Tiens, posons-nous maintenant la question autrement ; si l’on n’avait rien importé de l’Occident hormis la démocratie et la laïcité, serions-nous aujourd’hui ces pays dépendants, aussi pauvres intellectuellement, déchirés par des guerres fratricides, ensanglantés par des tiraillements confessionnels irréconciliables ?
Je suis sûr que nous serions meilleurs. Nous n’aurions pas la semoule occidentale, nous aurions mieux : le savoir créatif pour la fabriquer nous-mêmes…
Ne voir en l’autre que le musulman
Souvent, quand un musulman quitte son coreligionnaire au ramadan, il est presque évident que le premier prononce à l’endroit du second, ou vice-versa, la formule rituelle propre aux jeûneurs dans de telles circonstances : Saha Ramdanek ou Saha Ftourek, c’est-à-dire grosso modo que dieu accepte ton jeûne ! Encore que la pratique religieuse doive relever strictement du domaine privé, en terre dite d’islam, la formule n’incommode pas outre mesure. Comme si le fait d’appartenir au monde dit d’islam suffit pour que chacun, croyant ou pas, pratiquant ou non, s’accommode de la formalité. Et il faut le dire, même en terre dite d’occident, il est presque devenu commode qu’une personne sermonne une autre sur l’impertinence du yaourt douteux dans son panier. Il s’en sent le droit ; soupçonner l’appartenance confessionnelle commune suffit pour qu’un bon croyant ou se croyant tel se sente le droit de rappeler à l’ordre la brebis égarée.
La question est d’autant plus intéressante qu’une forme de Oumma, au plaisir des islamistes, qui ne reconnaît plus en effet les frontières s’installe sans coup férir dans l’imaginaire collectif musulman, si bien qu’un Marocain ou Algérien ne trouverait aucunement inconvenant d’admonester un Égyptien ou même Indonésien dans une rue montréalaise ou parisienne et ce, sans qu’il ne l’ait jamais vu auparavant, si tant, bien entendu, est qu’il soupçonne qu’il est musulman. Ce qui donne quelquefois lieu à des situations cocasses.
J’ai assisté dans une rue montréalaise à une situation du genre. C’était un ramadan durant. Quelqu’un en musulman zélé apostrophe directement dans la rue achalandée un vieil homme qui fumait en plein jour. Le bougre, il avait le malheur de ressembler physiquement aux Maghrébins : « Ma Thchemch », le sermonne l’intégriste en arabe, certain qu’il est un coreligionnaire, galvanisé par l’acte de foi qu’il vient d’engager. : « Pardon!» répondit innocemment le bonhomme. « Ah, excuse-moi ; tu… » C’est-à-dire que l’excuse vient du seul fait que l’étranger n’est pas un musulman, autrement, même en occident, il se sentait non seulement le droit mais l’obligation de changer le blâmable, A Nahyi Anil al Mounkar…
Au-delà de la tolérance des uns et de l’intolérance des autres, au-delà des frontières de plus en plus poreuses entre un islamiste et un musulman, au-delà surtout d’une religion qui a presque cessé dans la bouche des musulmans d’être une adhésion spirituelle, la chose témoigne d’une chose bien simple : le monde musulman a de la difficulté à se concevoir en dehors de sa religion, à ne voir en lui et en l’autre un homme ou femme d’abord, un citoyen grâce auquel le vivre-ensemble est possible, un alter ego quand bien même ses idées sont opposées aux siennes, un possible essentiel pour l’accomplissement de soi.
D’où vient que quelqu’un peut arrêter une personne qu’il n’a jamais vue de sa vie pour lui dicter sa vision de la morale et, bien pire, se sentir le droit, voire le devoir de le mettre face à son ``comportement honteux`` ? Il vient, au risque de me répéter, de la difficulté à ne voir le monde en dehors de la pensée binaire et en dehors des œillères dogmatiques.
