Anidha tedjam mmi (Où avez-vous laissé mon fils)
J'ai fait un cauchemar, cette nuit
Des morts qui m'ont visitée
Un pigeon que je tenais
C'est des mains qu'ils me l'ont pris
La gargoulette m'est tombée
Des mains, avant de marcher
Son eau, la terre, arrosant
Dépitée, en la cassant
Toujours, en rêve, voyant
Celui que, le plus, je chéris
Il m'a dit : C'est ça la vie
Tout ce que tu tiens le perdant
Voilà quelqu'un arrivant
Ce rêve-là ne me plaisant
Je te demande, s'il te plaît
Mon fils, où l'as-tu laissé ?
Du travail, usine-logement
La lumière ne la voyant
Longtemps, même pas un salut
Je ne l'ai vu, il ne m'a vu
J’ai entendu, il n’a rien
Par son travail, affairé
Notre occupation nous tient
Aucun ne voit son copain
C’est cela, gagner son pain
Chenus, de pénibilité
Toujours plus, cette vie
Elle fait de nous son envie
Deux amis vont arriver
Ils l’ont peut-être rencontré
Il leur a peut-être parlé
Tu trouveras la vérité
Tout ce qu’il aurait affirmé
Eux, te le rapporteraient
Inutile cette crainte, ainsi
Ton fils n’a rien, lui aussi
A une française, marié
Fondant un nouveau foyer
De la vie, bien profiter
Avoir la prospérité
La Kabyle est oubliée
Et nos fêtes abandonnées
Pour lui, c’est comme s’il renaît
Heureux, la route est tracée
Il anéantit, il sait
Les aînés et le passé
La maison non édifiée
Enlève-le de ton cœur, va
Mer qui veut l’emportera
L’amer ne devient sucré
Assieds-toi, ô ma chère mère
Entière est la vérité
Je vais dire des mots amers
J'ai vu ce qui s'est passé
Tu te rappelles le laboureur
Aux champs versant sa sueur
C'est la terre qui l'a élevé
Qui, maintenant, l'a mangé
De tous les morts, te souvenant
Vivants, triomphant du temps
En un seul instant, partis
Chacun d'eux perdant la vie
Tu te rappelles ceux qui frappaient
Éternelle leur force, croyant
Quand ils tombèrent, t'en souvenant
Chacun eut sa destinée
Tu te rappelles les murs tenant
La lumière, ils l’arrêtaient
Tu étais là, ils tombèrent
La voie, ils la libérèrent
Montre-moi qui va rester
Comme une bougie, nous brûlons
Fondus, nous disparaissons
Et c'est l'obscurité
La richesse, quel intérêt
La vérité, on la voit
Moi, je te dis ce qu'il y a
Le bon Dieu sait ce qu'Il fait
Ton fils, par le temps, trompé
Et sa trace, on la suivra
J'ai promis de te dire ça
Peu avant sa mort. Voilà.
J'ai fait un cauchemar, cette nuit
Des morts qui m'ont visitée
Un pigeon que je tenais
C'est des mains qu'ils me l'ont pris
La gargoulette m'est tombée
Des mains, avant de marcher
Son eau, la terre, arrosant
Dépitée, en la cassant
Toujours, en rêve, voyant
Celui que, le plus, je chéris
Il m'a dit : C'est ça la vie
Tout ce que tu tiens le perdant
Voilà quelqu'un arrivant
Ce rêve-là ne me plaisant
Je te demande, s'il te plaît
Mon fils, où l'as-tu laissé ?
Du travail, usine-logement
La lumière ne la voyant
Longtemps, même pas un salut
Je ne l'ai vu, il ne m'a vu
J’ai entendu, il n’a rien
Par son travail, affairé
Notre occupation nous tient
Aucun ne voit son copain
C’est cela, gagner son pain
Chenus, de pénibilité
Toujours plus, cette vie
Elle fait de nous son envie
Deux amis vont arriver
Ils l’ont peut-être rencontré
Il leur a peut-être parlé
Tu trouveras la vérité
Tout ce qu’il aurait affirmé
Eux, te le rapporteraient
Inutile cette crainte, ainsi
Ton fils n’a rien, lui aussi
A une française, marié
Fondant un nouveau foyer
De la vie, bien profiter
Avoir la prospérité
La Kabyle est oubliée
Et nos fêtes abandonnées
Pour lui, c’est comme s’il renaît
Heureux, la route est tracée
Il anéantit, il sait
Les aînés et le passé
La maison non édifiée
Enlève-le de ton cœur, va
Mer qui veut l’emportera
L’amer ne devient sucré
Assieds-toi, ô ma chère mère
Entière est la vérité
Je vais dire des mots amers
J'ai vu ce qui s'est passé
Tu te rappelles le laboureur
Aux champs versant sa sueur
C'est la terre qui l'a élevé
Qui, maintenant, l'a mangé
De tous les morts, te souvenant
Vivants, triomphant du temps
En un seul instant, partis
Chacun d'eux perdant la vie
Tu te rappelles ceux qui frappaient
Éternelle leur force, croyant
Quand ils tombèrent, t'en souvenant
Chacun eut sa destinée
Tu te rappelles les murs tenant
La lumière, ils l’arrêtaient
Tu étais là, ils tombèrent
La voie, ils la libérèrent
Montre-moi qui va rester
Comme une bougie, nous brûlons
Fondus, nous disparaissons
Et c'est l'obscurité
La richesse, quel intérêt
La vérité, on la voit
Moi, je te dis ce qu'il y a
Le bon Dieu sait ce qu'Il fait
Ton fils, par le temps, trompé
Et sa trace, on la suivra
J'ai promis de te dire ça
Peu avant sa mort. Voilà.