Dans le monde, les ventes de musique numérique (Internet et mobile) ont augmenté d’environ 25 % en 2008, mais 95% des téléchargements sont illégaux, s’alarme, dans son dernier rapport (pdf), l’IFPI (Fédération internationale de l’industrie du disque), l’organisation internationale en charge de faire respecter les droits d’auteurs de l’industrie phonographique à travers le monde, et acteur majeur dans la lutte contre le piratage.
Pour restructurer et réinventer l’industrie musicale, la fédération préconise « la monétisation de l’accès » du consommateur aux services de musique (via des offres illimités sur portable ou fournisseur d’accès par exemple). Mais aussi l’implication des fournisseurs d’accès Internet (FAI), auprès des gouvernements, dans la lutte contre la violation du droit d’auteur. Et de citer, à de multiples reprises, l’exemple français et son système de riposte graduée, comme la première référence de cette collaboration.
Dans l’introduction au document, John Kennedy, le président de l’IFPI, estime ainsi que « la grande question pour 2009 — avec un regard particulier sur la France et le Royaume-Uni — est à quelle vraie action cela va aboutir, et à quel point cela va être rapide et efficace pour renverser la dévaluation de la musique enregistrée et aider au retour de la croissance de l’industrie. » Or, bien que montré en exemple dans le monde entier, et notamment suivi par le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande, le modèle français de riposte graduée — deux avertissements puis coupure de l’accès Internet du propriétaire de la ligne — n’a toujours rien démontré. Notamment son efficacité pour améliorer les résultats de l’industrie du divertissement. Un point critiqué en particulier par la Cnil qui, dans son avis, disait ainsi « déplorer que le projet de loi ne soit pas accompagné d’une étude qui démontre clairement que les échanges de fichiers via les réseaux “pair à pair” sont le facteur déterminant d’une baisse des ventes dans un secteur qui, par ailleurs, est en pleine mutation du fait notamment, du développement de nouveaux modes de distribution des œuvres de l’esprit au format numérique ».
De plus, une nouvelle étude, réalisée par The Leading Question et Music Ally, et dévoilée en plein Midem, vient souligner l’absence d’impact de la riposte graduée sur les adeptes du téléchargement illégal.
Selon cette étude, réalisée sur un panel de 1300 amateurs de musique en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, 64% disent qu’ils seraient prêts à arrêter au premier avertissement. Quand la question est posée seulement à ceux qui pratiquent le téléchargement illégal, le pourcentage tombe à 41%. Mais surtout, face à la menace de coupure imminente de leur accès Internet, ils sont 37% à déclarer que cela ne les incitera toujours pas à arrêter.
« Si les lettres d’avertissement des FAI peuvent suffire à envoyer un message aux fans de musique, elles ne suffisent pas à dissuader le noyau dur des adeptes de l’échange de fichiers de télécharger de la musique sans payer », résume Paul Brindley, le président de Music Ally. Et de mettre en avant le développement des offres de musique des FAI sollicitées par 46% des sondés. « La leçon de l’enquête est claire, poursuit-il, on doit écouter les consommateurs et leur donner ce qu’ils veulent plutôt que leur balancer de nouveaux services dans l’espoir qu’ils vont accrocher. » La remarque paraît presque banale, mais elle sans doute nécessaire, surtout quand on voit le temps mis par les majors pour accepter de supprimer les DRM.
Pour restructurer et réinventer l’industrie musicale, la fédération préconise « la monétisation de l’accès » du consommateur aux services de musique (via des offres illimités sur portable ou fournisseur d’accès par exemple). Mais aussi l’implication des fournisseurs d’accès Internet (FAI), auprès des gouvernements, dans la lutte contre la violation du droit d’auteur. Et de citer, à de multiples reprises, l’exemple français et son système de riposte graduée, comme la première référence de cette collaboration.
Dans l’introduction au document, John Kennedy, le président de l’IFPI, estime ainsi que « la grande question pour 2009 — avec un regard particulier sur la France et le Royaume-Uni — est à quelle vraie action cela va aboutir, et à quel point cela va être rapide et efficace pour renverser la dévaluation de la musique enregistrée et aider au retour de la croissance de l’industrie. » Or, bien que montré en exemple dans le monde entier, et notamment suivi par le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande, le modèle français de riposte graduée — deux avertissements puis coupure de l’accès Internet du propriétaire de la ligne — n’a toujours rien démontré. Notamment son efficacité pour améliorer les résultats de l’industrie du divertissement. Un point critiqué en particulier par la Cnil qui, dans son avis, disait ainsi « déplorer que le projet de loi ne soit pas accompagné d’une étude qui démontre clairement que les échanges de fichiers via les réseaux “pair à pair” sont le facteur déterminant d’une baisse des ventes dans un secteur qui, par ailleurs, est en pleine mutation du fait notamment, du développement de nouveaux modes de distribution des œuvres de l’esprit au format numérique ».
De plus, une nouvelle étude, réalisée par The Leading Question et Music Ally, et dévoilée en plein Midem, vient souligner l’absence d’impact de la riposte graduée sur les adeptes du téléchargement illégal.
Selon cette étude, réalisée sur un panel de 1300 amateurs de musique en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, 64% disent qu’ils seraient prêts à arrêter au premier avertissement. Quand la question est posée seulement à ceux qui pratiquent le téléchargement illégal, le pourcentage tombe à 41%. Mais surtout, face à la menace de coupure imminente de leur accès Internet, ils sont 37% à déclarer que cela ne les incitera toujours pas à arrêter.
« Si les lettres d’avertissement des FAI peuvent suffire à envoyer un message aux fans de musique, elles ne suffisent pas à dissuader le noyau dur des adeptes de l’échange de fichiers de télécharger de la musique sans payer », résume Paul Brindley, le président de Music Ally. Et de mettre en avant le développement des offres de musique des FAI sollicitées par 46% des sondés. « La leçon de l’enquête est claire, poursuit-il, on doit écouter les consommateurs et leur donner ce qu’ils veulent plutôt que leur balancer de nouveaux services dans l’espoir qu’ils vont accrocher. » La remarque paraît presque banale, mais elle sans doute nécessaire, surtout quand on voit le temps mis par les majors pour accepter de supprimer les DRM.