Simon Robic -
En seulement 15 jours, Free Mobile a bouleversé le secteur de la téléphonie mobile en France. Son offre illimitée pour moins de 20 euros est désormais l'étalon sur lequel ses concurrents se basent, même s'ils ne l'avouent qu'à demi mot. Si, au regard du tremblement de terre qu'il a provoqué, son lancement s'est plutôt bien passé, il n'a pas été exempt de couacs et autres soucis techniques. Numerama fait le point.
Voilà maintenant deux semaines que Free Mobile est arrivé sur le marché. Deux semaines d'intense excitation, puisque l'opérateur a promis depuis longtemps son intention de diviser par deux la facture de téléphonie mobile. Sur le papier, c'est un succès : les prix sont nettement moins chers que ceux de la concurrence, au point qu'on a assisté à une valse des prix dans les jours qui ont suivi la conférence.
Deux semaines après, quel premier bilan peut-on tirer du lancement de Free Mobile ? Globalement, force est de constater que cela s'est bien passé. Aucune panne de réseau, même si des soucis importants auraient contraint Free Mobile à s'appuyer significativement sur les infrastructures d'Orange. Quelques bugs sont certes survenus, au niveau des SIM et de la portabilité, mais rien qui ne vienne gripper la machine.
Cette bonne gestion est d'autant plus remarquable que l'afflux de clients a été très fort sur un temps très court. Free Mobile, qui ne dispose pas d'une puissance de feu identique à Orange et SFR, a donc, dans l'ensemble, plutôt bien négocié son décollage. Et si Free n'a toujours pas communiqué officiellement sur le nombre d'abonnés qu'il a engrangé, les premières informations chiffrées circulent.
D'après les informations du site Les Numériques, il y aurait, en date du 19 janvier, 1,5 million de nouveaux abonnés, ce qui est impressionnant pour un opérateur en place depuis dix jours. Si des chiffres plus récents empêchent d'avoir une meilleure photographie de la situation, il y aurait environ 100 000 nouveaux abonnés chaque jour. On peut donc supposer que Free Mobile a conquis près de 2 millions de clients.
Ces nombres sont d'autant plus plausibles qu'un récent sondage conduit par GfK a mis en lumière l'intérêt des Français pour les offres de Free Mobile. Pas moins de 8 sondés sur 10 ont manifesté leur intérêt, même si dans les faits seuls 14 % comptent migrer immédiatement. Les autres préfèrent attendre la fin de leur engagement et s'assurer que la qualité soit au rendez-vous.
Les embouteillages qui se sont formés suite à l'afflux massif de consommateurs désireux de quitter leur ancien opérateur au profit du petit nouveau sont progressivement en train de se résorber. Cependant, certaines difficultés demeurent et des témoignages continuent d'étriller Free Mobile.
Couverture réseau & itinérance
Principale inquiétude qui a émergé au cours de ces quinze jours, le taux de couverture de Free Mobile. Ce dernier avait dû s'engager auprès de l'Arcep à atteindre un taux de couverture minimale de la population de 25 %. C'était la condition sine qua non posée par le régulateur des télécommunications avant tout lancement commercial. Une condition respectée par l'Arcep, qui a délivré son feu vert en décembre
Une polémique est toutefois apparue sur la qualité du réseau de Free Mobile. Le Figaro a rapporté des témoignages d'opérateurs, sans jamais préciser lesquels, qui ont affirmé que les infrastructures du nouvel entrant n'étaient pas toutes allumées, rendant caduc l'accord d'itinérance passé avec Orange. Devant la controverse, Xavier Niel a été obligé de monter au créneau pour démentir ces allégations.
France Télécom lui-même est intervenu par la voix de son directeur général adjoint et secrétaire général, Pierre Louette. À Electron Libre, celui-ci "a affirmé qu'il n'y avait pas de problème avec le réseau Free Mobile, et qu'en aucune manière le contrat d'itinérance signé entre le deux sociétés serait fragilisé". L'opérateur ne rencontre donc officiellement pas de difficultés particulières et l'accord avec Orange est respecté.
Débit et réseau 3G
Quels seront enfin les débits 3G proposés par Free Mobile ? Deux semaines après l'arrivée de l'opérateur, les tests se multiplient pour déterminer si le quatrième entrant fait aussi bien que ses trois rivaux. Or, la comparaison entre un abonné Free Mobile et un client d'un autre opérateur est délicate dans la mesure où le réseau du premier est moins encombré que celui du second.
