Pour enrichir la discussion, je vous donne ici un petit exposé du débat musulman dans le passé concernant la circoncision masculine et féminine:
Le droit musulman a deux sources principales: le Coran et la sunnah. Que disent ces deux sources sur la circoncision?
Contrairement à l'Ancien Testament et au Nouveau Testament, le Coran ne fait aucune mention de la circoncision masculine. La circoncision féminine est aussi absente du Coran. Le terme circoncision n'y figure pas. Mais certains juristes ont essayé de déduire la circoncision masculine du verset suivant:
En ce temps-là, ton Seigneur testa Abraham par des paroles, et il les accomplit. Il dit: «Je ferai de toi un guide pour les humains». [Abraham] dit: «Et qui [d'autre] parmi ma descendance?» [Dieu] dit: «Les oppresseurs n'auront pas mon engagement» (2:124).
Selon une des interprétations données par des commentateurs du Coran, ces ordres seraient de se faire circoncire. Or, comme Abraham est le modèle du musulman (16:123), celui-ci doit se faire circoncire comme Abraham.
Si le Coran est silencieux en matière de circoncision masculine et féminine, on trouve par contre de nombreux récits attribués à Mahomet les concernant:
► Un récit rapporte qu'Abraham a été circoncis à l'âge de 80 ou 120 ans, avec une hache (qaddum). Certains récits disent cependant qu'Abraham serait né circoncis comme d'autres prophètes.
► Un récit parle de la circoncision de Mahomet, mais là aussi il existe quatre histoires contradictoires, l'une d'elle disant qu'il serait né circoncis. Ces contradictions autour d'un fait aussi important laissent penser que Mahomet n'a jamais été circoncis, surtout que les deux biographes de Mahomet Ibn-Ishaq (d. 767) et Ibn-Hisham (d. 828) n'en disent pas un mot.
► Un récit parle de la circoncision par Mahomet de ses deux petits-fils Al-Hasan et Al-Husayn à leur septième jour. Mais cette circoncision n'est rapportée que par les sources chiites. Elle n'est mentionnée ni par les six recueils sunnites accrédités, ni par le recueil d'Ibn-Hanbal, ni par Ibn-Ishaq, ni par Ibn-Hisham.
► Un récit se rapporte à ce qu'on appelle sunan al-fitrah (les lois de la nature). Ces lois seraient au nombre de 3, 4, 5, 10, 16 ou 30 selon les récits. Parmi ces récits on trouve parfois mentionnée la circoncision. Ainsi, un récit rapporté par Abu-Hurayrah dit: «Cinq font partie de la nature: se circoncire, se raser le pubis, s'épiler les aisselles, se couper les ongles et les moustaches». La version d'Ibn-Kathir (d. 1373) d'Al-Muwatta' de Malik mentionne un récit comme suit: «Cinq font partie de la nature: se couper les ongles et les moustaches, s'épiler les aisselles, se raser le pubis et se circoncire». Mais ce récit ne figure pas dans la version d'Al-Shaybani (d. 805) d'Al-Muwatta'.
► 'Uthaym Ibn-Kulayb rapporte que son grand-père s'est présenté à Mahomet et lui a déclaré qu'il s'était converti à l'islam. Mahomet lui a ordonné: «Rase-toi les cheveux de la mécréance». Selon une autre source, il lui aurait dit: «Rase-toi les cheveux de la mécréance et circoncis-toi». Ibn-Hajar dit de ce récit: «La chaîne de transmission de ce récit est faible, rien ne peut être prouvé par lui».
► Selon Abu-Hurayrah, Mahomet aurait dit: «Celui qui se convertit à l'islam doit se circoncire même s'il est âgé». Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351) dit que ce récit est sans chaîne de transmission et on ne saurait l'invoquer.
► On aurait demandé à Mahomet si un incirconcis pouvait faire le pèlerinage. Il aurait alors répondu: «Non, jusqu'à ce qu'il se circoncise». Ibn-al-Mundhir dit de ce récit que sa chaîne de transmission est inconnue et il ne peut être prouvé.
