Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dans les années 2030 grâce à l'IA, notre cerveau va fusionner avec la machine»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dans les années 2030 grâce à l'IA, notre cerveau va fusionner avec la machine»



    LETTRE «L’ÉVEIL DES MACHINES» N°16 - Le point sur les avancées de l'intelligence artificielle, et les débats qu'elle suscite.


    Mardi 20 août, alors que les dix-sept applications météo de mon iPhone prévoyaient de la pluie pour la fin d'après-midi à Paris, j'ai choisi de braver les éléments et de ne pas m'embarrasser de parapluie. Cela ne serait qu'une petite averse, comme il en arrive au mois d'août. Mal m'en a pris. J'ai fini trempé le soir sur le trajet du retour. On ne peut pas faire pire prévisionniste.

    Une telle situation démoraliserait Ray Kurzweil. Cet oracle de la Silicon Valley se définit comme un futurologue. Voilà quarante ans qu'il prévoit à tour de bras, dans des conférences, des articles, des livres. Son dernier essai a paru en juin aux États-Unis. L’auteur y exulte. Il ne reste plus que quelques années à attendre pour que notre cerveau commence à fusionner avec la machine. Grâce à l'intelligence artificielle et aux nanotechnologies, l'homme développera, dès les années 2030, des capacités inédites et pourra même prétendre à l'immortalité. Ce que l'auteur appelle la «Singularité».

    Kurzweil avait déjà formulé ce pronostic en 2005 dans un essai remarqué, The Singularity is Near. L’ouvrage lui a valu une renommée au-delà des cercles des penseurs technophiles californiens. La suite, titrée The Singularity is Nearer, approfondit et actualise le concept, en s'appuyant sur les avancées récentes de l'intelligence artificielle. Le smartphone, dont l'auteur avait prédit l'avènement, est déjà une extension du cerveau. Nous seront bientôt reliés au «cloud» par des électrodes - Elon Musk y travaille, avec NeuraLink - ou des nanorobots, injectés dans notre sang.

    S'ouvrirait alors un nouveau stade d'évolution pour l’homme, le cinquième, comparable à celui qui a vu l'apparition du néocortex chez les mammifères et permis à l'homme de gagner des capacités de raisonnement et de perceptions inédites. Notre cerveau organique se doublerait d'un cerveau numérique où serait stocké notre mémoire. Il prendrait à notre place, grâce à l'IA, des décisions éclairées. Par exemple: emporter un parapluie ce matin, car il est sûr à 99,99% qu'il pleuvra. «À la fin des années 2030, notre pensée elle-même sera largement non biologique», prédit Kurzweil.

    «Lorsque nous entrerons dans cette phase, nous prolongerons considérablement notre vie, ce qui nous permettra de dépasser largement la limite humaine normale de 120 ans», écrit l’auteur. Plus rapides, plus éclairés, nous repousserions nos limites biologiques. «Avec l'essor des nanotechnologies, nous serons en mesure de produire un corps optimisé à volonté : nous pourrons courir beaucoup plus vite et plus longtemps, nager et respirer sous l'océan comme des poissons, et même nous donner des ailes fonctionnelles si nous le souhaitons. Nous penserons des millions de fois plus vite, mais surtout, nous ne dépendrons plus de la survie d'aucun de nos corps pour survivre.»

    Tout conjuguer au futur


    Kurzweil est l'un des fers de lance des transhumanistes, cette mouvance qui veut reculer la mort. Le Figaro a consacré un article courant août aux tenants de cette doctrine, dans une remarquable série sur les folles croyances de la Silicon Valley. Cette marche en avant, vers une fusion totale entre l'homme et la machine constituerait le stade ultime du Progrès. Elle serait inarrêtable, et il n'y aurait aucune bonne raison du reste de vouloir stopper cette grande marche en avant technologique.

