Quelles sont les pratiques sexuelles permises par l’islam ?
La sexualité en dehors du mariage est-elle autorisée ?
La demande du certificat de virginité exigée par certaines familles est-elle "halal " ?
La sexualité peut–elle être séparée des sentiments ?
Amira nassi, auteure du « Manuel des corps mariés » aux éditions L’éclipse, a répondu à toutes les questions que vous avez été très nombreux à lui poser.
Ghalia : Je vais me marier très prochainement et j’appréhende mon premier rapport sexuel. Pouvez-vous me conseiller ?
Achetez l’ouvrage « Le manuel des corps mariés ». Il vous donnera quelques clés de compréhension et des conseils plus ou moins pratiques, afin de vivre « la (les) première(s) fois » dans la sérénité et dans l’affection. Que Dieu bénisse votre union.
Imeniya : Est-ce normal de ne pas connaître l’orgasme après 2 ans de mariage ?
Il semblerait que la majorité des femmes aient besoin d’un certain « apprentissage » (qui peut durer quelques mois ou davantage) pour ressentir un orgasme. Il peut être important de le savoir, de façon à se donner le temps d’apprendre et à ne pas s’enfermer dans une situation angoissante.
Christelle : La sexualité peut–elle être séparée des sentiments ?
La sexualité est un ensemble de gestes complices et elle est à l’image des relations quotidiennes du couple. Plus le bien-être, la complicité et la tendresse se développeront dans la vie de tous les jours des époux, plus il sera facile de passer outre les barrières mentales et de s’épanouir sexuellement.
Amin : Pendant l’acte intime qu’est-ce qui n’est pas permis ?
Concernant les pratiques sexuelles à l’intérieur du couple légitime, seules la sodomie et la pénétration pendant les règles (ou les lochies) sont explicitement interdites par l’Islam. L’acte sexuel n’est pas non plus permis pendant la journée du Ramadan et lorsque les fidèles sont en état de sacralité lors du pèlerinage (hajj).
Nasser : Dans les pratiques sexuelles, qu’est ce qui est interdit par l’Islam. Je vais oser une question osée et je m’excuse pour cette audace. La fellation est-elle permise ?
La fellation se définit comme étant un acte sexuel consistant à exciter les parties génitales de l’homme par des caresses buccales de sa partenaire. Même si certains savants condamnent plus ou moins sévèrement cette pratique (considérée proche de la bestialité), la plupart sont d’avis que, n’ayant pas été explicitement interdite dans les références premières (comme la sodomie ou la pénétration pendant les règles), elle reste permise à partir du moment où les deux époux y consentent.
Farouk 33 : Un musulman peut-il se marier avec une personne de confession juive ?
Si les deux partenaires se rejoignent dans un même projet de vie, si entre eux se sont construits une affection mutuelle et un respect des différences et surtout s’ils arrivent à « dépasser » les problématiques de la situation au Proche-Orient (sujet qui peut engendrer des conflits internes tellement les débats peuvent être passionnés sur ce sujet), rien de religieux ne s’oppose objectivement à l’union de ces deux êtres.
En effet, en théorie, un musulman peut épouser une juive puisque par principe, elle fait partie des « gens du livre ». A eux ensuite de relever le défi que représente la mixité religieuse dans un couple.
Lamra : Dans le cas où une femme a des soucis gynécologiques et ne peut pas avoir de rapport tous les jours, alors que son mari voudrait en avoir tous les jours. Est-ce haram de refuser ?
Si vous souffrez de problèmes gynécologiques et que vous ne pouvez pas « supporter » la pénétration, surtout abstenez-vous ! Parlez-en tout d’abord à votre médecin et discutez de vos maux avec votre conjoint de façon franche… Un mari avenant et sensible ne peut que vous épauler et comprendre la situation.
