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Les poètes de l’amour arabe

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  • #16
    la colombe et la prison


    A la colombe qui gémissait près de moi j'ai dit :
    O voisine! Te rends tu compte de mon état?
    Refuge de l'amour!
    Tu n'as pas goûté l'amertume de la séparation,
    Et les malheurs ne se sont pas abattus sur toi comme sur moi.
    L'arbre peut-il porter sur sa plus haute branche quelqu'un,
    Dont le coeur est lourd de tristesse?
    O voisine! Le temps a été injuste.
    Viens près de moi
    Que je puisse partager avec moi mes souffrances.
    Approche-toi.
    Tu verras une âme épuisée dans un corps torturé.
    Se peut-il qu'un captif rit et qu'une personne libre se lamente,
    Qu'un malheureux se taise et qu'un être sans souci pleure?
    C'est plutôt moi qui devrait pleurer.
    Cependant, mes larmes sont rares, même dans les épreuves.

    Abû-Fâris al-Hamadânî

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    • #17
      Abou Fares El Hamadani

      Merci pour le partage Matrix
      Merci de nous faire revisiter les poètes et poèmes arabes..Nous ramener aux années lycée...

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      • #18
        makahina

        Tres heureux que cela vous plaise
        Merci....
        Matrix

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        • #19
          AL ATLAL.

          Ô mon coeur, ne demandes pas où est passé l’amour
          Il n’était qu’un château de mirages et s’en est allé
          Sers-moi et bois en souvenir de ses ruines
          Et racontes-moi tant que mes larmes couleront
          Comment cet amour est devenu une légende
          Et mots (exemplaires) de l’amour passionnel

          Je ne pourrais t’oublier car tu m’as séduite
          Par ta bouche aux appels doux et élégants
          Et d’une main qui se tendait vers moi
          Telle la main tendue à un naufragé à travers les vagues
          Et un éclair qui mettrait le voyageur solitaire en confiance
          Y a-t-il semblable à cet éclair venant de tes yeux

          Ô mon amour, j’ai un jour visité le nid
          De l’oiseau du désir ardent pour lui chanter ma douleur
          Tu as la nonchalance de l’amoureux généreux
          Et la cruauté du puissant qui trône
          Pourtant ma tendresse pour toi me brûle les côtes
          Et les secondes sont comme des braises dans mon sang


          Donnes-moi ma liberté et lâches mes mains
          J’ai tout donné et il ne me reste plus rien
          Ah ! par ton emprise mon poignet saigne
          Pourquoi ne pas l’épargner et rester comme je suis
          Il ne me reste plus qu’à garder (en souvenir) mes promesses que tu n’as pas respectées
          Sinon le monde ne serait pour moi qu’une prison


          Y a-t-il pareil à mes yeux que mon amoureux qui envoûte
          En lui il y a grandeur majesté et pudeur
          Il marche comme un ange d’un pas assuré
          Injuste envers la bonté et s’inclinant devant les arrogants
          Aux parfums ensorcelants comme les essences des fruits
          Aux yeux charmeurs tels les rêves du soir

          De quelle partie en moi tu régentes
          La discorde qui va d’étincelle en étincelle
          Et moi qui ne suis qu’amour errant
          Une couche tourmentée qui se rapproche de toi
          Du désir ardent un messager s’est mis entre nous
          Un compagnon de boisson (commensal) nous tendit le verre


          A-t-il vécu l’amour dans l’ivresse comme nous
          Combien de mirages avons-nous construit autour de nous
          Nous avons marché sur le chemin éclairé par la lune
          Où la joie nous précédait
          Et nous avons ri ensemble comme deux enfants
          Avons couru et dépassions nos ombres

          Et nous nous sommes ressaisis quand le nectar fut épuisé
          Et nous nous sommes réveillés ah si l’on pouvait ne pas se réveiller
          Un réveil qui nous a sortis du rêve de la somnolence
          Et la nuit s’empara de nous et la nuit est un compagnon
          Alors la lumière éclatante se leva
          Alors l’aurore apparut comme un feu
          Alors la vie suivit son cours
          Alors chaque ami prit son chemin


          Eh toi le noctambule qui s’assoupit
          Tu marmonnes ton serment et tu te réveilles
          Si une plaie se ferme
          Le souvenir en fera revivre la blessure
          Alors apprends à oublier
          Et apprends à effacer


          Ô mon amour toute chose est liée au destin
          Nous n’y pouvons rien et avons été créés faibles
          Peut-être que nos destins nous réuniront
          Un jour après la langueur
          Si d’aventure les amoureux se renieront l’un l’autre
          Et nous nous rencontrerions comme des étrangers
          Et toute chose suivra son cours
          Ne dis pas que nous l’avons voulu ,
          ce n’est que le destin qui en a décidé

          NADJI IBRAHIM (1898-1953).

