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Mahieddine Bachtarzi - Sidna brahim el Khalil
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Mahieddine Bachtarzi est né à Alger le 15 décembre 1897. Cette personalité aux multiples facettes est sans conteste l'un des plus grand artiste que l'Algérie ait connu. Dans sa jeunesse, il fut d'abord muezzin dans une mosquée de la Qasba d'Alger où il se distingue en récitant brillamment le Coran. Ses prouesses vocales attiraient, paraît-il, même des européens qui venaient l'écouter à l'extérieur de la mosquée. Plus tard, avec sa voix de ténor, il intègre l'école de musique "El Moutribia" fondée par Edmond Yafil, où il sera nommé président. Après un périple de 12 ans à travers l'Europe, avec sa troupe El Moutribia, il devient, en 1928, professeur de musique au Conservatoire municipal d'Alger (il est intéressant de savoir que c'est lui qui lanca le premier appel à la prière à la grande mosquée de Paris, inaugurée en 1926). Ayant composé quelques 400 oeuvres musicales, il est admis en 1931 comme membre de la société des auteurs-compositeurs de musique de Paris tout comme il reçoit la distinction marocaine de 5ème chevalier du Ouissam en 1926 et de commandeur du mérite humain décerné par les autorités suisses pour sa contribution et le rôle qu'il a joué pour faire connaître la culture et la musique algériennes. Outre la musique, il s'investit dans le théâtre et même dans le cinéma, notamment dans des films cultes tels que "L'Opium et le bâton" et "Hassen Terro". Mais sa renommée, il la doit au théâtre. Mahieddine Bachtarzi a révolutionné, en effet, le théâtre algérien en optant pour un théâtre populaire plus accessible en introduisant le dialecte algérien dans les représentations théâtrales et surtout en encourageant la femme à monter pour la première fois sur les planches, ce qui a valu à ses pièces un énorme succès. A l'indépendance, Mahieddine Bachtarzi est nommé directeur du Conservatoire d'Alger. Le dramaturge, qui compte l'adaptation de quelques pièces universelles, notamment "L'avare" et "Le malade imaginaire" de Molière, décède le 6 février 1986 à Alger, à l’âge de 88 ans. Au crépuscule de sa vie, il écrit ses mémoires en 3 tomes. Le 21 mai 1992, Mahieddine Bachtarzi est honoré, à titre posthume, de la médaille de l'ordre du mérite national, et en mai 2006, l'association El Djazaïr El Âssima a commémoré, au Théâtre national, le 20ème anniversaire du décès du grand ténor et artisan du théâtre algérien.
Merci a toi Solas!Everything of profound value is evident and simple
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