Juste pour la beaute et la douceur que diffuse ce poeme au coeur,
comme une fleur parfumée
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue,et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est chaque fois,ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre,et m'aime et me comprend,
Car elle me comprend,et mon coeur transparent
Pour elle seule,hélas! cesse d'être un probléme
Pour elle seule...et les moiteurs de mon front bléme,
Elle seule les sait rafraichir,en pleurant.
Est-elle brune,blonde ou rousse ?- je l'ignore.
Son nom ? je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la vie exila .
Son regard est pareil au regard des statues,
Et pour sa voix,lointaine,et calme ,et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine
comme une fleur parfumée
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue,et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est chaque fois,ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre,et m'aime et me comprend,
Car elle me comprend,et mon coeur transparent
Pour elle seule,hélas! cesse d'être un probléme
Pour elle seule...et les moiteurs de mon front bléme,
Elle seule les sait rafraichir,en pleurant.
Est-elle brune,blonde ou rousse ?- je l'ignore.
Son nom ? je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la vie exila .
Son regard est pareil au regard des statues,
Et pour sa voix,lointaine,et calme ,et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine
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