L’ALGERIE DERAILLE
Quand la nuit est tombée
Sur l’port d’Mostaganem
On ne voit plus rôder
Qu’des flics épris de haine
Et tous les yeux se braquent
Sur l’ écran des télés
En laissant les matraques
Envahir les quartiers
Grossissant les charniers
Et d’Oran à Alger
On entends la flicaille
Qui commence à cogner
Quand l’Algérie déraille
Et quand la lune éclaire
Les gourbis de Biskra
Les barbus sanguinaires
Ont remplacés les rats
Les menaces et les coups
La fureur intégriste
Sont ont un fléau pour nous
Bien pire que les racistes
Que l’on condamne partout
Et d’Tindouf à Ouargla
Sûr de sa force de frappe
La peur impose sa loi
Quand l’Algérie dérape
Papiers d’identités,
Photos, empreintes, recherches
Je suis un étranger
Même sous mon propre chéche
L’Algérie m’humilie
Au centuple de la France
Plus d’une fois j’ai maudit
Not’ chére indépendance
Et tout ce qui s’en suit
Et d’ Touggourt à Blida
On piétine nos entrailles
Pour la raison d’Etat
Quand l’ Algerie déraille
On aurait dû rester
Des citoyens unis
Laisser évoluer
Les mœurs avec le temps
Et j’suis sùr qu’aujourd’hui
Not’vie serait moins dure
On parl’rait d’l’Algerie
Bien plus pour sa culture
Que pour ses tyrannies
Et d’Jannet à Béchar
Explosent les soupapes
De la loi des ignares
Quand l’Algérie dérape
Les ordres des Duce
Et les nuits policières
Voilà les libertés
Qu’ on a payés si cher
Mais cet énorme gâchis
Pour moi n’a plus de nom
J’ maudis presque ce pays
Avec ses pharaons
Et son Elite aussi
Et des cris de terreur
Font écho aux batailles
Mais qui est dans l’ erreur
Quand l’Algérie déraille
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