Sachez néanmoins que la relation sexuelle entre époux ne se réduit pas à la seule pénétration. Pour éviter que l’un ou les deux subissent une frustration accumulée, vous pouvez très bien avoir des moments de tendresse, de complicité et de sensualité avec votre partenaire, sans forcément passer par la pratique du coït…
Fadéla : Certaines familles exigent avant le mariage un certificat de virginité. Que pensez-vous de cette pratique ?
Dans certaines cultures, la virginité féminine est traditionnellement associée à la présence de l’hymen et cette caractérisation est parfois utilisée pour prouver qu’une jeune fille est encore vierge avant de se marier. L’examen de confirmation (« certificat de virginité ») se fait donc généralement chez une gynécologue, par observation directe de l’entrée du vagin.
Cependant, cette pratique d’authentification se heurte à un problème médical, car on ne peut certifier l’absence ou la présence d’une sexualité prénuptiale, même en cas de rupture évidente de l’hymen. De plus, cette membrane, existant sous plusieurs formes, n’est aucunement la garante d’une quelconque virginité. Cette pratique est le fruit d’une méconnaissance du corps de la femme et d’un mélange entre culture, tradition et religion. Car que l’on soit bien clair ! Cette pratique n’est pas une directive imposée par l’Islam…
Nabila : Est-ce que l’Islam condamné l’Ivg ?
La religion musulmane ne condamne ni l’IMG (interruption médicale de grossesse) ni la fausse couche : ces interruptions s’installent dans un contexte particulier et indépendant de la volonté des parents. On peut légalement (du point de vue islamique et de la loi française) pratiquer un avortement thérapeutique à toutes les dates de la grossesse si une infection grave, attestée par un conseil médical compétent, mettait en danger la vie de la mère ou celle du foetus.
Quant à l’IVG, elle est prohibée par la quasi-totalité des juristes musulmans. Mais, si les avis de ces savants divergent sur la légitimité d’une interruption volontaire avant les 120 jours de grossesse - période à partir de laquelle l’âme est insufflée - ils sont en revanche unanimes sur l’interdiction d’arrêter la grossesse passé ce délai.
La sexualité en dehors du mariage est-elle autorisée ?
La demande du certificat de virginité exigée par certaines familles est-elle "halal " ?
La sexualité peut–elle être séparée des sentiments ?
Amira nassi, auteure du « Manuel des corps mariés » aux éditions L’éclipse, a répondu à toutes les questions que vous avez été très nombreux à lui poser.
Ghalia : Je vais me marier très prochainement et j’appréhende mon premier rapport sexuel. Pouvez-vous me conseiller ?
Achetez l’ouvrage « Le manuel des corps mariés ». Il vous donnera quelques clés de compréhension et des conseils plus ou moins pratiques, afin de vivre « la (les) première(s) fois » dans la sérénité et dans l’affection. Que Dieu bénisse votre union.
Imeniya : Est-ce normal de ne pas connaître l’orgasme après 2 ans de mariage ?
Il semblerait que la majorité des femmes aient besoin d’un certain « apprentissage » (qui peut durer quelques mois ou davantage) pour ressentir un orgasme. Il peut être important de le savoir, de façon à se donner le temps d’apprendre et à ne pas s’enfermer dans une situation angoissante.
Christelle : La sexualité peut–elle être séparée des sentiments ?
La sexualité est un ensemble de gestes complices et elle est à l’image des relations quotidiennes du couple. Plus le bien-être, la complicité et la tendresse se développeront dans la vie de tous les jours des époux, plus il sera facile de passer outre les barrières mentales et de s’épanouir sexuellement.
Amin : Pendant l’acte intime qu’est-ce qui n’est pas permis ?
Concernant les pratiques sexuelles à l’intérieur du couple légitime, seules la sodomie et la pénétration pendant les règles (ou les lochies) sont explicitement interdites par l’Islam. L’acte sexuel n’est pas non plus permis pendant la journée du Ramadan et lorsque les fidèles sont en état de sacralité lors du pèlerinage (hajj).
