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La mort du Président.

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  • La mort du Président.

    (A Mohamed Boudiaf)

    Dans un champ de poussière où poussent des taudis,
    Quelques enfants errants des rondes chimériques,
    Rêvant, collés au mur, de quelque paradis,
    Parlent les uns d'amour, les autres d'amériques.

    Ô triste destinée que celle des enfants
    Mêlés au gré du temps aux intrigues des grands,
    Attirés de tous bords par les chants des sirènes,
    Seront-ils sacrifiés aux fauves des arènes?

    Ils se taisent soudain et n'osent plus rêver,
    Les visages creusés par des rides précoces,
    La nouvelle est tombée comme une arme féroce,
    Quelques larmes déjà leur perlent aux duvets.

    "Ils ont tué Boudiaf! Le Président est mort!"
    "Qui sont ses assassins? - Nul ne le sait encore."
    Les uns montrent du doigt les groupes intégristes;
    D'autres parlent plutôt des hordes d'affairistes.

    Répondant à l'appel des quelques survivants,
    Cet homme était porteur d'espoir en arrivant,
    Mais qu'importent l'espoir et l'homme salutaire?
    Celui qu'on a tué refusait de se taire.

    Gloire à l'être qui fut des meilleurs des humains,
    Et comme il a vécu, mourut en combattant!
    Ils ont tué Boudiaf qui leur tendait la main,
    A-t-on tué l'espoir? Il renaît à l'instant.

    Hé toi qui a osé fléchir un monument!
    Le sang de l'innocent marque tes mains infâmes;
    Quand le train de la mort choisira ton moment,
    Les taches de tes mains pèseront sur ton âme.

  • #2
    C'est magnifique et c'est un très bel hommage au Président Boudiaf, c'est fou "Ils ont tué Boudiaf! Le Président est mort!" cela m'a replongé en arrière et cela me semble d'un seul coup si proche.

    Merci.

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    • #3
      Mister l'oranais tes mots sont superbe
      on se replonge dedans
      et on ressens ces moments de questionnements
      sur le pourquoi et sur l'avenir!
      Trés bien écrit

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      • #4
        Merci mes amis pour votre appréciation. Ces quelques vers datent de l'époque. J'ai beaucoup de respect pour cet homme simple, qui voulait travailler le plus simplement du monde et, surtout laisser travailler les autres. Je crois bien que c'est ce qui, actuellement, nous fait défaut.

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