Hier à l’institut Nedjma de formation, Younes Grar, expert en télécoms, a abordé le thème “des technologies et usages mobiles”. S’appuyant sur des graphes et des slots et vidéos, M. Grar fait ressortir avec précision la pertinence des nouvelles technologies et la nécessité de les intégrer dans notre quotidien.
Un constat, en ce sens, s’impose comme un indicateur de la plus haute importance. “D’ici 2014, il y aura plus de connexion à Internet depuis les téléphones mobiles que depuis les ordinateurs”. Autrement dit, plusieurs intervenants dans le domaine devront revoir leur copie en matière de pénétration des TIC y compris le ministère de tutelle notamment dans sa conception de l’opération Ousratic ou encore pour ce qui du projet e-Algérie. Cela ne signifie nullement faire abstraction du PC mais plutôt adapter le besoin au contexte actuel et futur. Comme peut-il en être autrement, lorsque l’expert en question, actuellement consultant IT chez Zoyotech Consulting, atteste que “l’avenir numérique de l’Algérie sera mobile” et présente comme argument les 37 millions d’abonnés mobiles contre à peine 1 million en ADSL. Le choix s’explique aussi par la facilité et la faiblesse des coûts de déploiement des réseaux mobiles et leur introduction même dans les régions les plus enclavées.
Un tour d’horizon de ce qui existe sous d’autres cieux illustre parfaitement ce qui pour être de mise également dans notre pays. Le professeur, Jeffrey Sachs, directeur d’Earth Institute à l’université de Columbia, soutient qu’“avec la diffusion croissante de la technologie 3G et 4G même les écoles les plus lointaines dans les endroits les plus pauvres du monde pourront se connecter à Internet” et considère que “le téléphone mobile est la plus puissante des technologies à ce jour pour éradiquer la pauvreté”. Il est dit aussi que “les utilisateurs des zones rurales plébiscitent les services mobiles tels que les informations agricoles (40%), les loisirs (16%) et les services financiers (8%)”. Pour revenir à l’Algérie, M. Grar évoque l’évolution des technologies en avertissant contre la fracture numérique qui pourrait s’intensifier entre le nord et le sud du pays si on n’y prend pas garde. Il aborde, par ailleurs, les applications et les contenus et plaide pour l’encouragement des développeurs à travers les start-up. “Quels seront nos contenus et nos usages, quel sera le terminal qui peut restituer nos contenus, le clavier est-il indispensable, peut-on évoluer vers un terminal unique, quel sera le support qui peut véhiculer nos contenus, etc. ?”, s’interroge M. Grar pour expliquer que l’Algérie ne peut échapper à la réalité technologique. La grande inconnue réside, cependant, dans le lancement de la 3G qui dénotera de la réelle volonté politique de vouloir construire la société de savoir. Un vœu pieu compte tenu de toutes les aberrations auxquelles les Algériens ont droit constamment, et ce, depuis des années.
Hier, les Algériens ont été surpris par le communiqué de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), qui semble ne maîtriser que le langage des mises au point, pour rappeler la procédure du lancement de la 3G. Ce rappel soulève les interrogations : sommes-nous gouvernés par une seule et même institution qui œuvre pour le bien de ce pays et dans l’intérêt des citoyens ?
Liberté 04/04/2013
Un constat, en ce sens, s’impose comme un indicateur de la plus haute importance. “D’ici 2014, il y aura plus de connexion à Internet depuis les téléphones mobiles que depuis les ordinateurs”. Autrement dit, plusieurs intervenants dans le domaine devront revoir leur copie en matière de pénétration des TIC y compris le ministère de tutelle notamment dans sa conception de l’opération Ousratic ou encore pour ce qui du projet e-Algérie. Cela ne signifie nullement faire abstraction du PC mais plutôt adapter le besoin au contexte actuel et futur. Comme peut-il en être autrement, lorsque l’expert en question, actuellement consultant IT chez Zoyotech Consulting, atteste que “l’avenir numérique de l’Algérie sera mobile” et présente comme argument les 37 millions d’abonnés mobiles contre à peine 1 million en ADSL. Le choix s’explique aussi par la facilité et la faiblesse des coûts de déploiement des réseaux mobiles et leur introduction même dans les régions les plus enclavées.
Un tour d’horizon de ce qui existe sous d’autres cieux illustre parfaitement ce qui pour être de mise également dans notre pays. Le professeur, Jeffrey Sachs, directeur d’Earth Institute à l’université de Columbia, soutient qu’“avec la diffusion croissante de la technologie 3G et 4G même les écoles les plus lointaines dans les endroits les plus pauvres du monde pourront se connecter à Internet” et considère que “le téléphone mobile est la plus puissante des technologies à ce jour pour éradiquer la pauvreté”. Il est dit aussi que “les utilisateurs des zones rurales plébiscitent les services mobiles tels que les informations agricoles (40%), les loisirs (16%) et les services financiers (8%)”. Pour revenir à l’Algérie, M. Grar évoque l’évolution des technologies en avertissant contre la fracture numérique qui pourrait s’intensifier entre le nord et le sud du pays si on n’y prend pas garde. Il aborde, par ailleurs, les applications et les contenus et plaide pour l’encouragement des développeurs à travers les start-up. “Quels seront nos contenus et nos usages, quel sera le terminal qui peut restituer nos contenus, le clavier est-il indispensable, peut-on évoluer vers un terminal unique, quel sera le support qui peut véhiculer nos contenus, etc. ?”, s’interroge M. Grar pour expliquer que l’Algérie ne peut échapper à la réalité technologique. La grande inconnue réside, cependant, dans le lancement de la 3G qui dénotera de la réelle volonté politique de vouloir construire la société de savoir. Un vœu pieu compte tenu de toutes les aberrations auxquelles les Algériens ont droit constamment, et ce, depuis des années.
Hier, les Algériens ont été surpris par le communiqué de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), qui semble ne maîtriser que le langage des mises au point, pour rappeler la procédure du lancement de la 3G. Ce rappel soulève les interrogations : sommes-nous gouvernés par une seule et même institution qui œuvre pour le bien de ce pays et dans l’intérêt des citoyens ?
Liberté 04/04/2013
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