Je dis tant de choses
Je dis tant de choses sur la différence ténue entre les femmes et les arbres,
Sur la magie de la terre, sur un pays dont je n’ai trouvé le tampon sur aucun passeport
Et je demande : mesdames et messieurs aux cœurs bons,
La terre des hommes est-elle, comme vous l’affirmez, à tous les hommes ?
Où alors ma masure ? et où suis-je ?l’assemblée m’applaudit
Trois autres minutes. Trois minutes de liberté et de reconnaissance…l’assemblée vient d’approuver
Notre droit au retour, comme toutes les poules et tous les chevaux, à un rêve de pierre.
Je leur serre la main, un par un, puis je salue en m’inclinant…et je poursuis ce voyage
Vers un autre pays, où je dirai des choses sur la différence entre mirages et pluie
Et demanderai :mesdames et messieurs aux cœurs bons, la terre des hommes est-elle
A tous les hommes ?
Que ferons –nous de l’amour ?tu as dit
Pendant que nous rangions nos vêtements dans les valises.
L’emporterons-nous, le laisserons-nous suspendu dans l’armoire ?
J’ai dit : qu’il parte où bon lui semble
Car il a grandi et s’est propagé.
Je t’étreins jusqu’à disparaître, blanche brune.
Je disperse ta nuit puis je te ramasse, toute …
Rien en toi n’excède ou ne manque à
Mon corps.
Tu es ta mère et sa fille
Et tu nais ainsi que tu le réclames à Dieu…
Je dis tant de choses sur la différence ténue entre les femmes et les arbres,
Sur la magie de la terre, sur un pays dont je n’ai trouvé le tampon sur aucun passeport
Et je demande : mesdames et messieurs aux cœurs bons,
La terre des hommes est-elle, comme vous l’affirmez, à tous les hommes ?
Où alors ma masure ? et où suis-je ?l’assemblée m’applaudit
Trois autres minutes. Trois minutes de liberté et de reconnaissance…l’assemblée vient d’approuver
Notre droit au retour, comme toutes les poules et tous les chevaux, à un rêve de pierre.
Je leur serre la main, un par un, puis je salue en m’inclinant…et je poursuis ce voyage
Vers un autre pays, où je dirai des choses sur la différence entre mirages et pluie
Et demanderai :mesdames et messieurs aux cœurs bons, la terre des hommes est-elle
A tous les hommes ?
Que ferons –nous de l’amour ?tu as dit
Pendant que nous rangions nos vêtements dans les valises.
L’emporterons-nous, le laisserons-nous suspendu dans l’armoire ?
J’ai dit : qu’il parte où bon lui semble
Car il a grandi et s’est propagé.
Je t’étreins jusqu’à disparaître, blanche brune.
Je disperse ta nuit puis je te ramasse, toute …
Rien en toi n’excède ou ne manque à
Mon corps.
Tu es ta mère et sa fille
Et tu nais ainsi que tu le réclames à Dieu…
Mahmoud Darwish
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