L’écrivain algérien Rachid Boudjedra a déclaré, dans une chaîne réputée pour ses thèses islamistes, son athéisme. Ce fut un séisme de huit degrés sur l’échelle Richter de nos impensés. À n’entendre que les voix des conviés à l’émission, la musique qui accompagnait le débat était celle qui narrait l’horreur, l’invraisemblable à l’homme. Comment peut-on dire en Algérie que l’on peut être autre que musulman ? Et à supposer qu’il y en a des athées, des homosexuels, des chrétiens et des juifs –chut!-, il faut le taire, il ne faut jamais le dire. L’Algérie est musulmane. Point. Passe pour la liberté de conscience et de religion bien inscrite dans notre constitution, passe pour les juifs déjà habitant ici bien avant l’arrivée de l’islam en Afrique du Nord…
Pourquoi la formule ramadanesque ou la question sur l’observation du jeûne n’est que rarement devancée par une petite réflexion sur l’autre possible du vis-à-vis, à savoir qu’il peut être autre chose que ce à quoi on a cru, qu’il peut être d’une confession autre que celle à laquelle on a pensé ?
Eh bien, c’est le malheur de tous les pays musulmans ; l’impossibilité de se penser comme individus, l’impossibilité d’oser un doigt, un mot, un geste en dehors de la communauté, du groupe qui impose de refouler mille et un impensés, de la nécessité de se dire de la Oumma même si ce n’est pas vrai. C’est ce malheur, pour ne citer que cet exemple, qui fait que, théoriquement, n’importe quel musulman au monde peut gouverner l’Égypte mais jamais un copte par exemple, l’autochtone du pays ; c’est le même malheur qui fait que la tête et le corps appartiennent à la communauté, au groupe.
Pourquoi la laïcité fait-elle peur dans le monde musulman?
Adonis, le poète syro-libanais avait déclaré lors d’une conférence à Alger que si l’on enlevait tout ce qui est occidental dans le monde musulman, il ne resterait plus rien hormis les mosquées – et encore, sommes-nous tentés de dire! – et que la religion était leur premier malheur. Nous importons tout : la semoule, le ciment, les cuillères, les voitures, les avions, le tissu, les fruits, les légumes, la tuile, le fromage, bref, nous buvons, mangeons, consommons et respirons occidental.
Si l’on se contente de ne citer que les riches monarchies wahhabites, propagatrices d’un islam belliqueux, on constate aisément qu’ils font partie des pays qui consomment le plus au monde, bien mieux, grâce à leur pétrole et gaz, qu’ils se payent les innovations les plus fantasques. Nous avons coutume d’entendre parler d’un hôtel plus qu’étoilé, d’un luxueux immeuble pour animaux, de stades comme-ci, gratte-ciels caressant la voûte, île-palmier…
La question qui en découle est naturellement la suivante : pourquoi toutes les merveilles de l’occident sont licites –nous vivrons, dit-on, en moyenne bientôt jusqu’à 150 ans grâce à leur science– alors que la pensée qui a auguré justement pour toutes ces merveilles est frappée en terres musulmanes du sceau de satanique, de péché suprême, de calamité ? Nous parlons bien sûr de la laïcité et de la démocratie. Nous importons tout sauf la démocratie, la laïcité avec sa liberté de conscience et de religion ainsi que son égalité. Oh ! Ce ne sont que valeurs occidentales immorales, tonnent tous les idéologues musulmans qui ne veulent aucunement que tout ce beau monde s’affranchisse de leur pouvoir et peur.
Tiens, posons-nous maintenant la question autrement ; si l’on n’avait rien importé de l’occident hormis la démocratie et la laïcité, serions-nous aujourd’hui ces pays dépendants, aussi pauvres intellectuellement, déchirés par des guerres fratricides, ensanglantés par des tiraillements confessionnels irréconciliables ? Je suis sûr que nous serions meilleurs. Nous n’aurions pas la semoule occidentale, nous aurions mieux : le savoir créatif pour la fabriquer nous-mêmes. Mais où est la relation avec la religion ? me diriez-vous.
