Les civières à Ghaza sont plus longues car elles transportent plus d'un mort à la fois.
Les larmes à Ghaza sont sèches car les larmes ne servent plus à rien là-bas.
Les enfants à Ghaza ne pleurent plus et ne gémissent plus quand on les transporte à l'hôpital leur chair en lambeaux.
Les mères à Ghaza, ne sont plus en colère quand elles perdent quatre, cinq ou six de leurs enfants d'un coup.
Un sentiment étrange m'envahit, un sentiment que je n'arrive pas à exprimer. Un mélange de colère, d'indignation, de profonde tristesse et de fierté. Et je n'arrive plus à pleurer. Non, je n'arrive pas à pleurer même en voyant ces enfants déchiquetés.
Mon Dieu! ce ne sont que des enfants. Mon Dieu! ce sont encore des anges. Mon Dieu! pourquoi leurs mères ne pleurent-elles plus pour que je puisse enfin pleurer. Pour que je puisse enfin vider ce coeur qui serre fort dans ma poitrine. Mon Dieu! pourquoi ne crient-ils pas quand on les blesse, quand on leur ampute un bras ou une jambe. Criez! criez! enfants Ghazaouis, que je puisse enfin crier avec vous. Hurlez! Mon dieu! hurlez! Vous en avez le droit. Ne soyez plus aussi pudiques face à la mort, à la cruauté humaine. Non ne le soyez plus. Vous avez le droit de crier aussi, vous avez le droit de pleurer, et vous avez le droit d'être en colère. Comme tous les enfants du monde, vous avez le droit à une mort douce même si vous n'avez pas eu le droit à une vie heureuse.
J'ai honte de moi. j'ai honte en voyant des enfants aussi fiers que des guerriers sourire à la mort. Et j'essaie de comprendre ce qui se passe à Ghaza, mais je n'y arrive pas. Pourquoi souffrent-ils plus que nous. Pourquoi sont-ils aussi différents de nous. Nous qui avons peur de mourir. Non la vie à Ghaza n'est plus la vie que nous connaissons. Non les hommes à Ghaza ne sont plus des hommes comme nous. Les hommes à Ghaza sont déjà un symbole, Ghaza est déjà un mythe et Israël est déjà vaincu.
Les larmes à Ghaza sont sèches car les larmes ne servent plus à rien là-bas.
Les enfants à Ghaza ne pleurent plus et ne gémissent plus quand on les transporte à l'hôpital leur chair en lambeaux.
Les mères à Ghaza, ne sont plus en colère quand elles perdent quatre, cinq ou six de leurs enfants d'un coup.
Un sentiment étrange m'envahit, un sentiment que je n'arrive pas à exprimer. Un mélange de colère, d'indignation, de profonde tristesse et de fierté. Et je n'arrive plus à pleurer. Non, je n'arrive pas à pleurer même en voyant ces enfants déchiquetés.
Mon Dieu! ce ne sont que des enfants. Mon Dieu! ce sont encore des anges. Mon Dieu! pourquoi leurs mères ne pleurent-elles plus pour que je puisse enfin pleurer. Pour que je puisse enfin vider ce coeur qui serre fort dans ma poitrine. Mon Dieu! pourquoi ne crient-ils pas quand on les blesse, quand on leur ampute un bras ou une jambe. Criez! criez! enfants Ghazaouis, que je puisse enfin crier avec vous. Hurlez! Mon dieu! hurlez! Vous en avez le droit. Ne soyez plus aussi pudiques face à la mort, à la cruauté humaine. Non ne le soyez plus. Vous avez le droit de crier aussi, vous avez le droit de pleurer, et vous avez le droit d'être en colère. Comme tous les enfants du monde, vous avez le droit à une mort douce même si vous n'avez pas eu le droit à une vie heureuse.
J'ai honte de moi. j'ai honte en voyant des enfants aussi fiers que des guerriers sourire à la mort. Et j'essaie de comprendre ce qui se passe à Ghaza, mais je n'y arrive pas. Pourquoi souffrent-ils plus que nous. Pourquoi sont-ils aussi différents de nous. Nous qui avons peur de mourir. Non la vie à Ghaza n'est plus la vie que nous connaissons. Non les hommes à Ghaza ne sont plus des hommes comme nous. Les hommes à Ghaza sont déjà un symbole, Ghaza est déjà un mythe et Israël est déjà vaincu.
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