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Calme et charme sans armes...

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  • Calme et charme sans armes...

    C’était un matin d’été chargé de brouillards ;
    Temps passé à délirer tel un vrai souillard.
    Un matin sans précédent où le rêve d’être
    Héros bouillonnait, bouleversant tout mon être ;
    Jour où le lauréat de l’école de vengeance
    Devait aller sur le terrain sans réticence ;
    Jour décisif où quelqu’un devait être cuit ;
    Jour où un faux chemin allait être détruit.

    Rugissant, m’écriant, je faisais des va-et-vient ;
    Tantôt des pompages, tantôt des coups de poings ;
    Tantôt défiant les lions comme tout imprudent ;
    Tantôt tirant dans l’air tout en grinçant des dents.

    Les préparatifs achevés, je pris mon sabre*
    Et ma fronde pour me ruer ensuite au macabre.
    Soudain, une idée de faire adieux aux parents
    Survint à l’esprit agité mais transparent :

    "Oh ! Qu’est ce qui te prend notre cher dérivé ?"
    Me demandèrent-ils d’un ton si énervé.
    "Je dois venger vos frères et soeurs ! ce jeudi,
    Et je me sens si hardi pour l’acte." ai-je dit.
    D’une voix de tendresse mêlée à la peur ;
    Ma mère cria, puis souligna de tout son coeur :

    "Quelque vaillant, puissant ou brave que tu sois
    Tu ne pourras point les ressusciter. Reçois
    Et grave ces mots dans ton esprit, fais-en loi
    Qui guide ta morale, qu’ils soient de ta foi."

    Je sentis la main de mon père posée sur
    Mon épaule et ouïs*sa voix vibrante et pure :
    "Mon cher fils, la vengeance appartient à Dieu,
    Ne salis pas ta main par ces combats odieux."

    Choqué, j’ai laissé tomber le sabre et la fronde
    Par terre, me plongeant dans une nuit profonde
    Où la conscience me montrait ma cruauté
    Et la non-violence prouvait sa primauté.

    A travers mes larmes, je regardais mon père
    Faire le feu. Loin, je vis revenir ma mère
    Qui était partie appeler tous les voisins
    Afin de mettre fin à ce jeu enfantin.

    Dans un silence de mort, autour du foyer,
    On suivait mot à mot le discours émaillé
    Des mots d’amour et de pardon que notre sage
    Prononçait et transmettait en divin message.
    A terme, le public gai embrasa mes armes
    Et depuis, j’ai retrouvé mon calme et mon charme.



    Poème de Celestin
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Très beau partage katiaret.
    Maîtriser sa colère est le véritable acte de bravoure.

    Commentaire

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