Depuis mercredi, les abonnés Uber de cette ville du nord-est des Etats Unis peuvent commander une voiture autonome. Une première pour la firme, qui prend une longueur d'avance sur ses concurrents.
Après deux ans d'expérimentations, la révolution technologique est arrivée à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Uber, le service de location de voitures avec (et désormais sans) chauffeur, vient de mettre en service ses premiers véhicules autonomes dans cette ville de 2,6 millions d'habitants.
Une première couronnée de succès: les quatre Ford Fusion bardées de matériel informatique ont circulé sans peine dans ces rues réputées pour leur circulation difficile. Les clients, tous volontaires, n'étaient pas complètement livrés à eux-mêmes. Deux techniciens étaient présents à l'avant du véhicule pour observer son comportement, rassurer ses passagers, et respecter la loi.
Une sécurité accrue
Celle-ci stipule qu'une personne titulaire du permis de conduire doit toujours être assise sur le siège du conducteur, mais ne lui impose pas de garder les mains sur le volant comme dans les autres Etats. Une réglementation moins contraignante qui a conduit l'entreprise à choisir la Pennsylvanie pour cette expérimentation.
Les techniciens sont également formés pour réagir en cas d'accident. Impossible d'écarter complètement cette éventualité, même si la phase de tests s'est déroulée sans incident notable. Pour les dirigeants, il ne s'agit pas de savoir si un accident se produira un jour, mais quand.
La sécurité comme premier argument
Une échéance qui ne les inquiète pas outre mesure, puisque la sécurité est l'un des principaux arguments des véhicules autonomes : "Nous savons que les Uber autonomes ont un potentiel énorme pour accomplir notre mission et améliorer la société: réduire le nombre d'accidents de la route, qui tuent 1,3 million de personnes par an", a ainsi affirmé Travis Kalanick, le fondateur d'Uber.
D'autant que le constructeur a misé sur le risque zéro: "Le véhicule est programmé pour être pratiquement trop prudent. Les arrêts sont longs, la voiture ne s'engage pas tant qu'il n'y pas un espace excessivement suffisant pour passer au travers de la circulation et elle attend que les piétons soient (trop) loin de la route avant de reprendre la conduite aux intersections", raconte Maxime Johnson pour l'édition canadienne de Metro.
La concurrence prise de vitesse
Moins fiables que les machines, les chauffeurs de VTC sont donc menacés à long terme. Si leur apparition avait bouleversé le marché du transport de personnes, leur disparition devrait le révolutionner. Dans un cas comme dans l'autre, Uber a pris la concurrence de vitesse.
Car la firme américaine fait la course en tête, mais pas seule: l'américain Ford ou l'allemand BMW se sont récemment fixé l'objectif d'une production en série en 2021. Le constructeur américain Tesla commercialise déjà une berline avec des équipements très avancés en la matière. Il ambitionne aussi à plus long terme de créer un réseau de voitures autonomes utilisables à la demande. Outre les constructeurs traditionnels, des géants d'Internet comme Alphabet (Google) sont également sur les rangs.
Pour s'imposer face aux autres géants, Uber a profité de sa capacité à collecter et exploiter les quantités faramineuses de données sur les routes et les conditions de circulation accumulées par les chauffeurs de son service "traditionnel". Qui pourraient bien regretter, à terme, cette coopération involontaire.
PAR Camille Laffont
Après deux ans d'expérimentations, la révolution technologique est arrivée à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Uber, le service de location de voitures avec (et désormais sans) chauffeur, vient de mettre en service ses premiers véhicules autonomes dans cette ville de 2,6 millions d'habitants.
Une première couronnée de succès: les quatre Ford Fusion bardées de matériel informatique ont circulé sans peine dans ces rues réputées pour leur circulation difficile. Les clients, tous volontaires, n'étaient pas complètement livrés à eux-mêmes. Deux techniciens étaient présents à l'avant du véhicule pour observer son comportement, rassurer ses passagers, et respecter la loi.
Une sécurité accrue
Celle-ci stipule qu'une personne titulaire du permis de conduire doit toujours être assise sur le siège du conducteur, mais ne lui impose pas de garder les mains sur le volant comme dans les autres Etats. Une réglementation moins contraignante qui a conduit l'entreprise à choisir la Pennsylvanie pour cette expérimentation.
Les techniciens sont également formés pour réagir en cas d'accident. Impossible d'écarter complètement cette éventualité, même si la phase de tests s'est déroulée sans incident notable. Pour les dirigeants, il ne s'agit pas de savoir si un accident se produira un jour, mais quand.
La sécurité comme premier argument
Une échéance qui ne les inquiète pas outre mesure, puisque la sécurité est l'un des principaux arguments des véhicules autonomes : "Nous savons que les Uber autonomes ont un potentiel énorme pour accomplir notre mission et améliorer la société: réduire le nombre d'accidents de la route, qui tuent 1,3 million de personnes par an", a ainsi affirmé Travis Kalanick, le fondateur d'Uber.
D'autant que le constructeur a misé sur le risque zéro: "Le véhicule est programmé pour être pratiquement trop prudent. Les arrêts sont longs, la voiture ne s'engage pas tant qu'il n'y pas un espace excessivement suffisant pour passer au travers de la circulation et elle attend que les piétons soient (trop) loin de la route avant de reprendre la conduite aux intersections", raconte Maxime Johnson pour l'édition canadienne de Metro.
La concurrence prise de vitesse
Moins fiables que les machines, les chauffeurs de VTC sont donc menacés à long terme. Si leur apparition avait bouleversé le marché du transport de personnes, leur disparition devrait le révolutionner. Dans un cas comme dans l'autre, Uber a pris la concurrence de vitesse.
Car la firme américaine fait la course en tête, mais pas seule: l'américain Ford ou l'allemand BMW se sont récemment fixé l'objectif d'une production en série en 2021. Le constructeur américain Tesla commercialise déjà une berline avec des équipements très avancés en la matière. Il ambitionne aussi à plus long terme de créer un réseau de voitures autonomes utilisables à la demande. Outre les constructeurs traditionnels, des géants d'Internet comme Alphabet (Google) sont également sur les rangs.
Pour s'imposer face aux autres géants, Uber a profité de sa capacité à collecter et exploiter les quantités faramineuses de données sur les routes et les conditions de circulation accumulées par les chauffeurs de son service "traditionnel". Qui pourraient bien regretter, à terme, cette coopération involontaire.
PAR Camille Laffont