Adam parlait-il arabe ? Le prophète était-il réellement illettré ? Tous les alcools sont-ils interdits ? Pourquoi l’adultère est-il un péché ? Quel est le sens du mot Jihad ?
Une équipe de 27 chercheurs répond à toutes vos questions
Le Coran est-il né avec l'ère de l’Hégire ?
il n'existe aucun manuscrit du Coran écrit par le prophète et/ou ses scribes. Les plus anciennes versions complètes du Coran dateraient du IIIème siècle de l'Hégire (soit un peu moins de 3 siècles après la mort
de Mohamed), mais les plus anciens manuscrits, d'époque pré-abbasside, sont extrêmement rares et leur caractère fragmentaire rend leur datation difficile et sujette à controverses. Les quelques extraits du Coran découverts sur papyrus et parchemins ont été datés par certains de la fin du Ier et du début du IIème siècle de l'Hégire, mais ces hypothèses sont rejetées par d'autres. Depuis plus d'un siècle, aucune théorie ne fait l'unanimité parmi les savants.
L'individu est-il une émanation d’Iblis?
le nom Iblis est utilisé à onze reprises, le plus souvent dans les narrations sur la création d'Adam. Iblis est l'interlocuteur de Dieu, il est celui qui discute le divin décret face à Dieu et sur son terrain même, et son importance est particulièrement grande. Le Coran énonce par exemple : “Nous avons dit aux anges : prosternez-vous devant Adam !”. Ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis, car il n'a pas été de ceux qui se sont prosternés. Dieu dit : “Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner, lorsque je te l'ordonne ?”. Iblis dit : “Je suis meilleur que lui. Tu m'as créé de feu et tu l'as créé d'argile”. Iblis contrevient donc à l'ordre divin parce que le feu est meilleur que l'argile, et comme il a été créé à partir du feu et l'homme à partir d'argile, il conclut qu'il est meilleur que l'homme. Selon le Coran, Iblis est le premier être qui, en faisant usage de son intellect, a établi une échelle de valeurs parmi les choses créées.
Les récits coraniques consacrés à Iblis en font de surcroît le premier qui tourna son attention sur lui-même, ce qui revient à dire que le raisonnement par analogie et l'orgueil vont de pair. Dans la mesure où il se démarque de la totalité de ses semblables et dévie de l'action commune, Iblis constitue une exception : seul à avoir désobéi, il est celui qui introduit dans la création l'individualité, qui est un sacrilège parce qu'elle se heurte à l'individualité du Créateur et contredit la prérogative divine de l'unicité.
Adam parlait-il arabe ?
la conception théologique de la langue du Coran tire son originalité du verset suivant : “Chaque prophète envoyé par nous ne s'exprimait, pour l'éclairer, que par la langue du peuple auquel il s'adressait”. De ce verset on a conclu que la langue du Coran était celle parlée par la tribu des Qurayshites à la Mecque. On para celle-ci de la plus grande perfection et pureté. C'est cette langue que les arabes considèrent comme l'“arabe classique”. Par surenchère, la Tradition en vint à considérer l'arabe en général comme la langue la plus parfaite, celle des origines, parlée par Adam, comme celle de la fin, parlée au paradis.
Le diable est-il en nous ?
le nom al-Shaytân, apparaît plusieurs dizaines de fois et se réfère au diable dans sa fonction de “dévoyeur des ancêtres de l'humanité”. Al-Shaytân ne parle pas mais murmure, susurre (waswasa) même à l'intérieur des humains, d'où son association à al-waswas. Toujours sur le terrain de l'action, l'appellation al-Khannâs fait allusion à l'acte furtif et craintif de celui qui allonge la main pour se saisir de quelque chose, puis la retire très vite. Cette sournoiserie envahissante de l'être diabolique est décrite métaphoriquement par un dit du prophète : “Al-Shaytân coule dans les veines des hommes tout comme leur sang”.
