Là-bas, sur la mer immense
Un bateau s'en est allé
Si petit que sa présence
Est à peine remarquée.
Barque frêle et sans défense
Contre les flots déchaînés.
La mer, comme une femme
Au sinueux jupon,
Recueille autant de larmes
Que de folles passions.
Ce bateau qui se balance
Sur le point de chavirer
Se redresse et recommence
Un combat désespéré
Un combat perdu d'avance
Cela paraît insensé.
Marins, c'est de la démence
Que d'aimer ce dur métier.
Vous avez si peu de chance,
Pas de réciprocité,
Car la mer est sans clémence
Et ses jeux sont cruauté.
Il n'y a pas d'innocence
Dans le clapot des marées.
Le calme n'est qu'apparence,
Tout murmure est déguisé.
Mon Dieu, que d'indifférence,
Ô marins, si vous sombrez
Car le plus grand des silences
Pourrait très bien retomber
Sur quelques morceaux de planches
Par la vague éparpillés,
Seuls témoins en l'occurence
D'un naufrage consommé.
En tirant sa révérence
Sur la plage ou les jetées,
La mer vous fait allégeance
Et semble vous inviter.
Succombant à ses avances,
C'est d'amour que vous mourrez !
George Tanneau
Un bateau s'en est allé
Si petit que sa présence
Est à peine remarquée.
Barque frêle et sans défense
Contre les flots déchaînés.
La mer, comme une femme
Au sinueux jupon,
Recueille autant de larmes
Que de folles passions.
Ce bateau qui se balance
Sur le point de chavirer
Se redresse et recommence
Un combat désespéré
Un combat perdu d'avance
Cela paraît insensé.
Marins, c'est de la démence
Que d'aimer ce dur métier.
Vous avez si peu de chance,
Pas de réciprocité,
Car la mer est sans clémence
Et ses jeux sont cruauté.
Il n'y a pas d'innocence
Dans le clapot des marées.
Le calme n'est qu'apparence,
Tout murmure est déguisé.
Mon Dieu, que d'indifférence,
Ô marins, si vous sombrez
Car le plus grand des silences
Pourrait très bien retomber
Sur quelques morceaux de planches
Par la vague éparpillés,
Seuls témoins en l'occurence
D'un naufrage consommé.
En tirant sa révérence
Sur la plage ou les jetées,
La mer vous fait allégeance
Et semble vous inviter.
Succombant à ses avances,
C'est d'amour que vous mourrez !
George Tanneau
Commentaire