Extrait de M.Y Kassab.
Le dogme de la Trinité par exemple. Selon la doctrine officielle, la Trinité représente Dieu Unique en trois personnes, coexistentantes, consubstantielles, coéternelles, qui sont :
Le Père (Dieu), le Fils (Jésus) et le saint esprit. Ce dogme fondamental sur lequel s'appuie l'Eglise et que rejette catégoriquement l'Islam a été imaginé après que Jésus ait été élevé au ciel.
Dans les "Actes" des apôtres, second livre de Luc (le premier étant l'Evangile) on peut lire pour la première fois " que les apôtres ont eux aussi reçu le Saint Esprit sous l'apparence de langues de feu, qui se posèrent sur chacun d'eux. A partir de là, ils se mirent à parler des langues étrangères et furent chargés d'évangéliser les hommes en les baptisant au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit, les trois personnes de la Trinité"
Ce que Jésus n'avait jamais fait avant. De nombreuses autres additions ultérieures n'allaient pas tarder à voir le jour.
C'est ainsi qu'afin de rationaliser certaines versions contradictoires qui avaient cours, le Symbole de Nicée (Constantinople 325 à 381 de l'ère chrétienne) définit les autres points du dogme à savoir :
1 - Dieu est le père
2 – Jésus est le fils unique de Dieu. Dieu de Dieu. Lumière de Lumière. Vrai Dieu de vrai Dieu
3 – Le saint esprit, Seigneur et vivificateur, procède du Père.
La vierge Marie qui ne fait pas partie de la trinité était considérée de tout temps comme la mère du Christ (Christotokos). Cependant, a partir du Concile d'Ephèse tenu en 431, elle se voyait proclamée Mère de Dieu (Théotokos). La "logique" s'explique du fait qu'elle était la mère du fils de Dieu car Jésus avait été reconnu comme tel précédemment. De mère du Christ, elle acquit la qualité de mère de Dieu.
Le décision de conférer une qualité aussi surprenante à la vierge a entraîné le schisme de l'Eglise d'Orient (ou nestorienne) en raison de l'opposition du Patriarche Nestorius de Constantinople qui jugeait l'initiative scandaleuse. Son hostilité lui valut d'être condamné et banni, par l'Eglise romaine.
Les "incidents de parcours" n'empêchèrent pas l'Eglise chrétienne de prendre une direction qui fut souvent mal acceptée par les minorités.
En 587, un concile tenu à Tolède (Espagne) avait émis l'idée que le Saint Esprit ne devait pas procéder seulement du Père, tel que cela avait été arrêté au quatrième siècle, mais également du fils. Pareille conception était aussi "raisonnable que celle concernant la vierge marie, car tout ce qui touche au père doit affecter le Fils.
Et de fil en aiguille, les innovations successives firent sombrer la religion chrétienne dans le déviationnisme.
Il faut quand même préciser que la détermination de faire procéder le Saint Esprit simultanément du Père et du Fils, rencontra des réticences et ne fut pas admise officiellement. La situation dura jusqu'en 794, année ou Charlemagne, futur Empereur d'Occident décida de l'entériner… Sa puissance militaire lui donna force de loi (et de dogme). Apres son adoption par l'Eglise romaine, cette décision allait être une des causes principales du schisme de l'Eglise orthodoxe au 11eme siècle. L'affaire connue sous le nom de "filioque" entraîna une série d'incidents qui virent le Pape Nicolas 1er excommunier (= rendre mécréant) le patriarche de Constantinople Photius (863) lequel pour ne pas être en reste anathématisa (le renda mécréant) le Pape suite a un concile tenu en 867.
Le dogme de la Trinité par exemple. Selon la doctrine officielle, la Trinité représente Dieu Unique en trois personnes, coexistentantes, consubstantielles, coéternelles, qui sont :
Le Père (Dieu), le Fils (Jésus) et le saint esprit. Ce dogme fondamental sur lequel s'appuie l'Eglise et que rejette catégoriquement l'Islam a été imaginé après que Jésus ait été élevé au ciel.
