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Slimane Azem --- Elouqt aghedar

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  • Slimane Azem --- Elouqt aghedar

    ELWAQT AREDDAR


    (TROMPEUSE EPOQUE)

    Merci de ton diktat trompeuse époque
    Toi qui nous as abreuvés de peines
    Nous résigner c'est souffrir
    Nous révolter c'est avoir tort
    Parler ne nous sert à rien
    Et nous taire pas davantage
    Chaque jour apporte ses soucis
    Comment donc pourrions nous faire?
    Nous ne trouvons pas à qui nous confier
    Et nul n'échappe aux épreuves
    L'exil qui n'en finit pas
    Nous soumet à son diktat
    Nos projets et nos calculs sont renouvelés
    Et ne sont que rêves en plein jour
    Et le sommeil nous fuit la nuit
    Telle est cette époque trompeuse
    Jadis quand les intentions étaient pures
    Le coeur des pauvres était heureux
    Dans l'honneur et la décence
    Chacun gardait la dignité dans son foyer
    Maintenant que les études sont poussées
    Les mentalités sont troublées
    Et le fils renie son père
    Telle est cette époque trompeuse
    La sage raison de naguère n'est plus
    Toute chose se fait sur les nerfs
    L'époque a changée d'allure
    Et nos actions nous jettent dans l'embarras
    Chaque chose s'achève en ruse
    Le lézard agresse la vipère
    Et les céréales désertent les marchés
    Telle est cette époque trompeuse


    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Akka id nnan

    Lekhvar

    (La nouvelle)

    La nouvelle sortie comme ça
    Répétée dans chaque endroit
    Si on peut vraiment la voir
    Un jour, on devrait savoir
    Si c’est faux, on se repentit
    En tout cas, c’est ce qu’on dit


    La vieille est géniale, vraiment
    Toutes les magies, pratiquées
    Goudron et eau, mélangés
    Par benjoin, la lune tombant
    Pour la remettre à l'endroit
    C'est le cher qu'elle sacrifia

    Si Youcef qu'on dit : wali
    Charismatique, il paraît
    Sa maison est bien montée
    Par ceux qui sont démunis
    Il a des yeux, il voit
    Pas comme ceux qui ne voient pas

    Cheikh Arab ou Yahia
    Glorifié dans chaque endroit
    Celui qui n’a pas d’enfants
    Il lui rend visite, confiant
    Quiconque plein de bonne foi
    Il lui en donne des tas

    Oul-Hadj habite un rocher
    Sans couverture, et sept ans
    Sous la neige, le vent, couvert
    Par une seule robe légère
    En hiver, il s'éventait
    Pour lui, il fait chaud, vraiment

    On dit : Sidi Ali Moussa
    Bœuf égorgé, ranimé
    En plantant des oliviers
    De l'huile, on aurait amené
    C'est arrivé, tout cela
    Et toi, accepte-le ou pas

    Il y a beaucoup de on-dit
    Pas des choses à raconter
    Une impossibilité
    Inutile de l'évoquer
    Combien, si je racontais
    Un grand sac serait rempli.

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Ezzoukh Del Mechmel · Slimane Azem

      EZZOUKH DEL MECHMEL

      (Vantardise est bien commun)