► Les chi'ites rapportent des récits qui considèrent l'urine de l'incirconcis comme impure. Selon un de ces récits, Mahomet aurait dit: «Circoncisez vos enfants au 7e jour car c'est plus pur et fait pousser la chair plus rapidement [...]. La terre devient impure pendant quarante jours avec l'urine de l'incirconcis».
► Al-Hajjaj Ibn-Arda'ah rapporte de Mahomet: «La circoncision est une sunnah pour les hommes et makrumah [acte méritoire] pour les femmes». Ce rapporteur est récusé comme douteux par des auteurs anciens tels qu'Al-Qurtubi et Ibn-Hajar.
► Mahomet a rencontré une circonciseuse nommée Um-'Atiyyah et lui a dit: «Coupe peu et n'exagère pas car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». Cette formule a différentes variantes qui donnent le même sens. Abu-Da'ud (d. 888) considère ce récit comme peu fiable. Selon une autre version rapportée par les chiites, Mahomet a rencontré une femme nommée Um-Habibah qui circoncisait les esclaves (filles) et lui a demandé si elle continuait à exercer son métier. Elle lui a répondu: «Oui messager de Dieu, à moins que cela ne soit illicite et que tu veux me l'interdire». Mahomet a répliqué: «Non, c'est licite. Approche-toi de moi pour que je t'enseigne: Si tu circoncis, n'exagère pas, car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». Cette version est surtout citée par le cheikh de l'Azhar Jad-al-Haq, sans indiquer ses sources, probablement parce qu'elles sont chiites.
► Les musulmans ont justifié la circoncision masculine en se référant à Abraham, le modèle des croyants, père des juifs par Isaac, et des arabes par Ismaël. Certains ont aussi essayé de justifier la circoncision féminine en se référant à Hagar, mère d'Ismaël. Ainsi, Al-Jahidh (d. 868) écrit: «La circoncision est pratiquée chez les Arabes par les hommes et les femmes de la part d'Abraham et Hagar jusqu'à ce jour-ci».
Si les musulmans ont généralement intégré la circoncision masculine dans leurs coutumes, il existe quelques faits qui mettent en doute son caractère obligatoire et général du temps de Mahomet:
► Ibn-Hanbal rapporte que 'Uthman Ibn Abu-al-'As (d. 671) a été invité à une circoncision. N'étant pas venu, on le lui a reproché. Il a répondu: «Du temps du prophète Mahomet nous ne pratiquions pas la circoncision et nous n'y étions pas invités».
► On a adressé à l'imam Hasan, fils de 'Ali, la question suivante: «On rapporte des véridiques qu'il faut circoncire les enfants au 7e jour et ils seront purifiés car la terre crie à Dieu à cause de l'urine de l'incirconcis. Or, nos barbiers ne savent pas pratiquer la circoncision et ne circoncisent pas le 7e jour. Nous avons ici des barbiers juifs. Peut-on circoncire les enfants musulmans chez eux?» L'imam Hasan a répondu: «La sunnah est le 7e jour. Ne contredisez pas la sunnah». La question prouve que seuls les juifs pratiquaient la circoncision masculine et que les arabes non juifs n'avaient pas de barbiers qui savaient la pratiquer.
► Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351) rapporte qu'un émir de Basrah en Irak a demandé à des vieillards quelle était leur religion. Ils ont répondu qu'ils étaient musulmans. Ayant découvert qu'ils n'étaient pas circoncis, il a ordonné de les circoncire, pendant l'hiver, et certains en sont morts. Étonné, Hasan Al-Basri (d. 728) dit: «Du temps de Mahomet, des Byzantins, des Persans et des Éthiopiens se sont convertis à l'islam et on ne les a pas inspectés». Ibn-Qudamah (d. 1223) rapporte de ce même personnage «qu'il se désintéressait de la circoncision de ceux qui se convertissaient à l'islam et disait que les noirs et les blancs se sont convertis à l'islam du temps de Mahomet et personne ne les a inspectés et ils n'ont pas été circoncis».
