UN DERNIER ....POUR LA ROUTE FERRE Léo
De Monaco aux anarchistes, Léo Ferré a connu un parcours étonnant...
Plus que tout, ses dons de poètes et de mélodistes rendent cet artiste
primordial...
Né le 24 août 1916 à Monaco, décédé le 14 juillet 1993 en Toscane
(Italie)
De Monaco aux anarchistes, Léo Ferré a connu un parcours étonnant...
Plus que tout, ses dons de poètes et de mélodistes rendent cet artiste
primordial dans le monde fermé de la chanson française très haut de
gamme. Le petit Léo Ferré voit le jour dans un univers de carte postale à
Monaco. Pour parfaire le tout, son père dirige le Casino ! Très strict,
il envoie son fils aîné étudier chez les Frères en Italie. Le jeune Léo
en gardera un amer souvenir. D'autant que son père, une fois son bac en
poche, refuse de lui laisser intégrer le Conservatoire de musique
l'orientant vers Sciences Po. Là encore, Léo obtient le diplôme, mais ses
rêves sont ailleurs. Il compose et écrit. Piaf, qu'il croise alors qu'il
travaille à RMC, lui conseille de conquérir Paris. C'est ce qu'il fait
à l'issue de la seconde guerre mondiale. Même s'il est repéré pour ses
titres "L'Ile Saint Louis", "A Saint Germain des Prés", les temps sont
durs. Sa seconde femme, muse et fidèle ambassadrice jusqu'en 1968!
, va donner un nouvel élan à sa jeune carrière. Son premier opéra "La
vie d'artiste" révèle un authentique compositeur. En 1953 il enregistre
"Paris Canaille", que les auditeurs ont déjà pu entendre interprété par
Catherine Sauvage. Le public reconnaît Léo Ferré et lui permet de
passer avec succès l'examen de l'Olympia avec des titres comme "Monsieur
William" et "Graine d'ananar".
L'âme du poète
L'amour du chanteur pour les poètes va lui permettre de mettre nombre
de textes en musique. Baudelaire avec "Les Fleurs du Mal chanté par Léo
Ferré", mais aussi "Les chansons d'Aragon", contenant des perles comme
"Est-ce ainsi que les hommes vivent" qui vaut à Ferré la reconnaissance
du poète. En 1961 "Paname" devient rapidement un succès, suivis par
"Thank you Satan", "Les Rupins". Désormais la présence de l'artiste est
indéniable. Un style musical Ferré naît, le public séduit, attend chaque
nouvelle composition avec impatience. "T'es chouette", "T'es rock,
Coco" marquent par leur côté gentiment irrévérencieux. Poète anarchiste, la
quarantaine bien entamée, Léo Ferré se sent libre, sa musique s'en
ressent, notamment dans l'album "Ferré 64". N'oublions pas les textes de
Rimbaud et de Verlaine, magnifiés par l'interprétation du chanteur comme
"Mes petites amoureuses" et "Ecoutez la chanson bien douce". Avant tout
le monde, il s'intéresse à la génération hippie et écrit "Salut!
Beatnick" et "Les Anarchistes". Le chanteur sait ménager vie publique
et vie recluse en province. Son inspiration ne semble jamais se tarir.
Ce sont les années 70 qui seront marquées par deux titres majeurs :
"C'est extra" et "Avec le temps". Toujours à l'écoute de son époque, le
mouvement pop lui donne l'envie de se produire avec un jeune groupe
français : Zoo, renouvelant ainsi son public. L'album "Solitude" sera le
fruit de cette union. N'hésitant devant aucune expérience musicale, il lit
devant le public médusé de l'opéra comique "Et basta", une longue prose
en forme de profession de foi. Il dirige également un orchestre
symphonique dans des oeuvres de Ravel et... de Ferré.Divers albums comme "Ma
vie est un slalom", "On n'est pas sérieux quand on a 17 ans",seront
autant d'étapes jusqu'en 1990. Ferré, s'il écrit moins, monte souvent sur
scène et ce dans le monde entier.
Le 14 juillet 1993, l'artiste décède des suites d'une longue maladie,
laissant un vide immense dans la chanson française. Son fils réédite
avec succès l'oeuvre paternelle et sort en 2000 "Métamec", composé
d'inédits reconstitués.