      Vantardise,vantardise est bien commun
      Chaque nation en a son lot
      Elle est chose aisée pour tous
      Quiconque pratique sa part de vantardise
      Qui n'est que parole gratuite
      Puisqu'on ne la paie pas
      Les sots insipides nous fatiguent
      Et nous sommes empêtrés parmi eux
      Nous faisant payer ce que nous n'avons pas fait
      Chaque jour nous leur prodiguons des conseils
      Mais ils n'écoutent pas
      Parler ou se taire qu'importe
      C'est qu'ils sont vantards outre mesure
      Et disent tout savoir
      Que soit loué Dieu Puissant
      Quelle nécessité s'impose
      A ces gueux sans valeur
      Pour qu'ils se vantent sans moyens?
      Une chose qu'il leur est étrangère
      Et entendue chez d'autres
      Voici qu'ils l'arrangent à leur manière
      Accoutumés ils sont à ramasser des os
      Pour les recuire une seconde fois
      Et se donne l'illusion d'avoir acheté de la viande
      Nous voici maintenant sans voix
      Et las de chanter
      Puisque les vautours confisquent la parole
      Le sot nous exaspère
      Qui dans pour un aveugle
      En pensant avoir tout gagné
      Mais vérité certes apparaîtra au grand jour
      Toute chose sera mise à nue
      Et l'on verra les hommes forts
      C'est à mon tour de me vanter
      Sur tout ce que j'aurais fait
      Et ne croyez pas que ce soit peu
      Par-dessus tout le courage demeure mon fait
      En pleine nuit je suis parti
      Capturer un lion à main nus
      De son antre je l'ai extrait
      Et je l'ai trainé
      Jusqu'à en faire un escargot
      Seuls les morts dans les tombes
      Reposent tranquillement
      Et échappent aux vils propos
      Nous sommes surpris de voir comment
      Les gens sont manipulateurs
      Portant faux témoignage contre nous
      Nous voici à jamais silencieux
      N'ayant plus rien à dire
      En attendant que s'éclaircissent les choses
      L'ustensile plein de vantardise déborde
      Quand le tambour résonne
      L'homme sensé comprend de lui-même
      Cessons les discours trop longs
      Puisque la vérité est claire
      Chacun rendra compte pour ses actes
      Quant à l'homme libre et sincère
      S'il peut qu'il offre son offrande
      Sinon qu'il maitrise sa langue

      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        Slimane Azem "A Widen Ijbden Lqlam"

        A WID IJEBBDEN LEQLAM

        (Vous qui maniez la plume)

        Ô vous qui maniez la plume
        Dites-moi si vous avez publié quelques écrits
        Sur ceux que le siècle opprime
        Si vous avez subi des épreuves
        Vous avez expérience et mémoire
        Et savez comment ce siècle vous a traités
        Et si vous vivez rassasiés
        Distraits heureux de vivre
        Tout cela ne vous concerne pas
        Si tu moins mes frères
        Nous calculions et mesurions toute chose
        Serais-je seul porteur de misère?
        Tous ceux qui pensent
        S'ils sont réellement des hommes
        Devraient s'impliquer par honneur
        J'ai pitié pour notre langue
        Qu'ils ont injustement méprisée
        Reléguée mise en quarantaine
        On m'a tenu sur eux des propos
        Qui les montrent déterminés à la briser
        De gré ou de force
        C'est pourquoi j'interpelle les jeunes
        Par paraboles je leur dis à l'oreille
        Le secret pour franchir le torrent
        Les oiseaux n'es-ce pas? différents
        Ecoutez-les s'interpeller
        Chacun pousse son propre cri
        Kabyles vous savez tous
        Qui est le fils de bonne famille
        C'est celui qui préserve son honneur
        Si l'entente régnait entre nous
        Avec une pensée rassembleuse
        Chacun prendrait sa part de succès
        SI NOUS TOLERONS L'INJUSTICE
        NOUS SERONS TOUS BATTUS COMME DES TAMBOURS
        ALORS QUE CHACUN COURBE SON DOS

        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Slimane Azem OUKH AYIGH

          OUKH AYIGH

          (Oh! je suis fatigué!)

          Oh! je suis fatigué...je suis fatigué!
          Las maintenant de mes chants
          Car je n'ai plus rien à chanter
          Oh! je suis fatigué...je suis fatigué!
          La joie de vivre d'antan n'est plus
          Mes désirs sont contrariés
          Oh! je suis fatigué...je suis fatigué!
          Ainsi les épreuves sont-elles gravées par le destin
          Comme si j'étais forçat, innocent sans meurtre
          Ma chance comme le boeuf au printemps
          Me fuit comme si le taon l'avait piquée
          Je l'ai suivie sous d'autres cieux
          Laissant tous les êtres chers
          Voici qu'elle est perdue ou bien morte
          Ou bien tombée nul ne sait où
          Jadis quand j'étais enfant
          Protégé par père et mère
          Je n'avais aucun souci
          Et j'accueillais bien le destin
          Me voici au-delà des mers
          Quand aux cheveux blancs s'ajoute l’exil
          Quand je rimais et je chantais
          J'étais gai le coeur tranquille
          Partout entouré d'amis
          De frères et de parents
          Maintenant me voici seul
          Dans les affres de l'angoisse et des épreuves
          Que de faits n'ai-je pas contés?
          En rimant matin et soir
          Sur ce que j'ai vu et éprouvé
          Bonnes ou mauvaises choses
          Maintenant j'abandonne je suis fatigué
          Et grugé comme je suis par la vie


          dz(0000/1111)dz

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          • #6
            Nanas yaouk chah

            NANAS YAOUK CHAH

            (Ils ont tous dit : c'est bien fait!)