► Al-Nawawi (d. 1277) rapporte d'Ibn-al-Mundhir (d. 931) qu'il n'existe en matière de circoncision ni interdiction, ni date précise, ni sunnah à suivre, et que les choses restent dans le domaine du permis. Ce qui signifie qu'on était libre de circoncire ou de ne pas circoncire.
► Al-Tabari (d. 923) dit que le calife 'Umar Ibn 'Abd-al-'Aziz (d. 720) a écrit à son général d'armée Al-Jarrah Ibn 'Abd-Allah (d. 730) après avoir conquis la région de Kharassan: «Celui qui prie devant toi vers la Mecque, dispense-le du paiement du tribut». Les gens se sont pressés alors de se convertir à l'islam. On a indiqué alors au général que les gens se convertissaient pour ne pas payer le tribut et qu'il lui fallait les soumettre à l'épreuve de la circoncision. Le général a consulté le Calife. Celui-ci lui a répondu: «Dieu a envoyé Mahomet pour appeler les gens à l'islam et non pas pour les circoncire».
En ce qui concerne la circoncision féminine, il ne semble pas qu'elle ait eu la même importance que la circoncision masculine. Nous en voulons pour preuve le fait qu'on utilisait l'expression: fils d'une coupeuse de clitoris comme une insulte. Signalons aussi que Mahomet avait quatre filles; les biographes de Mahomet ne font aucune mention qu'il les ait circoncises. Ibn-al-Haj dit à cet égard qu'il y a eu divergence sur la question de savoir s'il faut pratiquer la circoncision féminine d'une manière générale ou s'il faut distinguer entre les femmes de l'Orient, lesquelles ont une excroissance, et celles du Maghreb qui n'en ont pas. Par conséquent, seules les orientales devraient être soumises à la circoncision féminine.
Il semble aussi que la circoncision féminine ait été réservée à une classe. Si certains récits parlent de la circoncision des femmes en général, d'autres par contre parlent de la circoncision des esclaves (jariyah). Al-Baji (d. 1081) rapporte que Malik ait dit: «Celui qui achète une esclave (amah), qu'il la circoncise s'il veut l'enfermer. Mais si c'est pour la revendre, il n'est pas tenu de la circoncire».
Le droit musulman a deux sources principales: le Coran et la sunnah. Que disent ces deux sources sur la circoncision?
Contrairement à l'Ancien Testament et au Nouveau Testament, le Coran ne fait aucune mention de la circoncision masculine. La circoncision féminine est aussi absente du Coran. Le terme circoncision n'y figure pas. Mais certains juristes ont essayé de déduire la circoncision masculine du verset suivant:
En ce temps-là, ton Seigneur testa Abraham par des paroles, et il les accomplit. Il dit: «Je ferai de toi un guide pour les humains». [Abraham] dit: «Et qui [d'autre] parmi ma descendance?» [Dieu] dit: «Les oppresseurs n'auront pas mon engagement» (2:124).
Selon une des interprétations données par des commentateurs du Coran, ces ordres seraient de se faire circoncire. Or, comme Abraham est le modèle du musulman (16:123), celui-ci doit se faire circoncire comme Abraham.
Si le Coran est silencieux en matière de circoncision masculine et féminine, on trouve par contre de nombreux récits attribués à Mahomet les concernant:
► Un récit rapporte qu'Abraham a été circoncis à l'âge de 80 ou 120 ans, avec une hache (qaddum). Certains récits disent cependant qu'Abraham serait né circoncis comme d'autres prophètes.
► Un récit parle de la circoncision de Mahomet, mais là aussi il existe quatre histoires contradictoires, l'une d'elle disant qu'il serait né circoncis. Ces contradictions autour d'un fait aussi important laissent penser que Mahomet n'a jamais été circoncis, surtout que les deux biographes de Mahomet Ibn-Ishaq (d. 767) et Ibn-Hisham (d. 828) n'en disent pas un mot.
► Un récit parle de la circoncision par Mahomet de ses deux petits-fils Al-Hasan et Al-Husayn à leur septième jour. Mais cette circoncision n'est rapportée que par les sources chiites. Elle n'est mentionnée ni par les six recueils sunnites accrédités, ni par le recueil d'Ibn-Hanbal, ni par Ibn-Ishaq, ni par Ibn-Hisham.