A jamais, Léo Ferré restera un poète de la chanson parmi les Poètes
tout court
UN DERNIER...POUR LA ROUTE
De Monaco aux anarchistes, Léo Ferré a connu un parcours étonnant...
Plus que tout, ses dons de poètes et de mélodistes rendent cet artiste
primordial...
Né le 24 août 1916 à Monaco, décédé le 14 juillet 1993 en Toscane
(Italie)
De Monaco aux anarchistes, Léo Ferré a connu un parcours étonnant...
Plus que tout, ses dons de poètes et de mélodistes rendent cet artiste
primordial dans le monde fermé de la chanson française très haut de
gamme. Le petit Léo Ferré voit le jour dans un univers de carte postale à
Monaco. Pour parfaire le tout, son père dirige le Casino ! Très strict,
il envoie son fils aîné étudier chez les Frères en Italie. Le jeune Léo
en gardera un amer souvenir. D'autant que son père, une fois son bac en
poche, refuse de lui laisser intégrer le Conservatoire de musique
l'orientant vers Sciences Po. Là encore, Léo obtient le diplôme, mais ses
rêves sont ailleurs. Il compose et écrit. Piaf, qu'il croise alors qu'il
travaille à RMC, lui conseille de conquérir Paris. C'est ce qu'il fait
à l'issue de la seconde guerre mondiale. Même s'il est repéré pour ses
titres "L'Ile Saint Louis", "A Saint Germain des Prés", les temps sont
durs. Sa seconde femme, muse et fidèle ambassadrice jusqu'en 1968!
, va donner un nouvel élan à sa jeune carrière. Son premier opéra "La
vie d'artiste" révèle un authentique compositeur. En 1953 il enregistre
"Paris Canaille", que les auditeurs ont déjà pu entendre interprété par
Catherine Sauvage. Le public reconnaît Léo Ferré et lui permet de
passer avec succès l'examen de l'Olympia avec des titres comme "Monsieur
William" et "Graine d'ananar".
L'âme du poète
L'amour du chanteur pour les poètes va lui permettre de mettre nombre
de textes en musique. Baudelaire avec "Les Fleurs du Mal chanté par Léo
Ferré", mais aussi "Les chansons d'Aragon", contenant des perles comme
"Est-ce ainsi que les hommes vivent" qui vaut à Ferré la reconnaissance
du poète. En 1961 "Paname" devient rapidement un succès, suivis par
"Thank you Satan", "Les Rupins". Désormais la présence de l'artiste est
indéniable. Un style musical Ferré naît, le public séduit, attend chaque
nouvelle composition avec impatience. "T'es chouette", "T'es rock,
Coco" marquent par leur côté gentiment irrévérencieux. Poète anarchiste, la
quarantaine bien entamée, Léo Ferré se sent libre, sa musique s'en
ressent, notamment dans l'album "Ferré 64". N'oublions pas les textes de
Rimbaud et de Verlaine, magnifiés par l'interprétation du chanteur comme
"Mes petites amoureuses" et "Ecoutez la chanson bien douce". Avant tout
le monde, il s'intéresse à la génération hippie et écrit "Salut!
Beatnick" et "Les Anarchistes". Le chanteur sait ménager vie publique
et vie recluse en province. Son inspiration ne semble jamais se tarir.
Ce sont les années 70 qui seront marquées par deux titres majeurs :
"C'est extra" et "Avec le temps". Toujours à l'écoute de son époque, le
mouvement pop lui donne l'envie de se produire avec un jeune groupe
français : Zoo, renouvelant ainsi son public. L'album "Solitude" sera le
fruit de cette union. N'hésitant devant aucune expérience musicale, il lit
devant le public médusé de l'opéra comique "Et basta", une longue prose
en forme de profession de foi. Il dirige également un orchestre
symphonique dans des oeuvres de Ravel et... de Ferré.Divers albums comme "Ma
vie est un slalom", "On n'est pas sérieux quand on a 17 ans",seront
autant d'étapes jusqu'en 1990. Ferré, s'il écrit moins, monte souvent sur
scène et ce dans le monde entier.
Le 14 juillet 1993, l'artiste décède des suites d'une longue maladie,
laissant un vide immense dans la chanson française. Son fils réédite
avec succès l'oeuvre paternelle et sort en 2000 "Métamec", composé
d'inédits reconstitués.
A jamais, Léo Ferré restera un poète de la chanson parmi les Poètes
tout court
UN DERNIER...POUR LA ROUTE
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