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Régression du monde arabo - musulman

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    Régression

    Faut-il vraiment reprocher aux Occidentaux de continuer à reproduire le vieux cliché qui veut que les Arabes, et plus généralement les musulmans, ne pourront jamais rien produire de leur vie, qu’ils sont incapables de se gouverner et, le pire de tout, qu’ils sont juste bons à faire des courbettes, à consommer et à se divertir ? Assurément, la réponse à une telle question ne doit souffrir aucune hésitation. Ceux qui ont des connaissances, mêmes sommaires, en philosophie et en sociologie savent que les musulmans n’ont pas gaspillé leur temps, au cours de leur histoire, à roupiller ou à battre leurs femmes. Ils ont fait bien mieux que cela ! La civilisation musulmane a presque tout donné à l’humanité. L’héritage scientifique, juridique et artistique immense légué par les érudits musulmans de la seule Andalousie, n’en déplaise aux révisionnistes de tous bords, donne le droit légitime au monde musulman de se revendiquer de la culture universelle. Et qui plus est, dans ce que celle-ci a de plus beau et de plus abouti. Il est vrai, cependant, que depuis cet âge d’or, les Arabes n’ont plus produit grand-chose. Pis, comme guidés par une sorte d’instinct suicidaire, ils se sont mis à détruire ou à renier à une vitesse vertigineuse ce qu’ils ont mis des siècles à construire. Ibn Rochd ou Ibn Khaldoun – qui ont tout sacrifié pour marquer l’histoire et mettre en place des systèmes de pensée basés sur la raison – ont dû se retourner mille fois dans leur tombe face à un tel désastre. Car, tout compte fait, que reste-t-il aujourd’hui de leurs savoirs sublimissimes ? Vraiment très peu de choses. A la place, des Etats mi-autoritaires mi-dictatoriaux ont proliféré à profusion. Les dictateurs du moment, pour satisfaire un fantasme maladif et primaire – celui de se maintenir au pouvoir – sont prêts à tout. Y compris à passer des pactes assassins avec les « Blancs » et à expulser sans remords de conscience aucun leur peuple de l’histoire pour le contraindre à végéter dans les méandres les plus hideux de l’obscurantisme. Le constat, il est navrant de le dire, s’applique à tout le monde arabe. Partout, la démocratie et la bonne gouvernance ont du mal à émerger, partout il est affiché le même mépris à l’endroit des lois, des partis et des syndicats. Ce constat ne donne pas pour autant le droit à l’Occident d’insulter les peuples musulmans. Il fait juste d’eux des complices des régimes. Des régimes auxquels l’Algérie commence, malheureusement, à ressembler.

    Zine Cherfaoui - El Watan

  • #2
    Des régimes auxquels l’Algérie commence, malheureusement, à ressembler.
    Commence seulement ?
    Je dirais: des régimes que l'Algérie a, depuis son indépendance, connu.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #3
      Faut-il vraiment reprocher aux Occidentaux de continuer à reproduire le vieux cliché qui veut que les Arabes, et plus généralement les musulmans, ne pourront jamais rien produire de leur vie, qu’ils sont incapables de se gouverner et, le pire de tout, qu’ils sont juste bons à faire des courbettes, à consommer et à se divertir ?
      Ce n'est pas les occidentaux qui reproduisent ces vieux clichés mais bel et bien les arabes, eux-mêmes, à l'image de cet ignorant de journaliste.
      Quand on arrêtera la politique de l'autoflagellation, on pourra peut-être commencer à avancer....
      (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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      • #4
        la responsabilité de cette décadence nous incombe entièrement.
        A nous de prendre notre destin en main au lieu de chialer à longueur de journée contre l'occident, ce dernier c'est l'autre, il aura toujours des jugements négatifs à notre égard, ignorons les et passons notre chemin.
        Ainsi va le monde

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        • #5
          Ces génies n'ont pas été relayés par un réseau universitaire.

          Pas de mécanisme de conservation des acquis, pas de capitalisation du nouveau.

          De même la capacité à construire intentionnellement de l'Histoire, influer délibérément sur la marche de la société, semble inexistante. (voir Marcel Gauchet sur cette quesdtion)
          Dernière modification par Alain, 16 janvier 2008, 22h14.

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