Je suis enivré sans arrêt
par le parfum de tes cheveux.
Je suis détruit, à chaque instant,
par tes magiques, traîtres yeux.
Après d’aussi longue patience,
mon Dieu ! verrai-je enfin la nuit
Où j’allumerai ma chandelle
dans l’arcade de tes sourcils ?
Ma clairvoyance est une ardoise
que je chéris matin et soir,
Car elle est comme le miroir
qui reflète ta mouche hindoue.
Si tu veux embellir ce monde
pour autant que l’éternité,
Dis au vent d’écarter ton voile
de ta face, pour un instant.
Si tu veux abolir la loi
qui rend ce monde périssable,
Crève l’écran de tes cheveux :
il s’en répandra mille vies.
Le vent et moi sommes deux gueux,
des vagabonds, des inutiles.
Nous sommes enivrés tous deux
par ton parfum et par tes yeux.
Bravo ! Hâfez s’est libéré
de ce monde comme de l’autre.
L’humble poussière de ton seuil
est la seule chère à ses yeux.
(Hâfez Shirâzi, ‘eshq-o ‘âsheq-o ma’shuq /
L’Amour, l’amant, l’aimé, ghazal tirés du Divân, ghazal 94, XIVe s.)
J'ai lu , aimé je partage ...
Néo...
par le parfum de tes cheveux.
Je suis détruit, à chaque instant,
par tes magiques, traîtres yeux.
Après d’aussi longue patience,
mon Dieu ! verrai-je enfin la nuit
Où j’allumerai ma chandelle
dans l’arcade de tes sourcils ?
Ma clairvoyance est une ardoise
que je chéris matin et soir,
Car elle est comme le miroir
qui reflète ta mouche hindoue.
Si tu veux embellir ce monde
pour autant que l’éternité,
Dis au vent d’écarter ton voile
de ta face, pour un instant.
Si tu veux abolir la loi
qui rend ce monde périssable,
Crève l’écran de tes cheveux :
il s’en répandra mille vies.
Le vent et moi sommes deux gueux,
des vagabonds, des inutiles.
Nous sommes enivrés tous deux
par ton parfum et par tes yeux.
Bravo ! Hâfez s’est libéré
de ce monde comme de l’autre.
L’humble poussière de ton seuil
est la seule chère à ses yeux.
(Hâfez Shirâzi, ‘eshq-o ‘âsheq-o ma’shuq /
L’Amour, l’amant, l’aimé, ghazal tirés du Divân, ghazal 94, XIVe s.)
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