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Kabyliberté de Tayeb Iqouvach

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  • Kabyliberté de Tayeb Iqouvach

    Kabyliberté est un album que Tayeb Abdelli, du nom d’artiste Tayeb Iqouvach, vient de produire. Un produit qui sera bientôt sur le marché. Homme tenace et intelligent, Tayeb est un idéaliste, un grand explorateur de la conscience humaine au sein de la communauté kabyle.

    Sa devise est la suivante: «On est là pour servir la cause, et non se servir de cette cause».

    Tayeb a, toute sa vie, nourri un rêve: celui d’être libre dans un monde où la pauvreté d’âme prime tout le reste. Fort d’une expérience acquise lors d’une période très difficile qu’a traversée son pays, il erre ainsi dans la société comme l’oiseau dont les ailes ont été mortellement arrachées et qui, dans l’obscurité totale, se blesse en se heurtant aux barreaux de sa cage étroite. S’il est un peu baroudeur, il ne prend de risque qu’avec lui-même, jamais avec les autres. Le respect qu’il témoigne à autrui est profondément enraciné en lui.

    Son combat de longue date pour la berbérité, la liberté et l’identité, met davantage en relief le courage dont il a fait preuve, à maintes reprises. La négation de l’autre lui est insupportable à plus d’un titre. Il n’a de cesse de réclamer pour lui et pour les siens, le droit à la vie, à la dignité et à la liberté! D’où son combat contre l’aliénation et la soumission.

    Il s’installe à Paris un jeudi 6 novembre 1975. C’est là qu’il nouera, des années plus tard, une amitié mêlée d’une complicité intense avec Lounès Matoub. Tayeb a, d’ailleurs, été l’une des sources principales des inspirations de l’artiste. Poète, il tient cela de sa grand-mère, Fazia Nath Amrouche (1895-1971) très connue à son époque. L’amour de la patrie et la liberté des siens revêtent une importance capitale à ses yeux. Tayeb est un rêveur qui souffre de son existence d’homme berbère non reconnu mais qui, par ailleurs, sait braver les interdits pour s’acquitter de cette dette «jusqu’à ce que mort s’ensuive», aime-t-il à répéter. Un combat qu’il mène depuis bien des années, et qui a failli lui coûter la vie. Depuis, de ce comportement fougueux des années 70, sont nées sagesse, persévérance et pudeur: fruit d’un tempérament original, certainement marqué par la disparition de son ami et complice de toujours, Lounès. Il demeure, actuellement en lui, une solitude, une complétude qui grandissent, au fur et à mesure qu’il avance dans la vie. Certains artistes, en raison du contexte social et culturel dans lequel «ils opèrent», font de la récupération. Tayeb lui, reste égal à lui-même. Il a, de tout temps, adopté une attitude déviante par rapport au modèle de référence.

    Il passe, pour ainsi dire, pour un marginal et un incompris. N’est-ce pas le lot de toutes ces personnes qui ont une longueur d’avance sur leur société. Ne dit-il pas d’ailleurs: «On a toujours tort d’avoir raison avant les autres.» A leurs yeux, il n y a qu’un enjeu qui vaille la peine, tout le reste est sans intérêt. Autrement, Tayeb n’a qu’un goût limité pour l’impudeur, il n’a jamais été d’un tempérament à se glorifier d’un succès quelconque, au contraire, on constate que de nombreux chanteurs kabyles ne se sont pas gênés de puiser de sa source intarissable. Nous l’avons rencontré, alors qu’il était de passage à Béjaïa:

    L’Expression: La liberté en général, l’identité au sens noble du terme et la démocratie sont les thèmes préférés que vous développez dans vos textes.

    Tayeb Iqouvach: De nos jours, la chanson à texte n’existe pas pour une simple raison: la chanson de vérité a pris le dessus avec le tintamarre que l’on connaît. C’est donc la facilité qui a engendré cet état de fait.

    Serait-ce une tentative de réhabilitation de la chanson à texte?

    Oui, absolument, au risque de paraître marginal. Il est temps pour que le grand public se rende à l’évidence, prenne confiance de la nécessité de réflexion sur toutes les valeurs universelles.

    Est-ce à dire que beaucoup reste à faire dans ce domaine?


    Nous avons, hélas, un retard énorme pour plusieurs raisons, à savoir le fait que dans une société, la majorité des gens n’arrive pas à joindre les deux bouts.

    On ne peut donc se permettre le luxe d’avoir autre chose que les besoins élémentaires. Or, si la société se trouve en bonne santé, les citoyens peuvent réfléchir sur des questions sociales. Il y a lieu aussi de rajouter la schizophrénie qui s’est emparée de la société. Est-il nécessaire de citer à ce titre, les forces occultes, dont les conservateurs?

    Mais il y eut l’ouverture démocratique en 1988.

    L’erreur est de croire qu’on est en démocratie depuis 1988. Il ne s’agit en réalité que d’une mise en scène avec la façade plurielle. Le multipartisme n’est pas la démocratie.

    D’où le rôle de l’artiste, à l’image de celui d’avant l’ouverture démocratique.
    J’ai le «privilège» de vivre une majeure partie de ma vie en terre de démocratie (France) et lorsque je constate la réalité sur le terrain chez nous, on s’aperçoit que le système démocratique tel qu’il est conçu, n’est que de la poudre aux yeux.

    A propos des dernières mesures prises par les pouvoirs publics concernant la question identitaire, qu’en pense M.Abdelli?

    Le pouvoir nous a habitués aux promesses qu’il ne tient que rarement. A mon humble avis, il est trop tard pour apporter des appréciations tranchées.

    Comment voyez-vous les valeurs universelles dans notre pays?

    Dans un premier temps, tant que l’«idéologie» imposée n’est pas remise en cause, il me paraît difficile de voir le long terme. Le jour où l’opposition politique et le citoyen marqueront leur volonté d’en finir avec le système et son «idéologie», l’espoir sera alors permis.
    En attendant, il appartient à tout un chacun, quel que soit son domaine, de ne pas baisser les bras et surtout de ne pas banaliser la situation. Il serait souhaitable, à la fin, de mettre un terme à la doctrine fataliste.

    Par L'Expression

  • #2
    azul fellawen

    un des premiers albums du chanteur Brahim TAYEB ,sortie ds les années débuts 90...

    merci morjane pour ce topic



    Brahim TAYEB- Ansiyi

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