Il est aujourd’hui étrange a nos yeux d’algérien modernes d’imaginer notre pays, voire tout le Maghreb, sous une autre image que celle de pays d’Islam et de culture orientale. Pourtant, durant plus de quatre siècles (du IIIe au VIe siècle) toute l’Afrique du Nord, y compris l’Algérie actuelle, était non seulement chrétienne mais en prime l’un des hauts lieux de cette religion et son Eglise était de loin la plus importante et la plus influente de l’Occident avec celle de Rome, et cette partie de notre histoire est malheureusement quasiment ignorée aussi bien dans l’enseignement que parmi les gens cultivés.
Il est vrai que cette partie de notre histoire est loin d’être aussi simple que l’on s’imagine car parsemée de violence et de déchirement qui marquera pour toujours les peuples et les sociétés de cette région, mais cet aspect fait aussi que la période en question soit des plus riches de leur histoire. Cette période chrétienne se divise en fait en deux ou trois étapes majeures, une naissance marquée par l’opposition à Rome suivie par une période de quasi guerre civile quand cette même Rome devint chrétienne et enfin un déclin final avec l’époque vandale et byzantine qui fit que, quand l’Islam fit son apparition, cette fameuse Eglise d’Afrique n’était plus que l’ombre d’elle-même et disparut pratiquement d’elle-même au bout de quelques décennies.
Ces quelques siècle furent donc parsemés de grandes persécution romaines qui s’abattirent de manière encore plus violent sur cette Afrique Romaine ou le Christianisme prenait l’aspect encore plus marqué d’une opposition politique que religieuse à l’Empire qui voulait éradiquer cette religion partout ou elle se trouvait. L’apogée de cette persécution sera atteint entre 303 et 313 sous Dioclétien qui fit tuer et martyrisé un nombre incalculable de croyants. Immédiatement après cela vint Constantin Ier et instaura la « Paix de l’Eglise » qui vit le triomphe du Christianisme contre le Paganisme. Cette date aurait pu marquer une ère de paix mais en Afrique il sera tout autrement puisque ça sera le début d’une logue et violente querelle qui divisera le peuple aussi bien en Numidie, en Proconsulaire que dans les Maurétanies. L’on verras alors d’un côte les Donatistes, adeptes d’un rigorisme absolu et ennemis de tous compromis avec les anciens renégats, et de l’autre les Catholiques partisans de plus de souplesse et de légèreté, et très vite cette opposition se transformera en pro-romains pour les Cathos et un genre de « nationalistes » pour les Donatistes. Au bout de près d’un siècle de violences entre les deux camps les Cathos, menés par le fameux Augustin d’Hippone (dit St Augustin) sont sur le point de l’emporter, mais sur son lit de mort, cet homme énergique laissera sa ville assiégée par les Vandales (en 430) qui ne tarderont pas a s’en emparer, ainsi que de toute cette Afrique, désormais ex-romaine IoI.
Les Vandales étaient eux aussi chrétiens, mais de rite arien et ne s’entendaient pour ainsi dire ni avec les Catholiques ni avec les Donatistes, mais étant ennemis de Rome ils favorisèrent quelque peu le Donatisme qui eut ainsi un nouveau souffle inespéré, et nous revoilà à la case départ avec en prime un nouveau protagoniste. Cette situation durera encore un bon siècle, soit jusqu’au retour des Romains (qui ont changés de noms entre temps et se nomment Byzantins) qui chasseront définitivement les Ariens, extermineront les Donatistes et feront triompher les Catholiques. Le problème c’est que tant de siècles de querelles n’ont pas laissés d’énergie aux chrétiens africains et leur Eglise ne seras en réalité plus qu’une communauté divisée et sans le moindre éclat, totalement dominée par Rome et Constantinople. Pour preuve plus aucun grand nom ne sortira de Carthage, d’Hippone ou de Cirta et à la veille de l’avènement de l’Islam, le christianisme africain était déjà en piètre état et le coup de grâce ne vint que pour achever ce qui a été prédéstiné.
Il est vrai que cette partie de notre histoire est loin d’être aussi simple que l’on s’imagine car parsemée de violence et de déchirement qui marquera pour toujours les peuples et les sociétés de cette région, mais cet aspect fait aussi que la période en question soit des plus riches de leur histoire. Cette période chrétienne se divise en fait en deux ou trois étapes majeures, une naissance marquée par l’opposition à Rome suivie par une période de quasi guerre civile quand cette même Rome devint chrétienne et enfin un déclin final avec l’époque vandale et byzantine qui fit que, quand l’Islam fit son apparition, cette fameuse Eglise d’Afrique n’était plus que l’ombre d’elle-même et disparut pratiquement d’elle-même au bout de quelques décennies.
Ces quelques siècle furent donc parsemés de grandes persécution romaines qui s’abattirent de manière encore plus violent sur cette Afrique Romaine ou le Christianisme prenait l’aspect encore plus marqué d’une opposition politique que religieuse à l’Empire qui voulait éradiquer cette religion partout ou elle se trouvait. L’apogée de cette persécution sera atteint entre 303 et 313 sous Dioclétien qui fit tuer et martyrisé un nombre incalculable de croyants. Immédiatement après cela vint Constantin Ier et instaura la « Paix de l’Eglise » qui vit le triomphe du Christianisme contre le Paganisme. Cette date aurait pu marquer une ère de paix mais en Afrique il sera tout autrement puisque ça sera le début d’une logue et violente querelle qui divisera le peuple aussi bien en Numidie, en Proconsulaire que dans les Maurétanies. L’on verras alors d’un côte les Donatistes, adeptes d’un rigorisme absolu et ennemis de tous compromis avec les anciens renégats, et de l’autre les Catholiques partisans de plus de souplesse et de légèreté, et très vite cette opposition se transformera en pro-romains pour les Cathos et un genre de « nationalistes » pour les Donatistes. Au bout de près d’un siècle de violences entre les deux camps les Cathos, menés par le fameux Augustin d’Hippone (dit St Augustin) sont sur le point de l’emporter, mais sur son lit de mort, cet homme énergique laissera sa ville assiégée par les Vandales (en 430) qui ne tarderont pas a s’en emparer, ainsi que de toute cette Afrique, désormais ex-romaine IoI.
Les Vandales étaient eux aussi chrétiens, mais de rite arien et ne s’entendaient pour ainsi dire ni avec les Catholiques ni avec les Donatistes, mais étant ennemis de Rome ils favorisèrent quelque peu le Donatisme qui eut ainsi un nouveau souffle inespéré, et nous revoilà à la case départ avec en prime un nouveau protagoniste. Cette situation durera encore un bon siècle, soit jusqu’au retour des Romains (qui ont changés de noms entre temps et se nomment Byzantins) qui chasseront définitivement les Ariens, extermineront les Donatistes et feront triompher les Catholiques. Le problème c’est que tant de siècles de querelles n’ont pas laissés d’énergie aux chrétiens africains et leur Eglise ne seras en réalité plus qu’une communauté divisée et sans le moindre éclat, totalement dominée par Rome et Constantinople. Pour preuve plus aucun grand nom ne sortira de Carthage, d’Hippone ou de Cirta et à la veille de l’avènement de l’Islam, le christianisme africain était déjà en piètre état et le coup de grâce ne vint que pour achever ce qui a été prédéstiné.
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