En français on désigne parfois les écoles juridiques (al-madhâhib al-fiqhiya) traditionnelles de l'Islam sunnite des « Rites » car elles comportent certaines variants dans la pratique liturgique. Mais il s'agit là d'une conception occidentale (chrétienne donc) des choses car, pour les Musulmans, il n’existe même pas un principe de "rite" et ils considèrent ces écoles comme de simples variantes juridiques sur un même et unique thème principal. Ainsi, contrairement aux divers "rites chrétiens" qui impliquent une conversion, une adhésion et une appartenance le musulman n’est pas tenu d’adopter formellement une de ces écoles de manière exclusive ni de professer un quelconque crédo particulier les concernant. Aucun musulman ne répondra donc à la question : "C'est quoi ta religion ?" par un : "Je suis Sunnite hanafite". Il s'agit en somme de systèmes de normes (ahkâm char3iyya) qui divergent entre elles dans ce qu’on appelle les « ramifications » (al-fourou3) et non pas sur les bases communes ou les « troncs » (al-oussôl) que sont la Doctrine et le Dogme. C’est surtout sur ce point là que les "rites" de l'Islam diffèrent de ceux du Christianisme (Orthodoxe, Catholique ... etc.) car ceux-là s’opposent en premier lieu sur les questions doctrinales et théologiques avant que la séparation ne produise des différences dans la liturgie proprement dite.
Pour synthétiser, nous dirons que le système des normes de l'Islam s’articule autour de deux thèmes classiques :
1) al-3ibâdâte (texto : "Actes d'Adoration") qui couvrent l'ensemble des pratiques cultuelles et rituelles. On pourrait considérer cette partie comme étant strictement la "Religion" dans son sens occidental moderne, soit le coté relationnel entre Dieu et les croyants, en tant qu'individus ou en tant que communauté.
2) al-Mu3âmalâte (texto ; "Relations", sous entendu "entre humains"). Cette partie couvre toute la vie sociale ou privée du croyant en tant qu’individu, ou la société musulmane elle-même en tant que Communauté. Ça englobe donc le droit foncier, le droit commercial, droit de la famille, droit pénal … etc. C'est cet aspect là de l'Islam qui est souvent le moins bien compris par les Occidentaux qui sont habitués depuis toujours à une nette séparation entre le sacré (limité souvent aux rituels) et le profane, que que ce soit dans la vie privée ou publique.
C’est uniquement dans ce genre de problèmatiques juridiques (jamais théologiques) que des divergences peuvent être notées entre les écoles sunnites traditionnelles, et qui ne sont que le résultat de la latitude d’interprétation qu’offre le cadre sunnite dans sa conception même. Pour l'exemple, on peut citer un cas précis :
Pour le droit Malikite et Hanafite, quiconque se soumet à un gouvernement musulman peut devenir un sujet non-musulman de ce gouvernement et profiter de sa protection (dhimma), alors que dans le droit Chaféite et Hanbalite une telle option se limite aux « Gens du Livre » (Chrétiens et Juifs surtout) et non pas à tous les non-musulmans. La règle générale (= que le gouvernant musulman doit prévoir un statut de protection à ses ressortissants non-musulmans) donc est commune car établie par la tradition prophétique (Sunna), mais les dispositions pratiques ou les détails d’application peuvent donner lieu à des variantes réinterprétation ou de solution.
Pour synthétiser, nous dirons que le système des normes de l'Islam s’articule autour de deux thèmes classiques :
1) al-3ibâdâte (texto : "Actes d'Adoration") qui couvrent l'ensemble des pratiques cultuelles et rituelles. On pourrait considérer cette partie comme étant strictement la "Religion" dans son sens occidental moderne, soit le coté relationnel entre Dieu et les croyants, en tant qu'individus ou en tant que communauté.
2) al-Mu3âmalâte (texto ; "Relations", sous entendu "entre humains"). Cette partie couvre toute la vie sociale ou privée du croyant en tant qu’individu, ou la société musulmane elle-même en tant que Communauté. Ça englobe donc le droit foncier, le droit commercial, droit de la famille, droit pénal … etc. C'est cet aspect là de l'Islam qui est souvent le moins bien compris par les Occidentaux qui sont habitués depuis toujours à une nette séparation entre le sacré (limité souvent aux rituels) et le profane, que que ce soit dans la vie privée ou publique.
C’est uniquement dans ce genre de problèmatiques juridiques (jamais théologiques) que des divergences peuvent être notées entre les écoles sunnites traditionnelles, et qui ne sont que le résultat de la latitude d’interprétation qu’offre le cadre sunnite dans sa conception même. Pour l'exemple, on peut citer un cas précis :
Pour le droit Malikite et Hanafite, quiconque se soumet à un gouvernement musulman peut devenir un sujet non-musulman de ce gouvernement et profiter de sa protection (dhimma), alors que dans le droit Chaféite et Hanbalite une telle option se limite aux « Gens du Livre » (Chrétiens et Juifs surtout) et non pas à tous les non-musulmans. La règle générale (= que le gouvernant musulman doit prévoir un statut de protection à ses ressortissants non-musulmans) donc est commune car établie par la tradition prophétique (Sunna), mais les dispositions pratiques ou les détails d’application peuvent donner lieu à des variantes réinterprétation ou de solution.
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