► Un récit se rapporte à ce qu'on appelle sunan al-fitrah (les lois de la nature). Ces lois seraient au nombre de 3, 4, 5, 10, 16 ou 30 selon les récits. Parmi ces récits on trouve parfois mentionnée la circoncision. Ainsi, un récit rapporté par Abu-Hurayrah dit: «Cinq font partie de la nature: se circoncire, se raser le pubis, s'épiler les aisselles, se couper les ongles et les moustaches». La version d'Ibn-Kathir (d. 1373) d'Al-Muwatta' de Malik mentionne un récit comme suit: «Cinq font partie de la nature: se couper les ongles et les moustaches, s'épiler les aisselles, se raser le pubis et se circoncire». Mais ce récit ne figure pas dans la version d'Al-Shaybani (d. 805) d'Al-Muwatta'.
► 'Uthaym Ibn-Kulayb rapporte que son grand-père s'est présenté à Mahomet et lui a déclaré qu'il s'était converti à l'islam. Mahomet lui a ordonné: «Rase-toi les cheveux de la mécréance». Selon une autre source, il lui aurait dit: «Rase-toi les cheveux de la mécréance et circoncis-toi». Ibn-Hajar dit de ce récit: «La chaîne de transmission de ce récit est faible, rien ne peut être prouvé par lui».
► Selon Abu-Hurayrah, Mahomet aurait dit: «Celui qui se convertit à l'islam doit se circoncire même s'il est âgé». Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351) dit que ce récit est sans chaîne de transmission et on ne saurait l'invoquer.
► On aurait demandé à Mahomet si un incirconcis pouvait faire le pèlerinage. Il aurait alors répondu: «Non, jusqu'à ce qu'il se circoncise». Ibn-al-Mundhir dit de ce récit que sa chaîne de transmission est inconnue et il ne peut être prouvé.
► Les chi'ites rapportent des récits qui considèrent l'urine de l'incirconcis comme impure. Selon un de ces récits, Mahomet aurait dit: «Circoncisez vos enfants au 7e jour car c'est plus pur et fait pousser la chair plus rapidement [...]. La terre devient impure pendant quarante jours avec l'urine de l'incirconcis».
► Al-Hajjaj Ibn-Arda'ah rapporte de Mahomet: «La circoncision est une sunnah pour les hommes et makrumah [acte méritoire] pour les femmes». Ce rapporteur est récusé comme douteux par des auteurs anciens tels qu'Al-Qurtubi et Ibn-Hajar.
► Mahomet a rencontré une circonciseuse nommée Um-'Atiyyah et lui a dit: «Coupe peu et n'exagère pas car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». Cette formule a différentes variantes qui donnent le même sens. Abu-Da'ud (d. 888) considère ce récit comme peu fiable. Selon une autre version rapportée par les chiites, Mahomet a rencontré une femme nommée Um-Habibah qui circoncisait les esclaves (filles) et lui a demandé si elle continuait à exercer son métier. Elle lui a répondu: «Oui messager de Dieu, à moins que cela ne soit illicite et que tu veux me l'interdire». Mahomet a répliqué: «Non, c'est licite. Approche-toi de moi pour que je t'enseigne: Si tu circoncis, n'exagère pas, car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». Cette version est surtout citée par le cheikh de l'Azhar Jad-al-Haq, sans indiquer ses sources, probablement parce qu'elles sont chiites.
► Les musulmans ont justifié la circoncision masculine en se référant à Abraham, le modèle des croyants, père des juifs par Isaac, et des arabes par Ismaël. Certains ont aussi essayé de justifier la circoncision féminine en se référant à Hagar, mère d'Ismaël. Ainsi, Al-Jahidh (d. 868) écrit: «La circoncision est pratiquée chez les Arabes par les hommes et les femmes de la part d'Abraham et Hagar jusqu'à ce jour-ci».