Eh bien, là est toute la relation. Nous n’appartiendrions plus au groupe, nous ne serions plus la communauté une et uniformisée incapable de mettre un pied en dehors des lignes tracées au cordeau ; nous n’aurions plus ces peurs plurimillénaires rentrées qui font que l’enfer et la géhenne guettent le faux pas du croyant pour davantage le terroriser ; nous serions des hommes d’abord, des citoyens à part entière ; nous ne ferions plus la guerre à l’autre parce qu’il est différent de nous ; bien au contraire, nous nous en enrichirions. Nous serions des individus ; nos différences et pluralité seraient nos moteurs. Et notre moitié, la femme, les autres 50% de la société serait notre égale, travaillerait, produirait et créerait comme. Car, le monde d’islam, aujourd’hui, se prive presque de 50% de sa force et de son énergie.
Posons-nous la question de la nature elle-même ! Une question simple, mais essentielle. Imaginons une nature composée d’une seule espèce, colorée de la même couleur, faite de la même forme, même taille… Comment serait notre monde ? Impossible, simplement. La pluralité est son essence.
J’y reviens. Pourquoi la semoule ne dérange pas qu’elle soit occidentale et la laïcité si ? Pourquoi le monde musulman n’arrive pas à comprendre que quand l’occident réfléchissait comme lui, c’est-à-dire chavirant dans le merveilleux, les temps eschatologiques, l’impensable religieux, l’impossibilité de critiquer les dogmes et de faire son autocritique, il était dans le moyen âge le plus sombre ? Même le sport avait quasiment disparu, tant les chrétiens pensaient que «le corps est l’abominable vêtement de l’âme»
Dire que la laïcité est occidentale, c’est dire qu’Averroès n’est pas un penseur de la civilisation arabo-musulmane. D’aucuns, des penseurs de renom, arguent que celui qu’ils surnomment le philosophe de la laïcité est l’un des premiers précurseurs de la pensée laïque que nous connaissons aujourd’hui, tant il avait placé déjà le philosophe et la raison au centre de la société, notamment plus haut que le théologien et le mufti.
La vérité est que la laïcité est une construction historique ; une maison dont chaque peuple, chaque pays, chaque culture, chaque pensée a posé une brique pour la meilleure construction du vivre-ensemble à même de contenir dans la sphère privée nos vérités, nos incontestables vérités.
Je suis sûr que nous serions meilleurs. Nous n’aurions pas la semoule occidentale, nous aurions mieux : le savoir créatif pour la fabriquer nous-mêmes…
Ne voir en l’autre que le musulman
Souvent, quand un musulman quitte son coreligionnaire au ramadan, il est presque évident que le premier prononce à l’endroit du second, ou vice-versa, la formule rituelle propre aux jeûneurs dans de telles circonstances : Saha Ramdanek ou Saha Ftourek, c’est-à-dire grosso modo que dieu accepte ton jeûne ! Encore que la pratique religieuse doive relever strictement du domaine privé, en terre dite d’islam, la formule n’incommode pas outre mesure. Comme si le fait d’appartenir au monde dit d’islam suffit pour que chacun, croyant ou pas, pratiquant ou non, s’accommode de la formalité. Et il faut le dire, même en terre dite d’occident, il est presque devenu commode qu’une personne sermonne une autre sur l’impertinence du yaourt douteux dans son panier. Il s’en sent le droit ; soupçonner l’appartenance confessionnelle commune suffit pour qu’un bon croyant ou se croyant tel se sente le droit de rappeler à l’ordre la brebis égarée.
La question est d’autant plus intéressante qu’une forme de Oumma, au plaisir des islamistes, qui ne reconnaît plus en effet les frontières s’installe sans coup férir dans l’imaginaire collectif musulman, si bien qu’un Marocain ou Algérien ne trouverait aucunement inconvenant d’admonester un Égyptien ou même Indonésien dans une rue montréalaise ou parisienne et ce, sans qu’il ne l’ait jamais vu auparavant, si tant, bien entendu, est qu’il soupçonne qu’il est musulman. Ce qui donne quelquefois lieu à des situations cocasses.
