Panique à bord ! Depuis l'annonce du rappel de 2,5 millions de Galaxy Note 7 début septembre, Samsung fait l'objet de toutes les inquiétudes. Celles-ci ont même redoublé le week-end dernier, le groupe coréen ayant conseillé à tous les possesseurs de Note 7 d'éteindre immédiatement leurs téléphones, en raison des risques que la batterie prenne feu.
Cet affolement s'observe aussi sur les marchés financiers : l'action Samsung a dévissé de 8% depuis cette annonce le 2 septembre et même de 13% par rapport à son sommet atteint à la mi-août. Soit près de 30 milliards d'euros de capitalisation partis en fumée en l'espace de quelques semaines !
Cette chute doit toutefois être relativisée, puisque l'action avait atteint un plus haut historique à la mi-août. Sur un an, le titre affiche d'ailleurs toujours une progression de 30%.
Au-delà des soubresauts boursiers, ce rappel risque-t-il vraiment de plomber l'activité de Samsung ? "C'est vrai que cela tombe à un mauvais moment, car ils venaient de lancer ce smartphone, qui était censé concurrencer la version large de l'iPhone 7 et qui avait reçu de bonnes critiques. Mais cela ne va pas couler le groupe", relativise Leslie Griffe de Malval, gérant chez Fourpoints Investment Managers.
De fait, la gamme "Note" de Samsung n'est pas celle qui se vend le mieux : ses smartphones phares sont les S, le dernier né, le S7, étant sorti en mars. Un chiffre en témoigne : au moment de la sortie du Note 7, les analystes tablaient, en moyenne, sur 15 millions d'unités vendues au cours des 4 premiers mois de commercialisation en 2016, selon une récente note de Samsung Securities. En extrapolant, cela aurait représenté environ 45 millions d'unités sur une année entière. Soit seulement 14% des ventes de smartphones de Samsung en 2015 (324,8 millions d'unités selon IDC).
De plus, les smartphones ne sont pas la seule activité de Samsung Electronics, qui fabrique aussi une foule de produits électroniques grand public et électroménagers (TV, imprimantes, machines à laver…) ainsi que des composants électroniques (écrans, processeurs, carte mémoires…). En 2015, la division "Mobile" a représenté la moitié du chiffre d'affaires du groupe coréen (qui a atteint au total 200.653 milliards de wons, soit environ 160 milliards d'euros) et 38% de son bénéfice opérationnel (8 milliards d'euros sur 21). Sans oublier que Samsung Electronics n'est que le navire amiral de l'empire Samsung, qui est aussi présent dans les services financiers, la chimie, la construction, la santé… ces autres domaines ayant représenté environ 30% des recettes du conglomérat en 2013.
Au final, les rappels des Note 7, s'ils ne seront pas indolores, semblent largement gérables financièrement pour Samsung. Par exemple, les analystes de Morningstar estiment, en comptant à la fois les remboursements en cash, les remplacements ainsi que l'impact sur les ventes à venir du téléphone, que l'impact sera "autour de 3% du bénéfice opérationnel du groupe anticipé pour 2016". Ce qui représenterait environ 700 millions d'euros. On est donc pour le moment très loin des dizaines de milliards évaporés en Bourse, même si on peut évidemment se demander si cet incident aura un impact durable sur l'image du groupe, et donc sur ses ventes à moyen ou long terme.
capital
Cet affolement s'observe aussi sur les marchés financiers : l'action Samsung a dévissé de 8% depuis cette annonce le 2 septembre et même de 13% par rapport à son sommet atteint à la mi-août. Soit près de 30 milliards d'euros de capitalisation partis en fumée en l'espace de quelques semaines !
Cette chute doit toutefois être relativisée, puisque l'action avait atteint un plus haut historique à la mi-août. Sur un an, le titre affiche d'ailleurs toujours une progression de 30%.
Au-delà des soubresauts boursiers, ce rappel risque-t-il vraiment de plomber l'activité de Samsung ? "C'est vrai que cela tombe à un mauvais moment, car ils venaient de lancer ce smartphone, qui était censé concurrencer la version large de l'iPhone 7 et qui avait reçu de bonnes critiques. Mais cela ne va pas couler le groupe", relativise Leslie Griffe de Malval, gérant chez Fourpoints Investment Managers.
De fait, la gamme "Note" de Samsung n'est pas celle qui se vend le mieux : ses smartphones phares sont les S, le dernier né, le S7, étant sorti en mars. Un chiffre en témoigne : au moment de la sortie du Note 7, les analystes tablaient, en moyenne, sur 15 millions d'unités vendues au cours des 4 premiers mois de commercialisation en 2016, selon une récente note de Samsung Securities. En extrapolant, cela aurait représenté environ 45 millions d'unités sur une année entière. Soit seulement 14% des ventes de smartphones de Samsung en 2015 (324,8 millions d'unités selon IDC).
De plus, les smartphones ne sont pas la seule activité de Samsung Electronics, qui fabrique aussi une foule de produits électroniques grand public et électroménagers (TV, imprimantes, machines à laver…) ainsi que des composants électroniques (écrans, processeurs, carte mémoires…). En 2015, la division "Mobile" a représenté la moitié du chiffre d'affaires du groupe coréen (qui a atteint au total 200.653 milliards de wons, soit environ 160 milliards d'euros) et 38% de son bénéfice opérationnel (8 milliards d'euros sur 21). Sans oublier que Samsung Electronics n'est que le navire amiral de l'empire Samsung, qui est aussi présent dans les services financiers, la chimie, la construction, la santé… ces autres domaines ayant représenté environ 30% des recettes du conglomérat en 2013.
Au final, les rappels des Note 7, s'ils ne seront pas indolores, semblent largement gérables financièrement pour Samsung. Par exemple, les analystes de Morningstar estiment, en comptant à la fois les remboursements en cash, les remplacements ainsi que l'impact sur les ventes à venir du téléphone, que l'impact sera "autour de 3% du bénéfice opérationnel du groupe anticipé pour 2016". Ce qui représenterait environ 700 millions d'euros. On est donc pour le moment très loin des dizaines de milliards évaporés en Bourse, même si on peut évidemment se demander si cet incident aura un impact durable sur l'image du groupe, et donc sur ses ventes à moyen ou long terme.
capital