Pourquoi le texte coranique est-il unique par son style ?
comme pour la langue du Coran, la Tradition a développé une conception théologique de la perfection de son style, en relation avec le dogme de l'inimitabilité. Le Coran se présentant comme un texte prophétique, les formes didactiques, destinées à enseigner et persuader, y tiennent forcément une place de choix. Des versets ont encore la frappe de sentence ou de maximes, souvent introduites par l'impératif “dis”. Les scènes dramatiques évoquant le Jugement et la rétribution dans la vie future sont fréquentes. Le style en est parfois haletant, entrecoupé d'exclamations. L'attention de l'auditeur/lecteur est de surcroît maintenue en éveil par des formes interrogatives, comme : “N'as-tu pas vu comment… ?”, invitant à tirer la leçon d'un fait passé. Pour reprendre - en dehors de toute considération théologique sur l'inimitabilité - le mot du grand arabisant et historien du Coran, Theodor Nöldeke : “Le Coran forme à lui seul un genre littéraire qui n'a pas eu de vrai précurseur et qui ne pouvait pas avoir de successeur”.
Pourquoi faut-il croire à l'éternité (et à la résurrection) ?
vouloir saisir la vision coranique du temps (dahr dans le Coran, et zamân, terme non coranique utilisé par les philosophes) est en soi problématique. On peut résumer schématiquement l'enseignement coranique au sujet du temps de la manière suivante : l'avènement de toute la création par le commandement (amr) de Dieu, la fin de toute existence par un terme fixé (ajal musammâ), et enfin la nouvelle création (khalq jadîd) qu'est la résurrection impliquant la vie éternelle dans l'au-delà. La résurrection, qui est présentée dans le Coran comme une nouvelle création, est l'un des fondements de la vraie croyance en un Dieu unique. Croire en Dieu et croire à la résurrection s'impliquent réciproquement, et toute la création s'inscrit dans la perspective de la rétribution finale. L'idée de l'identification de Dieu au temps est par ailleurs suggérée par une tradition célèbre qui rapporte les paroles de Dieu : “Les hommes M'insultent en blâmant le temps [dahr]. Je suis le temps. L'ordre [amr] est dans Ma main, et c'est Moi qui fais alterner le jour et la nuit”.
Quelle est la place de la Chari'a dans le Coran ?
la prégnance de la Chari'a dans le discours religieux musulman, et son importance inégalée dans les sociétés arabo-musulmanes d'hier à aujourd'hui, constituent paradoxalement un phénomène d'importance inversement proportionnelle à la place qu'occupe la Chari'a dans le Coran. (…) Abou Hamid Al-Ghazali évaluait le nombre de versets coraniques, peu ou prou normatifs, à plus ou moins cinq cents : ce qui, sur plus de six mille trois cents, est peu. Contre une idée trop bien reçue, le Coran n'est que rarement un texte “législatif” et ces versets concernent principalement les actes cultuels, le statut personnel - droit familial et droit successoral -, le droit pénal et, mais beaucoup moins, le droit commercial. Dans chacun de ces domaines, le Coran est loin d'être
exhaustif, et il est souvent peu clair.
Quel est le sens des taxes musulmanes ?
les écoles de fiq'h sont unanimes à distinguer entre l'impôt légal des sujets musulmans, essentiellement la zakât, et le tribut qui incombe aux non-musulmans (jizya et kharâj). (…) On a classiquement voulu, à la suite des docteurs musulmans, faire remonter l'origine de la jizya au Coran, qui commande aux musulmans de combattre “les Gens du Livre (Ahl Al-Kitab) qui ne se donnent pas, comme religion, celle de la vérité, jusqu'à ce qu'ils payent la jizya”. Ce verset est censé abroger juridiquement les dispositions coraniques antérieures. La jizya aurait gardé le sens originel de jazâ, “compensation” financière, en échange de la “protection” (dhimma) accordée par les conquérants, ou bien l'idée d'un prélèvement disciplinaire sur les biens pour refus d'embrasser l'islam. Les travaux historiques récents, en réalité, tendent à considérer la jizya classique comme un simple emprunt aux usages fiscaux des Sassanides et des Byzantins. La taxe imposée ne serait, originellement, que la compensation consentie aux musulmans pour la perte de revenus occasionnée par la rupture des relations commerciales avec les commerçants non musulmans de la Péninsule : il n'y aurait ainsi aucune connexion historique originelle entre dhimma et jizya.
