C’est un manoir hanté par des esprits malins,
Sans princesse au coeur d’or ni magique citrouille ;
Sous les ronces du parc un monde étrange grouille,
Peuplé de farfadets et d’affreux gobelins.
Si tu as entrevu des spectres orphelins
D’un faste glorieux dévoré par la rouille
Errer sur les remparts, infernale patrouille
Qui grince et se désole en râles sibyllins,
Fuis ! Car nul ne résiste aux poisons de leur bouche !
Le feu sombre et glacé d’un seul regard farouche
Condamnerait ton âme à d’infinis tourments.
Laisse le sang des murs abreuver les décombres,
Le sous-bois au linceul, la douve aux ossements,
Et le donjon maudit à la fureur des ombres.
Alice Hugo
Sans princesse au coeur d’or ni magique citrouille ;
Sous les ronces du parc un monde étrange grouille,
Peuplé de farfadets et d’affreux gobelins.
Si tu as entrevu des spectres orphelins
D’un faste glorieux dévoré par la rouille
Errer sur les remparts, infernale patrouille
Qui grince et se désole en râles sibyllins,
Fuis ! Car nul ne résiste aux poisons de leur bouche !
Le feu sombre et glacé d’un seul regard farouche
Condamnerait ton âme à d’infinis tourments.
Laisse le sang des murs abreuver les décombres,
Le sous-bois au linceul, la douve aux ossements,
Et le donjon maudit à la fureur des ombres.
Alice Hugo
Commentaire