Sous la cendre
Vous ne le savez pas encore et cependant
Je rêve, alors que je ne vous ai jamais vue,
D’être un jour à vos yeux ce grand souffle de vie
Revenu de si loin et pourtant si hardi
Qu’aucune autre puissance, aucun être vivant
Ne pourra plus freiner sa renaissante ardeur.
Vous me reconnaîtrez à l’encre de mon sang,
A sa façon de se répandre et de répondre
Aux cris désespérés d’un brasier sous la cendre.
Il fera jour, le temps restera en suspens
Jusqu’à ce que je sache à quel rêve insensé
Je devrai ce bonheur d’avoir pu vous atteindre.
Mais je suis seul à me souvenir de demain,
De ce matin si frais qu’il fera vibrer l’air,
Et je vous revois comme si c’était hier
Poser sur moi la douce chaleur d’une main.
Ah, qu’il vienne ce jour où, sans en avoir l’air,
Nous renaîtrons au monde avec l’esprit serein !
Vous ne le savez pas encore et cependant
Je rêve, alors que je ne vous ai jamais vue,
D’être un jour à vos yeux ce grand souffle de vie
Revenu de si loin et pourtant si hardi
Qu’aucune autre puissance, aucun être vivant
Ne pourra plus freiner sa renaissante ardeur.
Vous me reconnaîtrez à l’encre de mon sang,
A sa façon de se répandre et de répondre
Aux cris désespérés d’un brasier sous la cendre.
Il fera jour, le temps restera en suspens
Jusqu’à ce que je sache à quel rêve insensé
Je devrai ce bonheur d’avoir pu vous atteindre.
Mais je suis seul à me souvenir de demain,
De ce matin si frais qu’il fera vibrer l’air,
Et je vous revois comme si c’était hier
Poser sur moi la douce chaleur d’une main.
Ah, qu’il vienne ce jour où, sans en avoir l’air,
Nous renaîtrons au monde avec l’esprit serein !
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