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Scicence Musulmane et Age d'OR ...

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  • #16
    Salut tout le monde

    Sujet de très grande importance, merci Maverick

    J ai moi même été surpris par les dires suivants de Steven Weinberg (que je lit énormément ces derniers temps) concernant Alghazali (que hélas je nai pas suffisamment lu). Ainsi, comme l article que Maverick a posté, de l avi de weinberg, Al-ghazali est le principale responsable du déclin de la science dans la civilisation Musulmane.
    A third source of tension between science and religious belief has been more important in Islam than in Christianity. Around 1100, the Sufi philosopher Abu Hamid al-Ghazzali argued against the very idea of laws of nature, on the grounds that any such law would put God's hands in chains. According to al-Ghazzali, a piece of cotton placed in a flame does not darken and smolder because of the heat of the flame, but because God wants it to darken and smolder. Laws of nature could have been reconciled with Islam, as a summary of what God usually wants to happen, but al-Ghazzali did not take that path.

    Al-Ghazzali is often described as the most influential Islamic philosopher. I wish I knew enough to judge how great was the impact on Islam of his rejection of science. At any rate, science in Muslim countries, which had led the world in the ninth and tenth centuries, went into a decline in the century or two after al-Ghazzali. As a portent of this decline, in 1194 the Ulama of Córdoba burned all scientific and medical texts.

    Nor has science revived in the Islamic world. There are talented scientists who have come to the West from Islamic countries and do work of great value here, among them the Pakistani Muslim physicist Abdus Mohammed Salam, who in 1979 became the first Muslim scientist to be awarded a Nobel Prize, for work he did in England and Italy. But in the past forty years I have not seen any paper in the areas of physics or astronomy that I follow that was written in an Islamic country and was worth reading. Thousands of scientific papers are turned out in these countries, and perhaps I missed something. Still, in 2002 the periodicalNaturecarried out a survey of science in Islamic countries, and found just three areas in which the Islamic world produced excellent science, all three directed toward applications rather than basic science. They were desalination, falconry, and camel breeding.

    Something like al-Ghazzali's concern for God's freedom surfaced for a while in Christian Europe, but with very different results. In Paris and Canterbury in the thirteenth century there was a wave of condemnations of those teachings of Aristotle that seemed to limit the freedom of God to do things like create a vacuum or make several worlds or move the heavens in straight lines. The influence of Thomas Aquinas and Albertus Magnus saved the philosophy of Aristotle for Europe, and with it the idea of laws of nature. But although Aristotle was no longer condemned, his authority had been questioned—which was fortunate, since nothing could be built on his physics. Perhaps it was the weakening of Aristotle's authority by reactionary churchmen that opened the door to the first small steps toward finding the true laws of nature at Paris and Lisieux and Oxford in the fourteenth century.
    S. Weinberg
    Je sais pas si cette these tiens la route ou pas, je nai pas assez apprfondis la chose, mais comme l on noté certains penseurs musulmans, il ne faut pas oublié un fait historique déterminant, celui des invasions tatars de Baghdad qui coincide avec l epoque en question.

    Alors, ma question toute simple:
    pourquoi, n'y a-t-il plus eu d'esprit innovateur depuis si longtemps?
    Question extremement importante à laquelle nous devrions répondre et diagnostiquer correctement la source du mal
    Dernière modification par absent, 10 décembre 2008, 21h00.

    Commentaire


    • #17
      Dans les articles, on évoque souvent "la torpeur" au 19ème du temps de la Nahda, mais il y a un problème de méthode : si on ne connait l'état du reste du monde à la même époque, on n'est pas en mesure de dire si cette torpeur était spécifique à l'Egypte ou non (lieu de la Nahda). S'il s'avère que le monde était -en moyenne- dans le même état que l'Egypte en 1830, il est inutile de chercher plus avant des causes locales, dans l'empire ottoman, l'islam, ni plus ni moins "dans la torpeur" que la Chine par exemple.

      Si l'Europe est pris comme le mètre étalon, on va trouver que tous les autres pays sont à la traîne à partir des années 1830 car son évolution scientifique au 19ème a été unique dans son intensité et sa rapidité, ça ne fait aucun doute : l'Europe d'un côté, le reste du monde de l'autre vis-à-vis de la technologie et les sciences physiques.

      Autrement dit, l'histoire des sciences à partir de cette époque se résume à "comment les autres pays ont intégré le savoir européen". Et non pas : "sont-ils plongés dans la torpeur" de manière intrinsèque. Et la question du fil devient celle-ci : comme s'est faite l'intégration du savoir scientifique européen en Afrique du Nord et au MO ?

      Et là on voit une histoire plus que mouvementée avec comme paramètre : la pression anglaise, française, hollandaise …. Européens maitres des mers, imposant les lois du commerce (traités) et avec une suprématie militaire énorme. Commerçant avec l'Egypte, l'Inde, les européens ont vu leur "pouvoir d'achat" se multiplier tandis celui de ces pays stagnait. Sans compter les bouleversements que ce commerce, devenu capitaliste, a entrainés dans les structures sociales.

      C'est pourquoi il est impossible de raisonner en terme de "faiblesse de l'islam", ou autre manque X ou Y, d'en faire une variable isolée au milieu de la situation globale.

      Les musulmans sont peut être étonnés que ce destin dominateur ne leur est pas échu au 19ème mais ce sentiment reste un sentiment, on peut à la rigueur en faire l'introspection. Hormis cette question la situation historique réelle est assez claire.

      Alors pourquoi l'islam n'a-t-il pas été le lieu d'explosion du savoir scientifique ? La Chine et l'Inde, le Japon pourraient se poser la même question.

      A propos d'Al Ghazali, a-t-il définitivement "clos la raison critique dans l'islam" ? Ca me parait une hypothèse trop simple. D'abord, l'islam était présent jusqu'en Inde. Ensuite quelle fut l'implication politique ? Et même : Mao n'a-t-il pas fermé la Chine un moment aussi par le biais d'une théorie ? Ce fut un moment seulement.

      Il est plus fructueux de regarder les choses ici et maintenant. Le monde musulman, en particulier le monde arabe (200 Mh quand même) reste à la traine en science et là il y a des millions de témoins directs … Alors que voient ces témoins ? Interroger l'Histoire n'apportera pas grand chose de plus que cette expérience en temps réel

      Il reste à parler de la question de la langue arabe. Sur cette base de données de l'éditon http://databases.unesco.org/xtrans/s...ansList.a?lg=1 on voit que les langues européennes sont les plus importantes en matière de traduction, que ce soit en cible ou en origine. L'Arabe en "langue cible" est bas : 9180 alors que le japonais est à 111000, le russe à 62000. Si l'Inde a fait défintivement et clairement le choix de l'anglais comme langue de publication (Indi et Bengali sont peanuts), ce n'est pas le cas des pays arabes qui affirment urbi et orbi que cette langue est la langue de leur pays. Mais cette position de principe est non suivi d'effet.

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