Nasser : Dans les pratiques sexuelles, qu’est ce qui est interdit par l’Islam. Je vais oser une question osée et je m’excuse pour cette audace. La fellation est-elle permise ?
La fellation se définit comme étant un acte sexuel consistant à exciter les parties génitales de l’homme par des caresses buccales de sa partenaire. Même si certains savants condamnent plus ou moins sévèrement cette pratique (considérée proche de la bestialité), la plupart sont d’avis que, n’ayant pas été explicitement interdite dans les références premières (comme la sodomie ou la pénétration pendant les règles), elle reste permise à partir du moment où les deux époux y consentent.
Farouk 33 : Un musulman peut-il se marier avec une personne de confession juive ?
Si les deux partenaires se rejoignent dans un même projet de vie, si entre eux se sont construits une affection mutuelle et un respect des différences et surtout s’ils arrivent à « dépasser » les problématiques de la situation au Proche-Orient (sujet qui peut engendrer des conflits internes tellement les débats peuvent être passionnés sur ce sujet), rien de religieux ne s’oppose objectivement à l’union de ces deux êtres.
En effet, en théorie, un musulman peut épouser une juive puisque par principe, elle fait partie des « gens du livre ». A eux ensuite de relever le défi que représente la mixité religieuse dans un couple.
Lamra : Dans le cas où une femme a des soucis gynécologiques et ne peut pas avoir de rapport tous les jours, alors que son mari voudrait en avoir tous les jours. Est-ce haram de refuser ?
Si vous souffrez de problèmes gynécologiques et que vous ne pouvez pas « supporter » la pénétration, surtout abstenez-vous ! Parlez-en tout d’abord à votre médecin et discutez de vos maux avec votre conjoint de façon franche… Un mari avenant et sensible ne peut que vous épauler et comprendre la situation.
Sachez néanmoins que la relation sexuelle entre époux ne se réduit pas à la seule pénétration. Pour éviter que l’un ou les deux subissent une frustration accumulée, vous pouvez très bien avoir des moments de tendresse, de complicité et de sensualité avec votre partenaire, sans forcément passer par la pratique du coït…
Fadéla : Certaines familles exigent avant le mariage un certificat de virginité. Que pensez-vous de cette pratique ?
Dans certaines cultures, la virginité féminine est traditionnellement associée à la présence de l’hymen et cette caractérisation est parfois utilisée pour prouver qu’une jeune fille est encore vierge avant de se marier. L’examen de confirmation (« certificat de virginité ») se fait donc généralement chez une gynécologue, par observation directe de l’entrée du vagin.
Cependant, cette pratique d’authentification se heurte à un problème médical, car on ne peut certifier l’absence ou la présence d’une sexualité prénuptiale, même en cas de rupture évidente de l’hymen. De plus, cette membrane, existant sous plusieurs formes, n’est aucunement la garante d’une quelconque virginité. Cette pratique est le fruit d’une méconnaissance du corps de la femme et d’un mélange entre culture, tradition et religion. Car que l’on soit bien clair ! Cette pratique n’est pas une directive imposée par l’Islam…
Nabila : Est-ce que l’Islam condamné l’Ivg ?
La religion musulmane ne condamne ni l’IMG (interruption médicale de grossesse) ni la fausse couche : ces interruptions s’installent dans un contexte particulier et indépendant de la volonté des parents. On peut légalement (du point de vue islamique et de la loi française) pratiquer un avortement thérapeutique à toutes les dates de la grossesse si une infection grave, attestée par un conseil médical compétent, mettait en danger la vie de la mère ou celle du foetus.
Quant à l’IVG, elle est prohibée par la quasi-totalité des juristes musulmans. Mais, si les avis de ces savants divergent sur la légitimité d’une interruption volontaire avant les 120 jours de grossesse - période à partir de laquelle l’âme est insufflée - ils sont en revanche unanimes sur l’interdiction d’arrêter la grossesse passé ce délai.
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