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S'hab el baroud...document

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  • S'hab el baroud...document

    Ce modeste petit clip consacré à S’hab el Baroud, une chanson engagée du militant révolutionnaire Houari Hannani, est un document unique. C’est une interpellation de la conscience populaire, invitant le peuple à la révolte contre la colonisation, en particulier contre les festivités insultantes du centenaire de l’occupation d’Alger (1830-1930) et celles qui ont marqué l’exposition coloniale de 1931.
    La police politique avait tenté de l’étouffer en substituant un texte grivois à un appel à la rébellion! Utilisant la mise en scène et des archives inédites, Averroès Films a repris les vraies paroles du prophète-troubadour afin de révéler aux universitaires et au grand public, un bonheur de petite chanson, mais aussi un document de référence pouvant s’incorporer à des projets d'étude.

    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Haj Guillaume - La chanson, instrument de guerre - interprétée par Hamza Abbar

    En visite dans la capitale syrienne, le Kaiser Guillaume II deviendra fraternellement, « Hâj Wilhelm » comme plus tard en Algérie, « El-Hadj Guillaume ». La rumeur en a même fait un nouveau converti de l’Islam. Ennemi de « l’Entente Cordiale » et plus particulièrement de la France il est donc perçu comme un ami du peuple algérien, muselé par la colonisation, mais qui exprimera collectivement dans cette chanson anonyme, sa reconnaissance à l’empereur Allemand.


    Paroles de Hadj Guillaume 1914.

    D'autres textes ont été lancé par la police française, parfois par les juifs, dénaturant ou diluant la volonté populaire affichée contre la France coloniale.

    Français qu’à tu en tête
    L’Algérie ne t’appartient pas
    L’Allemagne viendra et nous te la reprendrons
    Et tout redeviendra comme avant

    La guerre a commencé au Ramadhan
    Entre la France et l’Allemagne
    Dans le ciel, avec des aéroplanes
    Et en mer à coup de sous-marins

    Nous avons pris fusil et munitions (armes)
    Toutes les mères pleurent et se désespèrent
    Et se demandent à quand le départ
    Mon fils m’a abandonnée à mon sort

    Quand nous avons pris le train
    Nous avons été comptés comme du bétail
    Et nos parents pleuraient
    Ah mon Dieu, quel malheur !

    Nous sommes descendus à Bab Dzaïr
    Avec « barda » et gamelles
    Chaussures à clous aux pieds
    Et bousculades du caporal

    Ils nous redescendu du train
    Menés comme des moutons
    Puis redirigés sur la « Marina »
    Pour prendre le bateau « Duc d’Aumale »

    Quand nous somme monté sur le bateau
    Ils nous ont rangés comme des figues
    Nous y avons trouvé un arabe enturbanné
    Suant du front et de tous ses pores.

    Quand nous somme monté sur le bateau
    Avec musique et tambour

    Ils nous ont jeté dans le blancourt (Billancourt ?)
    Mon Dieu que d’injustice
    Quand nous sommes arrivés en France
    Nous étions écrasés comme des patates

    Ils nous ont fait grimper sur la « chatta » (barque)
    Secoué dans tous les sens par la mer
    Sachez que l’Allemagne et l’Autiche
    Ont voulu envahir les Françis
    Pour leur prendre Paris
    Comme dans l’année 70

    Ecoutes espèce de fou de Français
    Qu’as-tu à relever le défi de ce phénomène
    Capable de monter au ciel sans échelle
    Pour te vider de ton sang

    En Kabyle
    Français espèce de Fou
    Que veux-tu aller faire à Istanbul
    Nous sommes montés au bateau
    Avec Musique et tambour

    Le Français est un frère
    Il a établi ses hôpitaux dans nos mosquées
    A transformé les lieux sacrés en Eglise
    Allez, venez voir ce grand malheur

    Les Italiens sont encore plus fous
    Il a chargé ses canons de macaronis
    Et en réponse, le sultan d’Autriche
    Lui recommande d’ajouter, fromage et tomatich

    Mes frères en un jour comme celui-ci
    Qu’a donc fait Guillaume le deuxième
    Alors qu’ils erraient dans les montagnes
    Il les a attaqués au Dou-Doum

    Mon Dieu qu’est-ce qui se passe
    Toute l’Algérie est mobilisée
    Les uns sont morts, les autres blessés
    Jetés dans les tranchées

    Ils ont même pris la classe 18 ans
    C’est pas des hommes, mais des enfants
    Ils ont été conduits aux Dardanelles
    Et ont abandonné les demoiselles

    Messieurs quelle malheurs
    Ils nous ont coiffés d’une chéchia bleue
    Les uns marchant les autres trainant
    Et nos femmes pleurant dans les rues

    Quand ils ont bombardé la cathédrale
    Il a tué les grands et les petits
    Les femmes pleurent dans les maisons
    Et les pleurs emplissant des mouchoirs

    Messieurs que doit-on faire
    L’Allemagne nous a envahis avec force
    Tout le monde a été mobilisé
    Les uns sont morts et les autres sont blessés

    Qu’a donc fait Guillaume le roi
    A la bataille de Charles-le-roi
    Les tirs de cannons étaient intenses
    Les uns sont mort et les autres rotis

    Français qu’à tu en tête
    L’Algérie ne t’appartient pas
    L’Allemagne viendra et nous te la prendrons
    Et tout redeviendra comme avant

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Je m'attendais à écouter la chanson que nos grands-mères chantaient dans les fêtes de mariage. "Ya s'hab el baroud w el carabina."

      Merci pour le partage.
      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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