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  • l'ane

    L'Ane

    J'aime l'âne si doux
    Marchant le long des houx.
    Il prend garde aux abeilles
    Et bouge ses oreilles ;
    Il va près des fossés,
    D'un petit pas cassé.
    Il réfléchit toujours.
    Ses yeux sont en velours.
    Et il reste à l'étable,
    Fatigué, misérable,
    Ayant bien fatigué
    Ses pauvres petits pieds.
    Il a fait son devoir,
    Du matin jusqu'au soir.
    Il a tant travaillé
    Que ça vous fait pitié.
    Il est l'âne si doux
    Marchant le long des houx.

    Francis JAMMES, De l'Angélus de l'Aube à l'Angélus du Soir (1898)

  • #2
    Bienvenue parmi nous Amouna.
    [I]Tu m’as ramené dans le temps vers de nombreuses années en arrière dans la nostalgie. C’était ma première récitation. A l’école Paul Doumer mitoyenne à l’église d’El Biar, cours moyen première année, je crois.

    Ouh là là, que de souvenirs…Je te jure que dés que je l’ai lu, j’ai tout de suite été regarder la photo de classe, en noir et blanc, encore intacte malgré le temps… Merci pour ce soubresaut dans l’enfance. Ah…..

    Tu mérites bien que je t’offre un extrait d’un de mes poèmes :

    Ma jeunesse au loin, s’enfuit à tire d’ailes.
    Emportant toute mon allégresse avec elle.
    Laissant que désespoir et mélancolie.
    Ah, enfance, innocence, vous étiez si jolies.[/
    I]


    Zacmako.
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      zacmako

      et bien plus tard est devenu un conservatoire ?
      ah non je vois la petite ecole donnant sur le petit escalier raccourci?
      je me disais d'où te venais certaines rimes tout s'explique
      merci

      Commentaire


      • #4
        J'aime aussi l'âne si doux
        Robuste et vaillant
        cheminant sur les cailloux
        Certain le traite d'âne
        Comme si c'était être infâme
        Ce sont les sans âmes
        qui aiment se fendre l'âme
        sur les larmes de leurs prochains

        L'âne est bien trop doux
        Alors les sacarsmes il s'en fout
        Il trotte trotte toujours vaillant
        Et tant pis pour ceux qui ne sont pas content.

        Qu'il neige ou qu'il vente
        Il remonte la pente
        Le regard plein de lumière
        il regarde la misère
        Il n'a peur de rien
        Il trotte trotte sur les chemins.
        Il laisse braire les âmes bien pensantes
        Il porte sans manière
        son fardeau
        Il sait qu'il est beau.

        Merci Amouna et Zacmako .

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