Si les musulmans ont généralement intégré la circoncision masculine dans leurs coutumes, il existe quelques faits qui mettent en doute son caractère obligatoire et général du temps de Mahomet:
► Ibn-Hanbal rapporte que 'Uthman Ibn Abu-al-'As (d. 671) a été invité à une circoncision. N'étant pas venu, on le lui a reproché. Il a répondu: «Du temps du prophète Mahomet nous ne pratiquions pas la circoncision et nous n'y étions pas invités».
► On a adressé à l'imam Hasan, fils de 'Ali, la question suivante: «On rapporte des véridiques qu'il faut circoncire les enfants au 7e jour et ils seront purifiés car la terre crie à Dieu à cause de l'urine de l'incirconcis. Or, nos barbiers ne savent pas pratiquer la circoncision et ne circoncisent pas le 7e jour. Nous avons ici des barbiers juifs. Peut-on circoncire les enfants musulmans chez eux?» L'imam Hasan a répondu: «La sunnah est le 7e jour. Ne contredisez pas la sunnah». La question prouve que seuls les juifs pratiquaient la circoncision masculine et que les arabes non juifs n'avaient pas de barbiers qui savaient la pratiquer.
► Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351) rapporte qu'un émir de Basrah en Irak a demandé à des vieillards quelle était leur religion. Ils ont répondu qu'ils étaient musulmans. Ayant découvert qu'ils n'étaient pas circoncis, il a ordonné de les circoncire, pendant l'hiver, et certains en sont morts. Étonné, Hasan Al-Basri (d. 728) dit: «Du temps de Mahomet, des Byzantins, des Persans et des Éthiopiens se sont convertis à l'islam et on ne les a pas inspectés». Ibn-Qudamah (d. 1223) rapporte de ce même personnage «qu'il se désintéressait de la circoncision de ceux qui se convertissaient à l'islam et disait que les noirs et les blancs se sont convertis à l'islam du temps de Mahomet et personne ne les a inspectés et ils n'ont pas été circoncis».
► Al-Nawawi (d. 1277) rapporte d'Ibn-al-Mundhir (d. 931) qu'il n'existe en matière de circoncision ni interdiction, ni date précise, ni sunnah à suivre, et que les choses restent dans le domaine du permis. Ce qui signifie qu'on était libre de circoncire ou de ne pas circoncire.
► Al-Tabari (d. 923) dit que le calife 'Umar Ibn 'Abd-al-'Aziz (d. 720) a écrit à son général d'armée Al-Jarrah Ibn 'Abd-Allah (d. 730) après avoir conquis la région de Kharassan: «Celui qui prie devant toi vers la Mecque, dispense-le du paiement du tribut». Les gens se sont pressés alors de se convertir à l'islam. On a indiqué alors au général que les gens se convertissaient pour ne pas payer le tribut et qu'il lui fallait les soumettre à l'épreuve de la circoncision. Le général a consulté le Calife. Celui-ci lui a répondu: «Dieu a envoyé Mahomet pour appeler les gens à l'islam et non pas pour les circoncire».
En ce qui concerne la circoncision féminine, il ne semble pas qu'elle ait eu la même importance que la circoncision masculine. Nous en voulons pour preuve le fait qu'on utilisait l'expression: fils d'une coupeuse de clitoris comme une insulte. Signalons aussi que Mahomet avait quatre filles; les biographes de Mahomet ne font aucune mention qu'il les ait circoncises. Ibn-al-Haj dit à cet égard qu'il y a eu divergence sur la question de savoir s'il faut pratiquer la circoncision féminine d'une manière générale ou s'il faut distinguer entre les femmes de l'Orient, lesquelles ont une excroissance, et celles du Maghreb qui n'en ont pas. Par conséquent, seules les orientales devraient être soumises à la circoncision féminine.
Il semble aussi que la circoncision féminine ait été réservée à une classe. Si certains récits parlent de la circoncision des femmes en général, d'autres par contre parlent de la circoncision des esclaves (jariyah). Al-Baji (d. 1081) rapporte que Malik ait dit: «Celui qui achète une esclave (amah), qu'il la circoncise s'il veut l'enfermer. Mais si c'est pour la revendre, il n'est pas tenu de la circoncire».
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