Le prophète était-il (réellement) illettré ?
l’adjectif ummi apparaît cinq fois dans le Coran. Remarquons d'emblée que sa traduction fréquemment adoptée par “illettré” ne répond que partiellement à la complexité du terme arabe. Littéralement, le ummi est celui qui est resté dans l'état où sa mère (umm) l'a enfanté. Appliqué au Prophète, le terme ummi comporte des enjeux importants. Pour la plupart des auteurs musulmans, il désigne l'illettrisme du prophète, confirmé par le verset 48 de la sourate 29 : “Avant [la révélation du Coran], tu ne récitais aucun livre, ni n'en écrivais aucun de ta dextre”. Le plus grand miracle du Prophète consiste donc dans le fait que le Livre lui ait été révélé. (…) Pour beaucoup de musulmans, la révélation du Coran au “prophète illettré” est le miracle par excellence qui estompe toute autre grâce surnaturelle. En outre, pour l'apologétique musulmane, cet illettrisme prouve que Mohamed n'avait pas une connaissance directe des Ecritures judéo-chrétiennes, et donc qu'il n'a pu les plagier. (…) Pourtant, l'analphabétisme du prophète n'est pas une certitude pour les orientalistes, ni même pour les auteurs musulmans anciens. Il a notamment exercé le commerce avant d'être investi de la prophétie, et il se devait donc de noter au minimum les noms et les prix des produits. Certaines sources contemporaines indiquent qu'il ne savait pas bien écrire, mais écrivait tout de même. Quoi qu'il en soit, le prophète maîtrisait parfaitement la langue orale, comme en témoignent ses nombreux propos rassemblés dans les recueils de hadiths.
Une équipe de 27 chercheurs répond à toutes vos questions
Le Coran est-il né avec l'ère de l’Hégire ?
il n'existe aucun manuscrit du Coran écrit par le prophète et/ou ses scribes. Les plus anciennes versions complètes du Coran dateraient du IIIème siècle de l'Hégire (soit un peu moins de 3 siècles après la mort
de Mohamed), mais les plus anciens manuscrits, d'époque pré-abbasside, sont extrêmement rares et leur caractère fragmentaire rend leur datation difficile et sujette à controverses. Les quelques extraits du Coran découverts sur papyrus et parchemins ont été datés par certains de la fin du Ier et du début du IIème siècle de l'Hégire, mais ces hypothèses sont rejetées par d'autres. Depuis plus d'un siècle, aucune théorie ne fait l'unanimité parmi les savants.
L'individu est-il une émanation d’Iblis?
le nom Iblis est utilisé à onze reprises, le plus souvent dans les narrations sur la création d'Adam. Iblis est l'interlocuteur de Dieu, il est celui qui discute le divin décret face à Dieu et sur son terrain même, et son importance est particulièrement grande. Le Coran énonce par exemple : “Nous avons dit aux anges : prosternez-vous devant Adam !”. Ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis, car il n'a pas été de ceux qui se sont prosternés. Dieu dit : “Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner, lorsque je te l'ordonne ?”. Iblis dit : “Je suis meilleur que lui. Tu m'as créé de feu et tu l'as créé d'argile”. Iblis contrevient donc à l'ordre divin parce que le feu est meilleur que l'argile, et comme il a été créé à partir du feu et l'homme à partir d'argile, il conclut qu'il est meilleur que l'homme. Selon le Coran, Iblis est le premier être qui, en faisant usage de son intellect, a établi une échelle de valeurs parmi les choses créées.