Dans les "Actes" des apôtres, second livre de Luc (le premier étant l'Evangile) on peut lire pour la première fois " que les apôtres ont eux aussi reçu le Saint Esprit sous l'apparence de langues de feu, qui se posèrent sur chacun d'eux. A partir de là, ils se mirent à parler des langues étrangères et furent chargés d'évangéliser les hommes en les baptisant au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit, les trois personnes de la Trinité"
Ce que Jésus n'avait jamais fait avant. De nombreuses autres additions ultérieures n'allaient pas tarder à voir le jour.
C'est ainsi qu'afin de rationaliser certaines versions contradictoires qui avaient cours, le Symbole de Nicée (Constantinople 325 à 381 de l'ère chrétienne) définit les autres points du dogme à savoir :
1 - Dieu est le père
2 – Jésus est le fils unique de Dieu. Dieu de Dieu. Lumière de Lumière. Vrai Dieu de vrai Dieu
3 – Le saint esprit, Seigneur et vivificateur, procède du Père.
La vierge Marie qui ne fait pas partie de la trinité était considérée de tout temps comme la mère du Christ (Christotokos). Cependant, a partir du Concile d'Ephèse tenu en 431, elle se voyait proclamée Mère de Dieu (Théotokos). La "logique" s'explique du fait qu'elle était la mère du fils de Dieu car Jésus avait été reconnu comme tel précédemment. De mère du Christ, elle acquit la qualité de mère de Dieu.
Le décision de conférer une qualité aussi surprenante à la vierge a entraîné le schisme de l'Eglise d'Orient (ou nestorienne) en raison de l'opposition du Patriarche Nestorius de Constantinople qui jugeait l'initiative scandaleuse. Son hostilité lui valut d'être condamné et banni, par l'Eglise romaine.
Les "incidents de parcours" n'empêchèrent pas l'Eglise chrétienne de prendre une direction qui fut souvent mal acceptée par les minorités.
En 587, un concile tenu à Tolède (Espagne) avait émis l'idée que le Saint Esprit ne devait pas procéder seulement du Père, tel que cela avait été arrêté au quatrième siècle, mais également du fils. Pareille conception était aussi "raisonnable que celle concernant la vierge marie, car tout ce qui touche au père doit affecter le Fils.
Et de fil en aiguille, les innovations successives firent sombrer la religion chrétienne dans le déviationnisme.
Il faut quand même préciser que la détermination de faire procéder le Saint Esprit simultanément du Père et du Fils, rencontra des réticences et ne fut pas admise officiellement. La situation dura jusqu'en 794, année ou Charlemagne, futur Empereur d'Occident décida de l'entériner… Sa puissance militaire lui donna force de loi (et de dogme). Apres son adoption par l'Eglise romaine, cette décision allait être une des causes principales du schisme de l'Eglise orthodoxe au 11eme siècle. L'affaire connue sous le nom de "filioque" entraîna une série d'incidents qui virent le Pape Nicolas 1er excommunier (= rendre mécréant) le patriarche de Constantinople Photius (863) lequel pour ne pas être en reste anathématisa (le renda mécréant) le Pape suite a un concile tenu en 867.
Deux siècles plus tard, la lutte reprit, les légats du Pape Léon IX déposèrent une formule d'excommunion contre le Patriarche de Constantinople, Michel Cerulaire qui leur renvoya la balle en les frappant d'anathème à son tour la même année.
Les problèmes nés d'une interprétation de la religion jugée offensante par les frères dans la foi, mais néanmoins adversaires acharnés dans les faits ne doivent pas cacher que déjà, en 451, lors du Concile de Chalcédoine, Jésus avait été reconnu comme une seule personne en deux natures, humaine et divine, alors qu'une vingtaine d'années plus tôt (429-431) la nature humaine avait été déclarée blessée par le péché originel impliquant que l'humanité avait à supporter le poids des fautes commises par Adam et Eve !
