pour ainsi dire pas d’existence. Même si la vie n’est pas de son goût ça importe peu, elle doit supporter comme ce fut le cas chez ses parents ça sera le cas chez son mari et la famille de son conjoint. Car la femme chez nous laborieuse est disponible pour tout le monde, au service de son époux, ses petits, le frère de son mari si il n’est pas encore marié et les parents de son mari.
                              C’est faux de croire à son ignorance, elle pense à beaucoup de choses. Et surtout à ses rêves d’enfance. A l’école elle était intelligente elle aurait pu aller très loin mais c’était voué à l’échec car le chemin du retour est tracé. Cette femme qu’on aperçoit le matin tôt se réveille avant les autres pour dépoussiérer la cour LHARA à visage découvert exposé à la poussière faisant les besognes les plus épuisantes, malgré cela elle n’a pas le droit de flancher et montrer sa fatigue « chez nous ça ne se fait pas » c’est inconcevable une femme une maman qui exprime sa fatigue, elle est bosseuse et increvable. Entre ces pas dans la cour elle est un peu tenté des fois d’aller plus loin pour respiré l’air frais, mais là attention il ya des frontières autour de la maison que elle ne peut pas surpasser LHARA-LHURMA. Si elle dépasse toute seule cette limite sans compagnie cela veut dire qu’elle est femme isolée femme sans scrupule un scandale.
                              Des fois on demande même à un petit enfant sans défense d’accompagner sa maman ou une jeune fille, il faut une présence masculine ou bien une veille femme juste pour se déplacer d’une maison à une autre. En d’hors de cette HARA la femme ne circule pas seule c’est chose impardonnable. Dans les villages c’est ainsi et même chez certaines familles en ville, on tient encore à ces codes. En ville pour les gens qui débarquent des villages c’est plus facile pour eux de transgresser ces codes, pas mal de femmes circulent seules pour faire le marché, de préférence en compagnie d’autres femmes elles se regroupent chez les coiffeuses, les sales d’attente chez les médecins deviennent des espaces de détente sociale.
                              Le prétexte des études, le lycée ça tient debout. Sauf qu’aujourd’hui des phénomènes de dégradation des mœurs accompagnent la liberté de la fac. Une liberté admise pour l’étudiante tant qu’elle bosse pour obtenir un diplôme et travailler. Si les familles les plus conservatrices acceptent cette liberté « risquée » pour leurs filles dans le style d’habillement et qu’elles aillent loin du domicile pour les études, c’est à cause d’une concurrence acharné entre les familles qui veulent avoir cette fierté d’une femme diplômé (pas nécessairement instruite) sa culture elle peut se l’a gardé puisque devant les hommes elle ne doit jamais démontrer une quiconque supériorité culturelle. Même si le mariage peut imposer autre chose et que ces études soit un gâché.
                              Ce son en fait des comportements qui expriment le degré du complexe profond dans les esprits qui est comme un tabou impossible à détruire.
                              Aucune confiance en la personne femme devant les yeux baladeuses des autres, des voisins, des passants. Accepté que sa femme aille toute seule dans le quartier voir une copine pour lui demander un truc sous la vigilance sociale est un sacrilège, une faiblisse de personnalité. On traite un homme de ne pas être un vrai Homme quand sa femme prend sa liberté. L’homme est traité presque de Femme si il n’a pas le control sur sa femme. Le plus compliqué dans l’histoire est que certains vous diront je suis prêt à vivre dans la confiance et la liberté dans mon couple mais l’entourage m’impose d’adopter ces codes et ces règles de vie, c’est l’honneur de la famille, de mon nom donc de tout ceux qui portent le même nom qui est exposé à la moquerie.
                              Dans ces complexes l’homme abandonne et devient impulsif en vers sa femme, l’a traitant de personne qui doit être disposé à satisfaire tous ses besoins sans tenir compte de ses propres besoins. La femme accepte cela est c’est la paix sociale.
                              Ainsi par exemple c’est moins vulgaire de parler de sexe dans la langue française parce que si j’utilise les mots banals de notre propre langue c’est de la vulgarité, c’est un gros mot. Même dans des cadres scientifiques on est incapables de transgresser ces complexes.
                              Je fait le tableau d’une femme qui se consume dans la pénombre. Qui doit sacrifier son être sous le code social qui n’a jamais été établi que dans l’imaginaire. Pour quoi je dis cela parce qu’on se poserait la question :
                              Est-ce que c’est notre réalité sociale qui a produit ces comportements devenus des règles ou bien c’est ces règles qui ont produit cette réalité sociale absurde que nous vivons ?
                              Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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