Le Wahhabisme avec des débilités et des débiles, incite encore à la haine et la violence
================================================== =
Cheikh Saleh al-Luhidane en guerre contre les programmes « dépravés ».
La polémique a commencé mercredi dernier lors d’une émission de radio. Répondant à un auditeur, cheikh Saleh al-Luhiane a vu dans les émissions de variété une « sédition » et estimé que celui qui les diffusait « pourrait être tué, s’il n’a pas été possible de l’en empêcher ». En jetant l’anathème sur les patrons des télévisions satellitaires arabes en plein mois saint du ramadan, le cheikh exprimait ainsi le rejet par une partie de l’establishement religieux ultraconservateur d’Arabie du contenu de programmes qu’elle considère dépravés. Ses propos ont eu d’autant plus de retentissement qu’ils émanent du chef du Conseil supérieur de la jurisprudence d’Arabie, la plus haute instance judiciaire de ce royaume ultraconservateur guidé par le wahhabisme, une interprétation rigoriste de l’islam. Devant les réactions suscitées par ses propos, cheikh Luhiane a reconnu hier que sa déclaration, qui a valeur de « fatwa » (décret religieux), avait provoqué un tollé et il a effectué hier une mise au point sur la télévision publique saoudienne. « Ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il faut présenter (l’auteur du mal) à la justice et que c’est à la justice de se prononcer en appliquant les lois en vigueur », a-t-il déclaré. L’un de ses proches est allé dans le même sens en expliquant, dans une déclaration à l’AFP, que le juge avait simplement voulu « exprimer l’indignation des milieux religieux face au contenu de la majorité des programmes » télévisés. « Il a toutefois manqué de diplomatie et ses mots ont dépassé sa pensée », a-t-il reconnu sous le couvert de l’anonymat.
La réaction la plus dure contre le cheikh Luhiane est venue d’un autre religieux saoudien, cheikh Abdel Mohsen al-Ubaikane, qui est à la fois conseiller au ministère de la Justice et membre du Conseil consultatif, une Assemblée désignée par le roi. Dans un communiqué, il a qualifié l’appel au meurtre « d’acte dangereux de nature à apporter de l’eau au moulin de la bande de déviants », terminologie officielle désignant le réseau el-Qaëda. « C’est un cadeau offert sur un plateau en or aux terroristes. Ils peuvent en profiter pour enrôler nos jeunes et les pousser à tuer et à faire exploser les stations de télévision », a-t-il estimé. En écho, deux journaux des Émirats, Gulf News et Emarat al-Youm, se sont indignés de cet appel au meurtre, le premier estimant qu’il donnait « une mauvaise image de l’islam ».
Les chaînes satellitaires visées sont toutes à capitaux saoudiens. La principale, Middle East Broadcasting Centre (MBC), appartient à Walid Ibrahim, alors que Rotana fait partie du groupe du milliardaire al-Walid ben Talal, qui contrôle aussi la chaîne Lebanese Broadcasting Corporation (LBC). Quant au bouquet ART, il est la propriété de l’homme d’affaires Saleh al-Kamel. Outre les variétés, ces chaînes, comme l’ensemble des télévisions arabes, multiplient les séries et émissions légères pendant le mois de ramadan, période durant laquelle les familles passent la soirée et une grande partie de la nuit devant la télévision.
================================================== =
Cheikh Saleh al-Luhidane en guerre contre les programmes « dépravés ».
La polémique a commencé mercredi dernier lors d’une émission de radio. Répondant à un auditeur, cheikh Saleh al-Luhiane a vu dans les émissions de variété une « sédition » et estimé que celui qui les diffusait « pourrait être tué, s’il n’a pas été possible de l’en empêcher ». En jetant l’anathème sur les patrons des télévisions satellitaires arabes en plein mois saint du ramadan, le cheikh exprimait ainsi le rejet par une partie de l’establishement religieux ultraconservateur d’Arabie du contenu de programmes qu’elle considère dépravés. Ses propos ont eu d’autant plus de retentissement qu’ils émanent du chef du Conseil supérieur de la jurisprudence d’Arabie, la plus haute instance judiciaire de ce royaume ultraconservateur guidé par le wahhabisme, une interprétation rigoriste de l’islam. Devant les réactions suscitées par ses propos, cheikh Luhiane a reconnu hier que sa déclaration, qui a valeur de « fatwa » (décret religieux), avait provoqué un tollé et il a effectué hier une mise au point sur la télévision publique saoudienne. « Ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il faut présenter (l’auteur du mal) à la justice et que c’est à la justice de se prononcer en appliquant les lois en vigueur », a-t-il déclaré. L’un de ses proches est allé dans le même sens en expliquant, dans une déclaration à l’AFP, que le juge avait simplement voulu « exprimer l’indignation des milieux religieux face au contenu de la majorité des programmes » télévisés. « Il a toutefois manqué de diplomatie et ses mots ont dépassé sa pensée », a-t-il reconnu sous le couvert de l’anonymat.
La réaction la plus dure contre le cheikh Luhiane est venue d’un autre religieux saoudien, cheikh Abdel Mohsen al-Ubaikane, qui est à la fois conseiller au ministère de la Justice et membre du Conseil consultatif, une Assemblée désignée par le roi. Dans un communiqué, il a qualifié l’appel au meurtre « d’acte dangereux de nature à apporter de l’eau au moulin de la bande de déviants », terminologie officielle désignant le réseau el-Qaëda. « C’est un cadeau offert sur un plateau en or aux terroristes. Ils peuvent en profiter pour enrôler nos jeunes et les pousser à tuer et à faire exploser les stations de télévision », a-t-il estimé. En écho, deux journaux des Émirats, Gulf News et Emarat al-Youm, se sont indignés de cet appel au meurtre, le premier estimant qu’il donnait « une mauvaise image de l’islam ».
Les chaînes satellitaires visées sont toutes à capitaux saoudiens. La principale, Middle East Broadcasting Centre (MBC), appartient à Walid Ibrahim, alors que Rotana fait partie du groupe du milliardaire al-Walid ben Talal, qui contrôle aussi la chaîne Lebanese Broadcasting Corporation (LBC). Quant au bouquet ART, il est la propriété de l’homme d’affaires Saleh al-Kamel. Outre les variétés, ces chaînes, comme l’ensemble des télévisions arabes, multiplient les séries et émissions légères pendant le mois de ramadan, période durant laquelle les familles passent la soirée et une grande partie de la nuit devant la télévision.
Commentaire