    L’optimisme de Kurzweil est étourdissant. C’est un penseur du futur pour lequel il n'existe aucun autre temps, ni présent, ni passé. À le lire, l'informatique, le web, les smartphones, les applications et les réseaux sociaux ne nous auraient fait que du bien - ou presque. Davantage de productivité, de connaissances partagées, de connexions entre les hommes. Une bonne partie de l'ouvrage est consacrée à ces démonstrations, étayées de graphiques irréfutables. Ceux qui les contestent ne sont que des esprits chagrins et pusillanimes. Étouffés par leurs biais de perception et d’analyse, ils sont, pour ainsi dire, trop humains.

    Aussi, Ray Kurzweil ne s'embarrasse guère de questionnements éthiques et philosophiques. Si mon cerveau numérique prend des décisions à ma place, n'est-ce pas abandonner mon libre arbitre? Non, car mon double numérique est une part de Moi, au même titre que mon cerveau biologique. Modifier ses gènes, être gavé de nanoparticules, ne serait-ce pas renoncer à sa nature? Peut-être, mais c'est de toute façon pour le meilleur, car nous souffrirons moins. Comment la Terre pourra-t-elle absorber ces nouveaux immortels? «Simplement en étendant l’abondance numérique aux biens matériels.»

    Il faut lire cet essai pour saisir comment l'intelligence artificielle s’est muée en projet de société. Car Kurzweil n'a rien d'un illuminé. Sa pensée n'est pas à la marge. Il est considéré comme l'une des légendes de l'IA, notamment pour ses travaux sur la reconnaissance de caractères et la synthèse vocale. Il a été recruté en 2012 par Google où il a le titre de «AI Visionnary». «Je pars de mes idées à la direction et à d'autres personnes. Mes opinions sont prises plus au sérieux parce que les choses que j'ai dites dans le passé se sont concrétisées», expliquait-il en juin dans un entretien avec le magazine Wired.

    Ces certitudes dissimulent mal l’intérêt étroitement personnel de Kurzweil, qui croit pouvoir être parmi les premiers à profiter d'une «annulation des marques du temps grâce à la science». Il validerait par là son ultime prophétie : mettre la mort en échec. «Je suis en bonne forme. Je mesure mon état de santé. Si quelque chose ne va pas, je prends des médicaments pour revenir du côté positif de la longévité. J'en suis à environ 80 pilules par jour», détaillait-il à Wired. Le journaliste n’a pas réussi à instiller chez lui le moindre doute. Deux de ses camarades venaient de mourir juste avant la parution de l’article, lui a-t-il rappelé. Ils étaient âgés de 90 et 79 ans. Sur la base de ces éléments, une machine aurait pu conclure à l’inéluctable mortalité de l’auteur. Il y a parfois du sens à être dans l’erreur.

    Par Benjamin Ferran
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2
    Dans les années 60 , nous imaginions les hommes du futur des années 2000 avec des têtes énormes en raison d'intenses activités intellectuelles et scientifiques , et avec des bras et des mains ainsi que des pieds et des jambes miniatures en raisons de la robotisation des travaux physiques , et un très gros ventre ( sans commentaires ) .
    J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
    aristochat.

    Commentaire


    • #3

      Dans les années 2030 grâce à l'IA, notre cerveau va fusionner avec la machine»
      Les Américains sont de très grands fabulateurs , ils nous avaient fait croire, les années 60 , que les Martiens existaient réellement et qu'ils allaient nous envahir bientôt et nous réduire en esclavage.
      J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
      aristochat.

      Commentaire


      • #4
        Les envahisseurs , une série télévisée Américaine des années 60 , presque tous les Algériens y croyaient.



        LES ENVAHISSEURS - Générique (vf)

        J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
        aristochat.

        Commentaire


        • #5
          David Vincent les a vu , ouuuuiiiii il a vu les envahisseurs à 0:40 de la vidéo ! ! ! !

          Aaaaah ces Américains grands fabulateurs !
          J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
          aristochat.

          Commentaire

          Chargement...
          X