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Si lxuḍma nluzin saxxam....Ait menguelle

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  • Si lxuḍma nluzin saxxam....Ait menguelle

    Anidha tedjam mmi (Où avez-vous laissé mon fils)

    J'ai fait un cauchemar, cette nuit
    Des morts qui m'ont visitée
    Un pigeon que je tenais
    C'est des mains qu'ils me l'ont pris
    La gargoulette m'est tombée
    Des mains, avant de marcher
    Son eau, la terre, arrosant
    Dépitée, en la cassant
    Toujours, en rêve, voyant
    Celui que, le plus, je chéris
    Il m'a dit : C'est ça la vie
    Tout ce que tu tiens le perdant
    Voilà quelqu'un arrivant
    Ce rêve-là ne me plaisant
    Je te demande, s'il te plaît
    Mon fils, où l'as-tu laissé ?



    Du travail, usine-logement
    La lumière ne la voyant
    Longtemps, même pas un salut
    Je ne l'ai vu, il ne m'a vu


    J’ai entendu, il n’a rien
    Par son travail, affairé
    Notre occupation nous tient
    Aucun ne voit son copain
    C’est cela, gagner son pain
    Chenus, de pénibilité
    Toujours plus, cette vie
    Elle fait de nous son envie

    Deux amis vont arriver
    Ils l’ont peut-être rencontré
    Il leur a peut-être parlé
    Tu trouveras la vérité
    Tout ce qu’il aurait affirmé
    Eux, te le rapporteraient
    Inutile cette crainte, ainsi
    Ton fils n’a rien, lui aussi



    A une française, marié
    Fondant un nouveau foyer
    De la vie, bien profiter
    Avoir la prospérité
    La Kabyle est oubliée
    Et nos fêtes abandonnées
    Pour lui, c’est comme s’il renaît
    Heureux, la route est tracée
    Il anéantit, il sait
    Les aînés et le passé
    La maison non édifiée
    Enlève-le de ton cœur, va
    Mer qui veut l’emportera
    L’amer ne devient sucré



    Assieds-toi, ô ma chère mère
    Entière est la vérité
    Je vais dire des mots amers
    J'ai vu ce qui s'est passé
    Tu te rappelles le laboureur
    Aux champs versant sa sueur
    C'est la terre qui l'a élevé
    Qui, maintenant, l'a mangé
    De tous les morts, te souvenant
    Vivants, triomphant du temps
    En un seul instant, partis
    Chacun d'eux perdant la vie
    Tu te rappelles ceux qui frappaient
    Éternelle leur force, croyant
    Quand ils tombèrent, t'en souvenant
    Chacun eut sa destinée
    Tu te rappelles les murs tenant
    La lumière, ils l’arrêtaient
    Tu étais là, ils tombèrent
    La voie, ils la libérèrent
    Montre-moi qui va rester
    Comme une bougie, nous brûlons
    Fondus, nous disparaissons
    Et c'est l'obscurité
    La richesse, quel intérêt
    La vérité, on la voit
    Moi, je te dis ce qu'il y a
    Le bon Dieu sait ce qu'Il fait
    Ton fils, par le temps, trompé
    Et sa trace, on la suivra
    J'ai promis de te dire ça
    Peu avant sa mort. Voilà.

    dz(0000/1111)dz
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