Les Etats-Unis ont décidé d'employer la manière forte pour combattre le piratage sur Internet, en lançant le FBI contre MegaUpload. Depuis dix-huit mois, 350 sites ont également été saisis.
Plus de 10 ans après l'affaire Napster, la guerre contre le piratage sur Internet prend une tournure judiciaire violente. En 2000, le premier site de téléchargement illégal, qui passait par les réseaux peer-to-peer (entre ordinateurs) avait été bloqué par une décision de justice américaine. À l'époque, il n'y avait pas eu de descente de police et le créateur de Napster, un étudiant de 19 ans, Shawn Fanning, n'avait pas été traité comme un grand criminel. Après une décennie plutôt coulante vis-à-vis du piratage sur Internet, les États-Unis ont décidé d'employer la manière forte. Ils ont lancé il y a 18 mois une campagne contre les sites illégaux, en faisant fermer plus de 350 sites et pleuvoir les condamnations, qui jusque-là, s'étaient limité à quelques mois de prison.
Cette fois, le département américain de la Justice des États-Unis et le FBI ont carrément sorti l'artillerie lourde. Dans le viseur : MegaUpload, et un ensemble de déclinaisons de sites de téléchargement et de streaming, pilotés par sept individus formant la « Mega Conspiracy », selon l'acte d'accusation. Cette « organisation criminelle internationale » est responsable de violation massive du droit d'auteur au niveau mondial, une activité dont elle aurait tiré 175 millions de dollars de bénéfices et causé 500 millions de dollars de dommages aux ayants droit. Lors d'une opération spectaculaire, la police néo-zélandaise a arrêté jeudi, sur la base de mandats d'arrêt lancés aux États-Unis, le cerveau de l'affaire Kim Dotcom, un ressortissant allemand et finlandais de 38 ans, au lourd passé judiciaire. D'autres complices, comme Finn Batato, 38 ans, le responsable marketing, Mathias Ortmann, 40 ans, le cofondateur et un Néerlandais de 29 ans, Bram van der Kolk ont également été interpellés. Des millions de dollars et plusieurs voitures de luxe ont été saisis. Tous risquent jusqu'à 20 ans de prison pour racket, violation de droit d'auteur et blanchiment d'argent.
En parallèle, le FBI a saisi le nom de domaine MegaUpload.com, géré par l'Icann aux États-Unis, et réussi à bloquer ses serveurs aux États-Unis, empêchant définivitement l'accès au site Internet. En représaille, le collectif de hackers Anonymous a lancé une kyrielle d'attaques mettant hors service pendant plusieurs heures des sites comme celui du FBI, insérant des messages dans les adresses IP de l'Élysée, et bloquant des sites internet du gouvernement du District Fédéral de Brasilia et celui de la chanteuse brésilienne Paula Fernandes.
Levée de boucliers
Cette opération coup de poing largement médiatisée par les autorités américaines arrive alors que le débat politique contre le piratage bat son plein aux États-Unis. La semaine dernière, le Sénat a annoncé qu'il reportait l'examen de la loi Pipa sur la propriété intellectuelle, à l'origine prévu le 24 janvier, et censé reprendre les dispositifs de la loi Sopa (Stop Online Piracy Act) enterrée à la champbre des représentants. Ces deux textes qui prévoient notamment des mesures de filtrage, ont suscité une levée de boucliers aux États-Unis, soutenue par les géants du Net comme Google ou Wikipedia.
Alors que la campagne électorale a commencé, l'administration Obama a tenté de calmer le jeu ces jours derniers. Ménageant la chèvre et le chou, la Maison Blanche a assuré qu'elle ne soutiendrait pas une législation contre la liberté d'expression. Tout en se disant favorable à un renforcement « des outils légaux pour lutter contre le piratage au delà des frontières ».
source: La Tribune.fr
Plus de 10 ans après l'affaire Napster, la guerre contre le piratage sur Internet prend une tournure judiciaire violente. En 2000, le premier site de téléchargement illégal, qui passait par les réseaux peer-to-peer (entre ordinateurs) avait été bloqué par une décision de justice américaine. À l'époque, il n'y avait pas eu de descente de police et le créateur de Napster, un étudiant de 19 ans, Shawn Fanning, n'avait pas été traité comme un grand criminel. Après une décennie plutôt coulante vis-à-vis du piratage sur Internet, les États-Unis ont décidé d'employer la manière forte. Ils ont lancé il y a 18 mois une campagne contre les sites illégaux, en faisant fermer plus de 350 sites et pleuvoir les condamnations, qui jusque-là, s'étaient limité à quelques mois de prison.
Cette fois, le département américain de la Justice des États-Unis et le FBI ont carrément sorti l'artillerie lourde. Dans le viseur : MegaUpload, et un ensemble de déclinaisons de sites de téléchargement et de streaming, pilotés par sept individus formant la « Mega Conspiracy », selon l'acte d'accusation. Cette « organisation criminelle internationale » est responsable de violation massive du droit d'auteur au niveau mondial, une activité dont elle aurait tiré 175 millions de dollars de bénéfices et causé 500 millions de dollars de dommages aux ayants droit. Lors d'une opération spectaculaire, la police néo-zélandaise a arrêté jeudi, sur la base de mandats d'arrêt lancés aux États-Unis, le cerveau de l'affaire Kim Dotcom, un ressortissant allemand et finlandais de 38 ans, au lourd passé judiciaire. D'autres complices, comme Finn Batato, 38 ans, le responsable marketing, Mathias Ortmann, 40 ans, le cofondateur et un Néerlandais de 29 ans, Bram van der Kolk ont également été interpellés. Des millions de dollars et plusieurs voitures de luxe ont été saisis. Tous risquent jusqu'à 20 ans de prison pour racket, violation de droit d'auteur et blanchiment d'argent.
En parallèle, le FBI a saisi le nom de domaine MegaUpload.com, géré par l'Icann aux États-Unis, et réussi à bloquer ses serveurs aux États-Unis, empêchant définivitement l'accès au site Internet. En représaille, le collectif de hackers Anonymous a lancé une kyrielle d'attaques mettant hors service pendant plusieurs heures des sites comme celui du FBI, insérant des messages dans les adresses IP de l'Élysée, et bloquant des sites internet du gouvernement du District Fédéral de Brasilia et celui de la chanteuse brésilienne Paula Fernandes.
Levée de boucliers
Cette opération coup de poing largement médiatisée par les autorités américaines arrive alors que le débat politique contre le piratage bat son plein aux États-Unis. La semaine dernière, le Sénat a annoncé qu'il reportait l'examen de la loi Pipa sur la propriété intellectuelle, à l'origine prévu le 24 janvier, et censé reprendre les dispositifs de la loi Sopa (Stop Online Piracy Act) enterrée à la champbre des représentants. Ces deux textes qui prévoient notamment des mesures de filtrage, ont suscité une levée de boucliers aux États-Unis, soutenue par les géants du Net comme Google ou Wikipedia.
Alors que la campagne électorale a commencé, l'administration Obama a tenté de calmer le jeu ces jours derniers. Ménageant la chèvre et le chou, la Maison Blanche a assuré qu'elle ne soutiendrait pas une législation contre la liberté d'expression. Tout en se disant favorable à un renforcement « des outils légaux pour lutter contre le piratage au delà des frontières ».
source: La Tribune.fr
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