J'avancais vivement dans la rue en ce soir de novembre terne et gris. Un ciel en mauvais état amassait sa colère au-dessus de la ville. Il crachait une pluie froide et poluée sur les passants qui pressaient le pas comme d'étranges silhouettes, automates évanescents, me donnant l'impression qu'ils glissaient sur la chaussée encombrée par une dense circulation.
Phares, feux, prismes parallèles ou obliques, qui s'allument et s'éteignent semblables à des yeux de fauves guettant la proie dans la jungle à la tombée de la nuit.
Je suis égaré dans une forêt bizarre. Comme si je traversais un fleuve en crue. Je crois que j'ai perdu ma route depuis longtemps. Il me faut absolument contourner ces dunes qui bougent, qui se jouent de moi, atteindre enfin l'oasis qui émerge à l'horizon.
Tendre amie, bel amour
Avec toi, j'aurais voulu être dans une île.
Ton île
Afin que je devine de mes pieds
la soie de tes sables
Et tes jambes, les brins de l'aube
Tendre amie, jour et nuit
Une île oû ton nombril
découvrira les rideaux de l'écume
Nous boirons le silence,
et le chant des mouettes
Tu écouteras mes mains
sous les tissages des caresses
sous les broderies du ciel
la chorégraphie des nuages
et les ciselures de l'horizon
Mais je suis là! Encore dans cette rue sombre. Un souffle vaporeux monte du sol. Je rase les murs et me faufile comme un lézard refroidi à la recherche d'un coin chaud, un café, une gare, un bar...Le plus simple, en fait, est de prendre le premier autobus pour rentrer chez moi.
Phares, feux, prismes parallèles ou obliques, qui s'allument et s'éteignent semblables à des yeux de fauves guettant la proie dans la jungle à la tombée de la nuit.
Je suis égaré dans une forêt bizarre. Comme si je traversais un fleuve en crue. Je crois que j'ai perdu ma route depuis longtemps. Il me faut absolument contourner ces dunes qui bougent, qui se jouent de moi, atteindre enfin l'oasis qui émerge à l'horizon.
Tendre amie, bel amour
Avec toi, j'aurais voulu être dans une île.
Ton île
Afin que je devine de mes pieds
la soie de tes sables
Et tes jambes, les brins de l'aube
Tendre amie, jour et nuit
Une île oû ton nombril
découvrira les rideaux de l'écume
Nous boirons le silence,
et le chant des mouettes
Tu écouteras mes mains
sous les tissages des caresses
sous les broderies du ciel
la chorégraphie des nuages
et les ciselures de l'horizon
Mais je suis là! Encore dans cette rue sombre. Un souffle vaporeux monte du sol. Je rase les murs et me faufile comme un lézard refroidi à la recherche d'un coin chaud, un café, une gare, un bar...Le plus simple, en fait, est de prendre le premier autobus pour rentrer chez moi.
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