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          • #20
            Al Atlal (Les ruines )?

            Merci Matrix pour ce partage. Ce poème est bien chanté par Oum Khaltoum n'est ce pas ?

            Commentaire


            • #21
              makahina

              Merci Matrix pour ce partage. Ce poème est bien chanté par Oum Khaltoum n'est ce pas ?
              Merci beaucoup d'apprecier

              Exact Oum Khaltoum et je vois LA une grande connaisseuse
              bravo ...

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              • #22
                Oum Khaltoum

                Matrix,

                Et comment..Oum Khaltoum, Kawkeb Echark..Ses chansons proviennent des poèmes , de Grands Poètes..

                Commentaire


                • #23
                  Pour avoir lu de la poésie arabe de différentes époques je trouve en elle des virtuoses de l’art, de la parole, de la force d’expression et la complexité des sens et des styles.

                  C’est dommage que la traduction ne puisse transmettre cette sonorité fabuleuse propre à la langue arabe (notamment pour les lecteurs occidentaux) comme elle est propre à chaque langue en berbère, en français et autres.

                  Je pense notamment à la poésie de Mahmoud Darwish, Tamim El Barghouti et un des récents poètes populaire égyptien qui s’appelle Hicham El Jakh si je ne me trompe pas…

                  Malheureusement la poésie n’a plus trop la cote avec l’époque des jeux et des multimédia

                  Les nouvelles générations ont besoin d’écouter de la poésie c’est un langage d’âme et d’esprit
                  Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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                  • #24
                    postra

                    C’est dommage que la traduction ne puisse transmettre cette sonorité fabuleuse propre à la langue arabe
                    je suis d'accord avec toi malheureusement
                    Mais il reste la beauté des textes

                    j'ai trouve ça et je trouve ça grandiose et j'avoue que j'ai ecouté
                    des larmes me sont venus tellement je ressent la puissance de ce texte
                    j'ecoute avec mon coeur......

                    Poème du manteau » est un ode à la prière dédié au prophète de l'Islam Mahomet qui a été composé par le imam soufi Cheref eddin Mohammed ben Sa‘ïd, ben Hammâd, ben Mohsin, ben Sanhâdj, ben Hilâl es Sanhâdji) (1212-1296)

                    La Qaṣīda al-Burda



                    .................................................. ..................................


                    L'Amour..

                    Alors Almitra dit, Parle-nous de l'Amour.
                    Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux. Et d'une voix forte il dit :
                    Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
                    Bien que ses voies soient dures et rudes.
                    Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
                    Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
                    Et quand il vous parle, croyez en lui.


                    Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
                    Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
                    De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
                    De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,

                    Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
                    Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
                    Il vous bat pour vous mettre à nu.
                    Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
                    Il vous broie jusqu'à la blancheur.
                    Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
                    Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.

                    Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
                    Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
                    Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
                    Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.

                    L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
                    L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
                    Car l'amour suffit à l'amour.

                    Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".

                    Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.

                    L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
                    Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi :
                    Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
                    Connaître la douleur de trop de tendresse.
                    Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour ;

                    Khalil Gibran, tiré de l'ouvrage "le prophète



                    MG...

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                    • #25
                      POESIE NEO-CLASSIQUE ARABE

                      Pourvu que tu vives, moi
                      Je suis mort après toi.
                      Reste le temps que tu pourras
                      Ton tort n’est pas d’être juste.
                      J’ai vécu pour ton amour et
                      Après toi ,j’ai rendu mon dernier soupir.
                      Tes yeux ne voient-ils donc pas ta stature !
                      De mes paupières,
                      tu en as fait ton accoudoir
                      et de mes yeux, ton berceau.
                      T u m’as hissé sur le trône de l’amour
                      Au dessus duquel tu as placé ton aura.
                      Aux poètes, tu as restitué leur valeur
                      Et à l’amour , tu lui as remis ton esclave.
                      O jardin parfumé, ta nostalgie
                      me fait sentir ton arôme.
                      Plus pur que l’aurore souriante
                      A laquelle tu as dévoilé ta joue
                      Plus fin que le bruissement doux du zéphyr
                      Ne t’incite-t-il donc pas à ôter ton manteau ?
                      Plus délicieux que le verre de l’ivresse
                      Ne lui procures- tu pas ton nectar ?
                      La pérennité de tes yeux est pour moi
                      Comparable à ce qu’est la foi pour toi .
                      En quittant ta mère, pourquoi son cœur
                      n’a -t-il pas atteint tes extrêmes ?
                      Elle t’a protégé avec son corps
                      Pour tenter de te retenir le jour de la séparation.
                      Plus intense que les battements de mon cœur,
                      Le jour où l’on clama : il a convoyé son serment.

                      BECHARA AL KHOURRY

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