Les récits coraniques consacrés à Iblis en font de surcroît le premier qui tourna son attention sur lui-même, ce qui revient à dire que le raisonnement par analogie et l'orgueil vont de pair. Dans la mesure où il se démarque de la totalité de ses semblables et dévie de l'action commune, Iblis constitue une exception : seul à avoir désobéi, il est celui qui introduit dans la création l'individualité, qui est un sacrilège parce qu'elle se heurte à l'individualité du Créateur et contredit la prérogative divine de l'unicité.
Adam parlait-il arabe ?
la conception théologique de la langue du Coran tire son originalité du verset suivant : “Chaque prophète envoyé par nous ne s'exprimait, pour l'éclairer, que par la langue du peuple auquel il s'adressait”. De ce verset on a conclu que la langue du Coran était celle parlée par la tribu des Qurayshites à la Mecque. On para celle-ci de la plus grande perfection et pureté. C'est cette langue que les arabes considèrent comme l'“arabe classique”. Par surenchère, la Tradition en vint à considérer l'arabe en général comme la langue la plus parfaite, celle des origines, parlée par Adam, comme celle de la fin, parlée au paradis.
Le diable est-il en nous ?
le nom al-Shaytân, apparaît plusieurs dizaines de fois et se réfère au diable dans sa fonction de “dévoyeur des ancêtres de l'humanité”. Al-Shaytân ne parle pas mais murmure, susurre (waswasa) même à l'intérieur des humains, d'où son association à al-waswas. Toujours sur le terrain de l'action, l'appellation al-Khannâs fait allusion à l'acte furtif et craintif de celui qui allonge la main pour se saisir de quelque chose, puis la retire très vite. Cette sournoiserie envahissante de l'être diabolique est décrite métaphoriquement par un dit du prophète : “Al-Shaytân coule dans les veines des hommes tout comme leur sang”.
Pourquoi le texte coranique est-il unique par son style ?
comme pour la langue du Coran, la Tradition a développé une conception théologique de la perfection de son style, en relation avec le dogme de l'inimitabilité. Le Coran se présentant comme un texte prophétique, les formes didactiques, destinées à enseigner et persuader, y tiennent forcément une place de choix. Des versets ont encore la frappe de sentence ou de maximes, souvent introduites par l'impératif “dis”. Les scènes dramatiques évoquant le Jugement et la rétribution dans la vie future sont fréquentes. Le style en est parfois haletant, entrecoupé d'exclamations. L'attention de l'auditeur/lecteur est de surcroît maintenue en éveil par des formes interrogatives, comme : “N'as-tu pas vu comment… ?”, invitant à tirer la leçon d'un fait passé. Pour reprendre - en dehors de toute considération théologique sur l'inimitabilité - le mot du grand arabisant et historien du Coran, Theodor Nöldeke : “Le Coran forme à lui seul un genre littéraire qui n'a pas eu de vrai précurseur et qui ne pouvait pas avoir de successeur”.
Pourquoi faut-il croire à l'éternité (et à la résurrection) ?
vouloir saisir la vision coranique du temps (dahr dans le Coran, et zamân, terme non coranique utilisé par les philosophes) est en soi problématique. On peut résumer schématiquement l'enseignement coranique au sujet du temps de la manière suivante : l'avènement de toute la création par le commandement (amr) de Dieu, la fin de toute existence par un terme fixé (ajal musammâ), et enfin la nouvelle création (khalq jadîd) qu'est la résurrection impliquant la vie éternelle dans l'au-delà. La résurrection, qui est présentée dans le Coran comme une nouvelle création, est l'un des fondements de la vraie croyance en un Dieu unique. Croire en Dieu et croire à la résurrection s'impliquent réciproquement, et toute la création s'inscrit dans la perspective de la rétribution finale. L'idée de l'identification de Dieu au temps est par ailleurs suggérée par une tradition célèbre qui rapporte les paroles de Dieu : “Les hommes M'insultent en blâmant le temps [dahr]. Je suis le temps. L'ordre [amr] est dans Ma main, et c'est Moi qui fais alterner le jour et la nuit”.