En seulement 15 jours, Free Mobile a bouleversé le secteur de la téléphonie mobile en France. Son offre illimitée pour moins de 20 euros est désormais l'étalon sur lequel ses concurrents se basent, même s'ils ne l'avouent qu'à demi mot. Si, au regard du tremblement de terre qu'il a provoqué, son lancement s'est plutôt bien passé, il n'a pas été exempt de couacs et autres soucis techniques. Numerama fait le point.
Voilà maintenant deux semaines que Free Mobile est arrivé sur le marché. Deux semaines d'intense excitation, puisque l'opérateur a promis depuis longtemps son intention de diviser par deux la facture de téléphonie mobile. Sur le papier, c'est un succès : les prix sont nettement moins chers que ceux de la concurrence, au point qu'on a assisté à une valse des prix dans les jours qui ont suivi la conférence.
Deux semaines après, quel premier bilan peut-on tirer du lancement de Free Mobile ? Globalement, force est de constater que cela s'est bien passé. Aucune panne de réseau, même si des soucis importants auraient contraint Free Mobile à s'appuyer significativement sur les infrastructures d'Orange. Quelques bugs sont certes survenus, au niveau des SIM et de la portabilité, mais rien qui ne vienne gripper la machine.
Cette bonne gestion est d'autant plus remarquable que l'afflux de clients a été très fort sur un temps très court. Free Mobile, qui ne dispose pas d'une puissance de feu identique à Orange et SFR, a donc, dans l'ensemble, plutôt bien négocié son décollage. Et si Free n'a toujours pas communiqué officiellement sur le nombre d'abonnés qu'il a engrangé, les premières informations chiffrées circulent.
D'après les informations du site Les Numériques, il y aurait, en date du 19 janvier, 1,5 million de nouveaux abonnés, ce qui est impressionnant pour un opérateur en place depuis dix jours. Si des chiffres plus récents empêchent d'avoir une meilleure photographie de la situation, il y aurait environ 100 000 nouveaux abonnés chaque jour. On peut donc supposer que Free Mobile a conquis près de 2 millions de clients.
Ces nombres sont d'autant plus plausibles qu'un récent sondage conduit par GfK a mis en lumière l'intérêt des Français pour les offres de Free Mobile. Pas moins de 8 sondés sur 10 ont manifesté leur intérêt, même si dans les faits seuls 14 % comptent migrer immédiatement. Les autres préfèrent attendre la fin de leur engagement et s'assurer que la qualité soit au rendez-vous.
Les embouteillages qui se sont formés suite à l'afflux massif de consommateurs désireux de quitter leur ancien opérateur au profit du petit nouveau sont progressivement en train de se résorber. Cependant, certaines difficultés demeurent et des témoignages continuent d'étriller Free Mobile.
Couverture réseau & itinérance
Principale inquiétude qui a émergé au cours de ces quinze jours, le taux de couverture de Free Mobile. Ce dernier avait dû s'engager auprès de l'Arcep à atteindre un taux de couverture minimale de la population de 25 %. C'était la condition sine qua non posée par le régulateur des télécommunications avant tout lancement commercial. Une condition respectée par l'Arcep, qui a délivré son feu vert en décembre
Une polémique est toutefois apparue sur la qualité du réseau de Free Mobile. Le Figaro a rapporté des témoignages d'opérateurs, sans jamais préciser lesquels, qui ont affirmé que les infrastructures du nouvel entrant n'étaient pas toutes allumées, rendant caduc l'accord d'itinérance passé avec Orange. Devant la controverse, Xavier Niel a été obligé de monter au créneau pour démentir ces allégations.
France Télécom lui-même est intervenu par la voix de son directeur général adjoint et secrétaire général, Pierre Louette. À Electron Libre, celui-ci "a affirmé qu'il n'y avait pas de problème avec le réseau Free Mobile, et qu'en aucune manière le contrat d'itinérance signé entre le deux sociétés serait fragilisé". L'opérateur ne rencontre donc officiellement pas de difficultés particulières et l'accord avec Orange est respecté.
Débit et réseau 3G
Quels seront enfin les débits 3G proposés par Free Mobile ? Deux semaines après l'arrivée de l'opérateur, les tests se multiplient pour déterminer si le quatrième entrant fait aussi bien que ses trois rivaux. Or, la comparaison entre un abonné Free Mobile et un client d'un autre opérateur est délicate dans la mesure où le réseau du premier est moins encombré que celui du second.
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