Le plus surprenant est que les mutations ne sont pas restées cantonnées aux alentours du Moyen Age. Il y a à peine un siècle, en 1870, lors du Concile Vatican 1, le Pape fut déclaré "infaillible" en matière de Dogme.
Cela revenait à dire que dans le domaine de la religion, les décisions arrêtées par le Chef de l'Eglise, étaient toujours parfaites et exemptes d'erreurs. On comprends mieux à posteriori toutes les initiatives de l'Eglise qui étaient assimilées à autant de sentences émanant du Seigneur.
Les partisans de l'Eglise Reformée, ceux de l'Eglise Orthodoxe et tous ceux qui ne font pas partie de l'Eglise Romaine n'ont pas manqué de rejeter fermement l'acquisition de ces attributs, jugés parfaitement déplacés.
Même en 1950 une nouvelle inspiration poussa les théologiens à admettre que la Vierge Marie est montée au ciel avec son corps, imitant en cela Jésus qui l'avait précédé en ayant recours à ce miracle.
Il vas sans dire que ses additions ne faisaient pas partie de la doctrine chrétienne initiale mais qu'elles ont été introduites au fur et a mesure de l'évolution de l'Eglise. Cette tendance remonte loin dans le temps et ce n'est pas parce qu'on a perdu les traces des manipulations antérieures, qu'on doit les ignorer ou les démentir.
Le coran est formel. Non seulement les innovations ci-dessus ont été incorporées par les docteurs de la loi, mais également celles portant sur la divinité de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection etc. Les interventions successives visaient à donner à long terme des attributs divins à Jésus de façon à le présenter comme un Etre supérieur sans commune mesure avec l'envergure des autres Prophètes.
Les problèmes nés d'une interprétation de la religion jugée offensante par les frères dans la foi, mais néanmoins adversaires acharnés dans les faits ne doivent pas cacher que déjà, en 451, lors du Concile de Chalcédoine, Jésus avait été reconnu comme une seule personne en deux natures, humaine et divine, alors qu'une vingtaine d'années plus tôt (429-431) la nature humaine avait été déclarée blessée par le péché originel impliquant que l'humanité avait à supporter le poids des fautes commises par Adam et Eve !
Le plus surprenant est que les mutations ne sont pas restées cantonnées aux alentours du Moyen Age. Il y a à peine un siècle, en 1870, lors du Concile Vatican 1, le Pape fut déclaré "infaillible" en matière de Dogme.
Cela revenait à dire que dans le domaine de la religion, les décisions arrêtées par le Chef de l'Eglise, étaient toujours parfaites et exemptes d'erreurs. On comprends mieux à posteriori toutes les initiatives de l'Eglise qui étaient assimilées à autant de sentences émanant du Seigneur.
Les partisans de l'Eglise Reformée, ceux de l'Eglise Orthodoxe et tous ceux qui ne font pas partie de l'Eglise Romaine n'ont pas manqué de rejeter fermement l'acquisition de ces attributs, jugés parfaitement déplacés.
Même en 1950 une nouvelle inspiration poussa les théologiens à admettre que la Vierge Marie est montée au ciel avec son corps, imitant en cela Jésus qui l'avait précédé en ayant recours à ce miracle.
Il vas sans dire que ses additions ne faisaient pas partie de la doctrine chrétienne initiale mais qu'elles ont été introduites au fur et a mesure de l'évolution de l'Eglise. Cette tendance remonte loin dans le temps et ce n'est pas parce qu'on a perdu les traces des manipulations antérieures, qu'on doit les ignorer ou les démentir.
Le coran est formel. Non seulement les innovations ci-dessus ont été incorporées par les docteurs de la loi, mais également celles portant sur la divinité de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection etc. Les interventions successives visaient à donner à long terme des attributs divins à Jésus de façon à le présenter comme un Etre supérieur sans commune mesure avec l'envergure des autres Prophètes.
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