Quelle est la place de la Chari'a dans le Coran ?
la prégnance de la Chari'a dans le discours religieux musulman, et son importance inégalée dans les sociétés arabo-musulmanes d'hier à aujourd'hui, constituent paradoxalement un phénomène d'importance inversement proportionnelle à la place qu'occupe la Chari'a dans le Coran. (…) Abou Hamid Al-Ghazali évaluait le nombre de versets coraniques, peu ou prou normatifs, à plus ou moins cinq cents : ce qui, sur plus de six mille trois cents, est peu. Contre une idée trop bien reçue, le Coran n'est que rarement un texte “législatif” et ces versets concernent principalement les actes cultuels, le statut personnel - droit familial et droit successoral -, le droit pénal et, mais beaucoup moins, le droit commercial. Dans chacun de ces domaines, le Coran est loin d'être
exhaustif, et il est souvent peu clair.
Quel est le sens des taxes musulmanes ?
les écoles de fiq'h sont unanimes à distinguer entre l'impôt légal des sujets musulmans, essentiellement la zakât, et le tribut qui incombe aux non-musulmans (jizya et kharâj). (…) On a classiquement voulu, à la suite des docteurs musulmans, faire remonter l'origine de la jizya au Coran, qui commande aux musulmans de combattre “les Gens du Livre (Ahl Al-Kitab) qui ne se donnent pas, comme religion, celle de la vérité, jusqu'à ce qu'ils payent la jizya”. Ce verset est censé abroger juridiquement les dispositions coraniques antérieures. La jizya aurait gardé le sens originel de jazâ, “compensation” financière, en échange de la “protection” (dhimma) accordée par les conquérants, ou bien l'idée d'un prélèvement disciplinaire sur les biens pour refus d'embrasser l'islam. Les travaux historiques récents, en réalité, tendent à considérer la jizya classique comme un simple emprunt aux usages fiscaux des Sassanides et des Byzantins. La taxe imposée ne serait, originellement, que la compensation consentie aux musulmans pour la perte de revenus occasionnée par la rupture des relations commerciales avec les commerçants non musulmans de la Péninsule : il n'y aurait ainsi aucune connexion historique originelle entre dhimma et jizya.
Le prophète était-il (réellement) illettré ?
l’adjectif ummi apparaît cinq fois dans le Coran. Remarquons d'emblée que sa traduction fréquemment adoptée par “illettré” ne répond que partiellement à la complexité du terme arabe. Littéralement, le ummi est celui qui est resté dans l'état où sa mère (umm) l'a enfanté. Appliqué au Prophète, le terme ummi comporte des enjeux importants. Pour la plupart des auteurs musulmans, il désigne l'illettrisme du prophète, confirmé par le verset 48 de la sourate 29 : “Avant [la révélation du Coran], tu ne récitais aucun livre, ni n'en écrivais aucun de ta dextre”. Le plus grand miracle du Prophète consiste donc dans le fait que le Livre lui ait été révélé. (…) Pour beaucoup de musulmans, la révélation du Coran au “prophète illettré” est le miracle par excellence qui estompe toute autre grâce surnaturelle. En outre, pour l'apologétique musulmane, cet illettrisme prouve que Mohamed n'avait pas une connaissance directe des Ecritures judéo-chrétiennes, et donc qu'il n'a pu les plagier. (…) Pourtant, l'analphabétisme du prophète n'est pas une certitude pour les orientalistes, ni même pour les auteurs musulmans anciens. Il a notamment exercé le commerce avant d'être investi de la prophétie, et il se devait donc de noter au minimum les noms et les prix des produits. Certaines sources contemporaines indiquent qu'il ne savait pas bien écrire, mais écrivait tout de même. Quoi qu'il en soit, le prophète maîtrisait parfaitement la langue orale, comme en témoignent ses nombreux propos rassemblés dans les recueils de hadiths.
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