            Mes ennemis sont des gens que j'aime
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Mes confidents sont les premiers à me nuire
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Ils se transforment en ennemis
            Et me causent toutes les peines
            En disant : c'est bien fait!
            Ceux-là mêmes dont je fus bienfaiteur
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            En mon absence m'insultent
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Laissant ma raison déboussolée
            Et mon coeur rempli d'inquiétude
            Et tous disant : c'est bien fait!
            En mon absence ils me calomnient
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Et m'imposent arbitraire et mensonge
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Ils témoignent contre moi et me disent dément
            Laissant en ruine ma raison
            Et tous disant : c'est bien fait!
            Ils m'ont calomnié en disant : "c'est vrai"
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Pendant qu'ils rient et s'amusent à leur guise
            Moi mon coeur est saigné de peine
            Quand tous disent : c'est bien fait!
            Ils veulent enlaidir mon printemps
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Et me priver de nourriture
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            De mon vivant ils disaient
            On a assisté à ses funérailles
            Il est bien mort et enterré
            Pourquoi Seigneur pourquoi?
            Ils ont dit : nous témoignerons avec preuve
            Et tous ajoutèrent : c'est bien fait!

            dz(0000/1111)dz

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            • #7
              slimane azem - lalla mergaza

              LALLA MERGAZA

              (Homme faible)

              Gloire à Dieu qui a créé les hommes
              Et les a différenciés
              Offrant à chacun sa personnalité
              Tel est vaillant perspicace et éclairé
              Avec un esprit mesuré
              Et une dignité qui ne le quitte pas
              Malheureux tel autre est déjà comme mort
              De son vivant même on hérite tous ses biens
              Et chacun le guide à sa guise
              Homme faible
              Est celui que domine sa femme
              Ma tante Aziza est plus vaillante que lui
              Qu'il soit mort ou vivant
              Homme faible se croit fort
              Mais ses voisins le surpassent
              Il feint d'être un homme vaillant
              Mais il cède toujours ses droits
              Il ne peut s'exprimer
              Devant sa femme en colère
              Alors il se venge comme il peut
              A défaut même sur son âne
              Homme faible se prend pour un lion
              En l'absence de ses ennemis
              Il se croit perspicace
              Alors que sa raison vacille
              Il n'en fait qu'à sa guise
              Quand son esprit est aliéné
              Nul ne peut le maîtriser
              A l'exception de sa femme
              Quand à l'homme qui en est un
              Il ne se répand pas en paroles creuses
              Tu le trouveras vigilant et adroit tel un faucon
              Mais jamais pris en défaut
              A tous les coups il fait mouche
              Même dans les airs il atteint sa cible
              Tel le faucon il vit dans les airs
              Où personne ne peut l'attraper

              dz(0000/1111)dz

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              • #8
                AZEM SLIMANE : mxalafen yawk meden

                MXALLAFEN YAKW MEDDEN

                (Les gens sont différents)

                Les gens sont si différents
                A chacun son lot d’épreuves
                Qu’il soit pauvre ou opulent
                Ô sages! qui savez penser
                Dites-moi donc pourquoi
                Me voici errant sant but
                Est-ce ma chance qui diffère?
                Ou le destin qui en a décidé?
                Partout je suis étranger
                Je vis en terre étrangère
                Et cela depuis toujours
                Je sais ma chance aliénée
                De l’enfance à la vieillesse
                Où que je veuille aller
                Je retrouve mon coeur blessé
                C’est la cause de ma maigreur
                Car je sais n’y rien pouvoir
                Puisque le destin l’a gravé sur mon front
                On évoque partout l’exil
                Disant qu’il ressemble à la mort
                Mais mon exil n’a pas d’égal
                Je vis comme dans une forêt
                Peuplée d’angoisse et de terreur
                Quand mon coeur rouille dans sa crasse
                Du pays de mon père et de mon grand-père
                O cauchemar! je suis banni
                Comment trouverais-je le sommeil?
                Si la pierre pouvait comprendre
                Mon récit la ferait tant pleurer
                Qu’elle fonderait dans ses larmes
                J’ai enjoint à ma plume d’écrire
                Le poème que je compose
                Et que j’offre aux exilés
                L’exil refuse de finir
                Car le destin l’a gravé sur mon front
                Mes jambes lasses flageolent
                Exilés entendez-moi
                Vous qui avez éprouvé l’exil
                Et l’amertume de la séparation
                Quand parents et amis
                Vivent très éloignés
                On se soucie nuit et jour
                J’aspire à les retrouver
                Espérant vivre le jour
                Où le destin permettra de les revoir

