J’ai eu le temps d’oublier les douleurs, les souvenirs, mais pas le mal
J’ai pris le temps pour soigner mon cœur, le munir, même immoral
Le tien semble encore blasphémateur, pire, d’une chaleur carcérale
Mon cœur victime d’un avorteur, dans le délire d’un amour fœtal…
J’ai eu le temps de fermer les yeux, de serrer mes poings, fort
J’ai pris le temps de prier mes aïeux, même au loin, encore
Tes regards profonds et nauséeux, tes mains, dans mon corps
Me révulsent de tes gestes langoureux, malsains, même morts…
J’ai eu le temps de crier mes supplices, mon vide, d’errer par delà ma perte
J’ai pris le temps de vomir tes pensées schizoïdes, la plaie grande ouverte
Pendant que ma raison s’époumonait à l’homicide, je demeurais muette
Fidèle à mes caresses et mes étreintes frigides, à deux doigts de l’escampette…
Mais…
Je n’ai pas eu le temps de revenir m’étaler, pleurer sur le cimetière du passé
Je n’ai pas pris le temps de compter mes années, même fière de t’avoir enterré
Je t’imagine piteux, les vers ornant tes cavités, d’une compassion déparée
Je me replonge dans ma crypte, effarée, où tes mystères, tes misères, seront bien gardés…
Alors je prendrais le temps de caresser les corbeaux, volant sur l’éminence de ton absence
Leur dérobant chaque becquée sur ton tombeau, je jubilerai de cette déchéance
Je boiserai les fleurs à coups de couteau, pour t’ouvrir les portes d’une nouvelle obédience
Celle de ma relique sur ta peau, ainsi je te cisèlerai une des mes ride du silence…
J’ai pris le temps pour soigner mon cœur, le munir, même immoral
Le tien semble encore blasphémateur, pire, d’une chaleur carcérale
Mon cœur victime d’un avorteur, dans le délire d’un amour fœtal…
J’ai eu le temps de fermer les yeux, de serrer mes poings, fort
J’ai pris le temps de prier mes aïeux, même au loin, encore
Tes regards profonds et nauséeux, tes mains, dans mon corps
Me révulsent de tes gestes langoureux, malsains, même morts…
J’ai eu le temps de crier mes supplices, mon vide, d’errer par delà ma perte
J’ai pris le temps de vomir tes pensées schizoïdes, la plaie grande ouverte
Pendant que ma raison s’époumonait à l’homicide, je demeurais muette
Fidèle à mes caresses et mes étreintes frigides, à deux doigts de l’escampette…
Mais…
Je n’ai pas eu le temps de revenir m’étaler, pleurer sur le cimetière du passé
Je n’ai pas pris le temps de compter mes années, même fière de t’avoir enterré
Je t’imagine piteux, les vers ornant tes cavités, d’une compassion déparée
Je me replonge dans ma crypte, effarée, où tes mystères, tes misères, seront bien gardés…
Alors je prendrais le temps de caresser les corbeaux, volant sur l’éminence de ton absence
Leur dérobant chaque becquée sur ton tombeau, je jubilerai de cette déchéance
Je boiserai les fleurs à coups de couteau, pour t’ouvrir les portes d’une nouvelle obédience
Celle de ma relique sur ta peau, ainsi je te cisèlerai une des mes ride du silence…
Commentaire