Vers la gratuité du téléphone fixe en Algerie
MOUSSA BENHAMADI L’A AFFIRMÉ
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Les Afriques , le Président-directeur général d’Algérie Télécom estime que la gratuité des communications téléphoniques est aujourd’hui une «option essentielle». Pour Moussa Benhamadi, le manque à gagner engendré par cette prestation pourrait être amorti grâce à l’Internet haut débit.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «L’accès téléphonique gratuit à l’abonné est une option essentielle. Si on ne parvient pas à offrir cet accès gratuit, on risque d’en payer le prix», a indiqué le P-dg d’Algérie Télécom dans un entretien publié par Les Afriques. Selon Moussa Benhamadi, la solution pour pallier le manque à gagner de la téléphonie gratuite passe par le développement de l’Internet haut débit. «Il faudrait arriver à financer le manque à gagner de la téléphonie fixe par l’accès à Internet haut débit (…) Nous sommes en cours de migration de notre réseau téléphonique classique vers le réseau IP, il faut préparer l’avenir.
Nous avons lancé, également, une opération qui permet à tout citoyen de récupérer une ligne fixe qu’il a résiliée, en contrepartie d’un abonnement Internet gratuit pendant une année», a-t-il souligné. Benhamadi reste toutefois confiant, estimant qu’aucun opérateur ne peut rivaliser avec Algérie Télécom en matière de téléphonie fixe. Pour lui, la vente d’une nouvelle licence fixe est inutile. «Une deuxième licence fixe en Algérie n’est plus viable. Aucun opérateur ne peut rivaliser sur notre marché avec Algérie Télécom, qui dispose d’un réseau très important. » Il reconnaîtra toutefois que son entreprise perd des sommes considérables à l’international sur le réseau de téléphonie IP (via Internet).
«C’est du vol, beaucoup de trafic téléphonique qui devait revenir à l’Algérie a été détourné. En juin 2008, 16 millions de minutes ont été comptabilisées contre 30 millions en juin 2009. On a pu, donc, récupérer 14 millions de minutes en l’espace d’une année. La Banque d’Algérie, en tant qu’institution chargée du rapatriement des devises, perd beaucoup d’argent dans ce trafic gris (…). Nous perdons au moins 10 millions de dinars par mois sur la base d’un prix de 5 DA la minute.» En plus des pertes financières, la téléphonie sur IP poserait également des problèmes d’ordre sécuritaire. «Ce trafic peut être un moyen de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme ou du banditisme. Cela pénalise l’économie nationale et pose des problèmes de sécurité».
Revenant sur le litige qui oppose Algérie Télécom à l’Eepad, Benhamadi a indiqué que l’opérateur privé n’avait versé que 50 millions de dinars au lieu des 430 millions de dinars prévus initialement. «Il n’est plus de notre ressort d’accorder un échéancier supplémentaire à l’Eepad. Le 26 mai 2009, l’Eepad n’a présenté qu’un chèque de 50 millions de dinars sans s’acquitter des 430 millions de dinars prévus dans le dernier échéancier».
L S A
MOUSSA BENHAMADI L’A AFFIRMÉ
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Les Afriques , le Président-directeur général d’Algérie Télécom estime que la gratuité des communications téléphoniques est aujourd’hui une «option essentielle». Pour Moussa Benhamadi, le manque à gagner engendré par cette prestation pourrait être amorti grâce à l’Internet haut débit.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - «L’accès téléphonique gratuit à l’abonné est une option essentielle. Si on ne parvient pas à offrir cet accès gratuit, on risque d’en payer le prix», a indiqué le P-dg d’Algérie Télécom dans un entretien publié par Les Afriques. Selon Moussa Benhamadi, la solution pour pallier le manque à gagner de la téléphonie gratuite passe par le développement de l’Internet haut débit. «Il faudrait arriver à financer le manque à gagner de la téléphonie fixe par l’accès à Internet haut débit (…) Nous sommes en cours de migration de notre réseau téléphonique classique vers le réseau IP, il faut préparer l’avenir.
Nous avons lancé, également, une opération qui permet à tout citoyen de récupérer une ligne fixe qu’il a résiliée, en contrepartie d’un abonnement Internet gratuit pendant une année», a-t-il souligné. Benhamadi reste toutefois confiant, estimant qu’aucun opérateur ne peut rivaliser avec Algérie Télécom en matière de téléphonie fixe. Pour lui, la vente d’une nouvelle licence fixe est inutile. «Une deuxième licence fixe en Algérie n’est plus viable. Aucun opérateur ne peut rivaliser sur notre marché avec Algérie Télécom, qui dispose d’un réseau très important. » Il reconnaîtra toutefois que son entreprise perd des sommes considérables à l’international sur le réseau de téléphonie IP (via Internet).
«C’est du vol, beaucoup de trafic téléphonique qui devait revenir à l’Algérie a été détourné. En juin 2008, 16 millions de minutes ont été comptabilisées contre 30 millions en juin 2009. On a pu, donc, récupérer 14 millions de minutes en l’espace d’une année. La Banque d’Algérie, en tant qu’institution chargée du rapatriement des devises, perd beaucoup d’argent dans ce trafic gris (…). Nous perdons au moins 10 millions de dinars par mois sur la base d’un prix de 5 DA la minute.» En plus des pertes financières, la téléphonie sur IP poserait également des problèmes d’ordre sécuritaire. «Ce trafic peut être un moyen de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme ou du banditisme. Cela pénalise l’économie nationale et pose des problèmes de sécurité».
Revenant sur le litige qui oppose Algérie Télécom à l’Eepad, Benhamadi a indiqué que l’opérateur privé n’avait versé que 50 millions de dinars au lieu des 430 millions de dinars prévus initialement. «Il n’est plus de notre ressort d’accorder un échéancier supplémentaire à l’Eepad. Le 26 mai 2009, l’Eepad n’a présenté qu’un chèque de 50 millions de dinars sans s’acquitter des 430 millions de dinars prévus dans le dernier échéancier».
L S A
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