                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Slimane AZEM - Wahed i

                  WAHDI

                  (Tout seul)

                  Maintenant que j'ai souffert
                  Du manteau je me méfie
                  Tous mes amis m'ont trahi
                  Les voici mes ennemis
                  J'ai juré de cheminer solitaire
                  En compagnie de ma seule raison
                  Nul ainsi ne m'accusera à tort
                  Et mon coeur en sera soulagé
                  Je m'en remets à Dieu
                  Puisse-t-il m'accorder son aide
                  Avec qui j'aime ou que je déteste
                  Finis "je t'ai dit" et "tu m'as dit"
                  Je ne consulterai personne d'autre
                  Et nul homme ne me guidera
                  Que je gagne ou que je perde
                  Que je sois aimable ou méchant
                  Mes frères si j'ai faim je me résignerai
                  Et si je suis rassasié je louerai Dieu
                  Homme croyant ouvre l'oeil
                  Nous vivons un siècle perfide
                  Te fais-tu trop d'amis le matin?
                  Tu n'en trouveras aucun le soir
                  Mécréant ou homme pieux
                  Choisis celui que tu préfères
                  Mais pitié pour toi sans le sou
                  Tu peux oublier frère ou ami
                  Homme distrait ouvre l'oeil
                  Toi qu'on a pas affranchi
                  Les hommes d'aujourd'hui ont changé
                  Gardes toi de prendre associé
                  S'il a faim il t'endormira
                  Et tu le croiras affectueux
                  Mais gavé de pain il va ruer
                  En te disant : "hors de ma vue »


                  dz(0000/1111)dz

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                  • #10
                    Slimane Azem, une légende de l'exil

                    Le portrait de Slimane Azem, fameux représentant de la chanson algérienne, envisagé comme une plongée dans l'univers poétique d'une culture plurimillénaire, celle des Berbères. Au travers de l'œuvre de cet artiste adulé par les siens, éclairage sur cette communauté kabyle qui constitue un des fondements de l'identité nationale algérienne. Peindre le portrait de Sliman Azem, vingt ans après sa mort, c'est rendre hommage à l'un des plus fameux représentants de la chanson algérienne du siècle dernier (1918-1983).
                    Traiter de l'œuvre de Sliman Azem équivaut à porter un regard sur le déchirement d'une génération d'hommes poussés par des raisons de survie à s'exiler vers un monde inconnu !

                    dz(0000/1111)dz

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                    • #11
                      Slimane Azem : "Ur mazal Aradinigh"

                      UR MAZAL ARADINIGH

                      (Que reste-t-il à dire?)