J’ai assisté dans une rue montréalaise à une situation du genre. C’était un ramadan durant. Quelqu’un en musulman zélé apostrophe directement dans la rue achalandée un vieil homme qui fumait en plein jour. Le bougre, il avait le malheur de ressembler physiquement aux Maghrébins : « Ma Thchemch », le sermonne l’intégriste en arabe, certain qu’il est un coreligionnaire, galvanisé par l’acte de foi qu’il vient d’engager. : « Pardon!» répondit innocemment le bonhomme. « Ah, excuse-moi ; tu… » C’est-à-dire que l’excuse vient du seul fait que l’étranger n’est pas un musulman, autrement, même en occident, il se sentait non seulement le droit mais l’obligation de changer le blâmable, A Nahyi Anil al Mounkar…
Au-delà de la tolérance des uns et de l’intolérance des autres, au-delà des frontières de plus en plus poreuses entre un islamiste et un musulman, au-delà surtout d’une religion qui a presque cessé dans la bouche des musulmans d’être une adhésion spirituelle, la chose témoigne d’une chose bien simple : le monde musulman a de la difficulté à se concevoir en dehors de sa religion, à ne voir en lui et en l’autre un homme ou femme d’abord, un citoyen grâce auquel le vivre-ensemble est possible, un alter ego quand bien même ses idées sont opposées aux siennes, un possible essentiel pour l’accomplissement de soi.
D’où vient que quelqu’un peut arrêter une personne qu’il n’a jamais vue de sa vie pour lui dicter sa vision de la morale et, bien pire, se sentir le droit, voire le devoir de le mettre face à son ``comportement honteux`` ? Il vient, au risque de me répéter, de la difficulté à ne voir le monde en dehors de la pensée binaire et en dehors des œillères dogmatiques.
L’écrivain algérien Rachid Boudjedra a déclaré, dans une chaîne réputée pour ses thèses islamistes, son athéisme. Ce fut un séisme de huit degrés sur l’échelle Richter de nos impensés. À n’entendre que les voix des conviés à l’émission, la musique qui accompagnait le débat était celle qui narrait l’horreur, l’invraisemblable à l’homme. Comment peut-on dire en Algérie que l’on peut être autre que musulman ? Et à supposer qu’il y en a des athées, des homosexuels, des chrétiens et des juifs –chut!-, il faut le taire, il ne faut jamais le dire. L’Algérie est musulmane. Point. Passe pour la liberté de conscience et de religion bien inscrite dans notre constitution, passe pour les juifs déjà habitant ici bien avant l’arrivée de l’islam en Afrique du Nord…
Pourquoi la formule ramadanesque ou la question sur l’observation du jeûne n’est que rarement devancée par une petite réflexion sur l’autre possible du vis-à-vis, à savoir qu’il peut être autre chose que ce à quoi on a cru, qu’il peut être d’une confession autre que celle à laquelle on a pensé ?
Eh bien, c’est le malheur de tous les pays musulmans ; l’impossibilité de se penser comme individus, l’impossibilité d’oser un doigt, un mot, un geste en dehors de la communauté, du groupe qui impose de refouler mille et un impensés, de la nécessité de se dire de la Oumma même si ce n’est pas vrai. C’est ce malheur, pour ne citer que cet exemple, qui fait que, théoriquement, n’importe quel musulman au monde peut gouverner l’Égypte mais jamais un copte par exemple, l’autochtone du pays ; c’est le même malheur qui fait que la tête et le corps appartiennent à la communauté, au groupe.
Pourquoi la laïcité fait-elle peur dans le monde musulman?
Adonis, le poète syro-libanais avait déclaré lors d’une conférence à Alger que si l’on enlevait tout ce qui est occidental dans le monde musulman, il ne resterait plus rien hormis les mosquées – et encore, sommes-nous tentés de dire! – et que la religion était leur premier malheur. Nous importons tout : la semoule, le ciment, les cuillères, les voitures, les avions, le tissu, les fruits, les légumes, la tuile, le fromage, bref, nous buvons, mangeons, consommons et respirons occidental.