                      Je n’aurai plus rien à dire
                      Qu’ai-je laissé dans l’oubli?
                      Combien de temps ai-je cherché
                      Jusqu’à atteindre mon point de départ
                      Et répéter ce qui est passé?
                      Des pensées qui me traversent l’esprit
                      J’ai composé des poèmes
                      Et les offres inépuisables
                      A qui désire les écrire
                      La chouette a chassé le faucon
                      Et les charognards sont frappés de mutisme
                      L’époque est toute brouillée
                      Qui exhale une odeur de piment
                      Beaucoup de gens perdent la raison
                      Et la satiété les grise
                      Jusqu’à devenir brutaux et ignorants
                      Et à sortir du droit chemin
                      Ce qui jadis avait sel et saveur
                      Ces tordus le transforment en vulgarité
                      D’une chose sucrée ils diront : C’est pimenté
                      Avec ruse et sourire perfide
                      Ils déguiseront l’imposture en vérité
                      En le disant devant témoins
                      De nos valeurs que reste-t-il?
                      Voici que les hommes mêmes se vendent
                      Qui peuvent partout prêter serment
                      Car leur témoignage s’achète
                      Pour des faits qu’ils ignorent
                      Et il affirment comme s’ils étaient témoins
                      Il n’est plus de secret et de vérité
                      La clôture démontée laisse libre passage
                      Et les confidences sont étalées au grand jour
                      Si tu dis un mot le matin
                      Le crieur public l’annoncera le soir
                      Et le lendemain tout le monde en sera informé
                      Ils se trompent avec des mots
                      Tandis que leurs coeurs divergent
                      Puisque le ventre les sépare
                      Ils ne sont frère que par le nom
                      Même s’il y a qu’un seul Dieu
                      Tel est couvert tel autre nu
                      J’ai ouï dire que l’on a abattu un olivier
                      Dont le nom me disais-je était alors éteint
                      Mais quand j’ai eus interrogé ceux du terroir
                      Hommes et femmes témoignèrent
                      Que l’arbre avait poussé ses bourgeons printaniers
                      Et consolidé ses solides racines
                      Mais là je reviens à moi même
                      Et mesure le cours de ma vie
                      Et les racines de mon existence
                      Parents et aïeux
                      Je sens que quand bat mon coeur
                      Mon sang je le tiens de vous

                      dz(0000/1111)dz

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                      • #12
                        Ö Gardien de la fontaine

                        Ay aɛessas n tala
                        Aqli-iyi deg-yir ḥala
                        Ul-iw imenna-d tamurt
                        Ẓẓher-iw yenna-d ala

                        A tala urgaɣ aman-im
                        Deg-nebdu d isemmaḍen
                        Ttwaliɣ di lexyal-im
                        Acercur ger yeblaḍen
                        Aqli ɣerqeɣ di ttexmim
                        Tasa akk d wul caḍen

                        Urgaɣ amzun di tefsut
                        Tala teččur d lxalat
                        S leḥcic tezzegzew tmurt
                        Tala teččur d lxalat
                        Amzun la kerrzeɣ taɣzut
                        Awi-d aɣrum d tazart

                        Γas ini d tidett xaqeɣ
                        Aqli-yi ctaqeɣ ad zhuɣ
                        Di leɛqel-iw ssexdameɣ
                        Acuɣer ttɛebbiɣ rennuɣ
                        Ufiɣ d ṣṣber i xtareɣ
                        Ad rrẓeɣ wala ad knuɣ

                        Llan wigad yenṭerren
                        Ula d lheḍra ulac
                        Rɣan ɣer daxel ṣebren
                        Ulawen nnsen di leɣcac
                        Yenza lḥeqq s yedrimen
                        Cfut fellas ay arrac

                        A tala acuɣer i kem-urgaɣ
                        Axaṭer ɛẓizeḍ g ul-iw
                        D ameẓyan i kem-furqeɣ
                        Di leɣerba i g-cab yixf-iw
                        Nek meqqer la d-qqareɣ
                        Ayen yellan deg ul-iw

                        Akkagi i tfukk targit
                        Γef tala n taddart nneɣ
                        Mkul ass yesɛa tameddit
                        Rebbi akken i yebɣa ad teffeɣ
                        Mi d-ukiɣ kulci ulac-it
                        Yebɛed wansi i d-uɣaleɣ!

                        Dans cette chanson, le poète incriminera le sort. Le poète trouvera une panacée aux maux dans les mots.
                        Toute sa vie, il a refusé de réclamer la levée de la décision de l'interdiction qui l'a frappé.
                        Loin des yeux, près du coeur. Slimane Azem chantera son pays en révélant toute sa splendeur. Il n'a pas vécu dans son pays mais il l'a porté dans son coeur.

                        Le poète a fini même par devenir une source de sagesse des anciens. Ses chansons sont écoutées dans l'émigration et dans le pays.
                        L'interdiction qui l'a frappé n'a pas empêché ses cassettes d'arriver dans toutes les maisons.

                        Ses poèmes, ses paroles et ses conseils sont sur toutes les bouches. Les gens y trouvaient des enseignements précieux pour leurs vies.

                        Slimane Azem a été plus présent parmi les siens que tous ses pourfendeurs réunis. N'est-ce pas une revanche de la justice divine sur l'injustice des hommes?
                        dz(0000/1111)dz

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