Si l’on se contente de ne citer que les riches monarchies wahhabites, propagatrices d’un islam belliqueux, on constate aisément qu’ils font partie des pays qui consomment le plus au monde, bien mieux, grâce à leur pétrole et gaz, qu’ils se payent les innovations les plus fantasques. Nous avons coutume d’entendre parler d’un hôtel plus qu’étoilé, d’un luxueux immeuble pour animaux, de stades comme-ci, gratte-ciels caressant la voûte, île-palmier…
La question qui en découle est naturellement la suivante : pourquoi toutes les merveilles de l’occident sont licites –nous vivrons, dit-on, en moyenne bientôt jusqu’à 150 ans grâce à leur science– alors que la pensée qui a auguré justement pour toutes ces merveilles est frappée en terres musulmanes du sceau de satanique, de péché suprême, de calamité ? Nous parlons bien sûr de la laïcité et de la démocratie. Nous importons tout sauf la démocratie, la laïcité avec sa liberté de conscience et de religion ainsi que son égalité. Oh ! Ce ne sont que valeurs occidentales immorales, tonnent tous les idéologues musulmans qui ne veulent aucunement que tout ce beau monde s’affranchisse de leur pouvoir et peur.
Tiens, posons-nous maintenant la question autrement ; si l’on n’avait rien importé de l’occident hormis la démocratie et la laïcité, serions-nous aujourd’hui ces pays dépendants, aussi pauvres intellectuellement, déchirés par des guerres fratricides, ensanglantés par des tiraillements confessionnels irréconciliables ? Je suis sûr que nous serions meilleurs. Nous n’aurions pas la semoule occidentale, nous aurions mieux : le savoir créatif pour la fabriquer nous-mêmes. Mais où est la relation avec la religion ? me diriez-vous.
Eh bien, là est toute la relation. Nous n’appartiendrions plus au groupe, nous ne serions plus la communauté une et uniformisée incapable de mettre un pied en dehors des lignes tracées au cordeau ; nous n’aurions plus ces peurs plurimillénaires rentrées qui font que l’enfer et la géhenne guettent le faux pas du croyant pour davantage le terroriser ; nous serions des hommes d’abord, des citoyens à part entière ; nous ne ferions plus la guerre à l’autre parce qu’il est différent de nous ; bien au contraire, nous nous en enrichirions. Nous serions des individus ; nos différences et pluralité seraient nos moteurs. Et notre moitié, la femme, les autres 50% de la société serait notre égale, travaillerait, produirait et créerait comme. Car, le monde d’islam, aujourd’hui, se prive presque de 50% de sa force et de son énergie.
Posons-nous la question de la nature elle-même ! Une question simple, mais essentielle. Imaginons une nature composée d’une seule espèce, colorée de la même couleur, faite de la même forme, même taille… Comment serait notre monde ? Impossible, simplement. La pluralité est son essence.
J’y reviens. Pourquoi la semoule ne dérange pas qu’elle soit occidentale et la laïcité si ? Pourquoi le monde musulman n’arrive pas à comprendre que quand l’occident réfléchissait comme lui, c’est-à-dire chavirant dans le merveilleux, les temps eschatologiques, l’impensable religieux, l’impossibilité de critiquer les dogmes et de faire son autocritique, il était dans le moyen âge le plus sombre ? Même le sport avait quasiment disparu, tant les chrétiens pensaient que «le corps est l’abominable vêtement de l’âme»
Dire que la laïcité est occidentale, c’est dire qu’Averroès n’est pas un penseur de la civilisation arabo-musulmane. D’aucuns, des penseurs de renom, arguent que celui qu’ils surnomment le philosophe de la laïcité est l’un des premiers précurseurs de la pensée laïque que nous connaissons aujourd’hui, tant il avait placé déjà le philosophe et la raison au centre de la société, notamment plus haut que le théologien et le mufti.
La vérité est que la laïcité est une construction historique ; une maison dont chaque peuple, chaque pays, chaque culture, chaque pensée a posé une brique pour la meilleure construction du vivre-ensemble à même de contenir dans la sphère privée nos vérités, nos incontestables vérités.
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