Femmes polyandres: ces femmes mariées à plusieurs hommes!
Pratique rare à travers le monde, on retrouve, cette organisation familiale au Tibet, en Inde, en Chine ou encore chez les peuples Bahima en Ouganda.
Au Tibet, la femme a la possibilité d’épouser ses beaux-frères si elle le souhaite. Il s’agit alors d’une polyandrie fraternelle. Cette forme de polyandrie protège le patrimoine familial, notamment en évitant que les terres soient séparées entre les frères et en sauvegardant leur compétitivité. Ces raisons sont aussi invoquées chez les Bahima. Toutefois, précisons que les époux tibétains ne se retrouvent rarement tous dans la maison familiale. Les tâches à accomplir diffèrent selon les époux, ce qui amène chacun d’entre eux dans des espaces différents (pâturages, bétail…) et renforcent l’économie du foyer.
En Inde, la polyandrie peut s’expliquer par le déficit de femmes lié à des avortements sélectifs. Les femmes étant peu considérées et devant fournir une dot à leur futur époux, elles sont perçues comme des charges indésirables aux yeux de leurs parents. Des femmes indiennes sont parfois achetées dans des familles pauvres et contraintes d’épouser une fratrie. Cette polyandrie qualifiée par certains militants de forcée s’apparente à des viols familiaux qui place la femme au rang d’objet sexuel et de mère porteuse.
En Chine, la polyandrie prend une forme différente qui ressemble davantage à des infidélités autorisées qu’à de véritables mariages multiples. Les femmes ont le droit de recevoir des visites furtives de leurs amants au sein même de leur foyer. Informelle, cette polyandrie basée sur des «maris visitants » ou encore appelée mariage ambulant se pratiquerait encore chez l’ethnie Na.
Loin d’évoquer la toute-puissance matriarcale, la polyandrie n’est pas l’équivalent de la polygamie (homme qui épouse plusieurs femmes). La femme subit souvent des pressions économiques et familiales qui la résigne à ce choix particulier sauf, vraisemblablement, en Chine.
Même si certains témoignages de femmes polyandres tibétaines et indiennes se disent satisfaites par la polyandrie, il n’en est pas moins précisé, dans le webdocumentaire Polyandrie et femmes polygames d’Anne-Julie Martin et d’Andrada Noaghiu, que les tibétaines ne seraient pas contre l’évolution de cette pratique vers une monogamie.
Organisation familiale destinée à disparaître ? Pas nécessairement. Le déficit de femmes dans certains pays d’Asie fait resurgir la polyandrie.
Par ailleurs, l’année dernière, Xie Zuoshi, professeur d’économie chinois,suggérait la polyandrie afin de faire face au déficit de femmes dans son pays. En effet, longtemps soumis à la politique de l’enfant unique, de nombreux couples chinois ont eu recours à des avortements sélectifs ou des infanticides lorsque que le fœtus ou le bébé était féminin. Pour des raisons économiques et culturelles, l’Inde s’est aussi débarrassé de nombres de ses filles. Le déficit de femmes dans ces pays est donc une conséquence de ces avortements et contraint la population à chercher des solutions parfois inquiétantes pour le statut et le devenir de la femme.
Jaynie Jane
Pratique rare à travers le monde, on retrouve, cette organisation familiale au Tibet, en Inde, en Chine ou encore chez les peuples Bahima en Ouganda.
Au Tibet, la femme a la possibilité d’épouser ses beaux-frères si elle le souhaite. Il s’agit alors d’une polyandrie fraternelle. Cette forme de polyandrie protège le patrimoine familial, notamment en évitant que les terres soient séparées entre les frères et en sauvegardant leur compétitivité. Ces raisons sont aussi invoquées chez les Bahima. Toutefois, précisons que les époux tibétains ne se retrouvent rarement tous dans la maison familiale. Les tâches à accomplir diffèrent selon les époux, ce qui amène chacun d’entre eux dans des espaces différents (pâturages, bétail…) et renforcent l’économie du foyer.
En Inde, la polyandrie peut s’expliquer par le déficit de femmes lié à des avortements sélectifs. Les femmes étant peu considérées et devant fournir une dot à leur futur époux, elles sont perçues comme des charges indésirables aux yeux de leurs parents. Des femmes indiennes sont parfois achetées dans des familles pauvres et contraintes d’épouser une fratrie. Cette polyandrie qualifiée par certains militants de forcée s’apparente à des viols familiaux qui place la femme au rang d’objet sexuel et de mère porteuse.
En Chine, la polyandrie prend une forme différente qui ressemble davantage à des infidélités autorisées qu’à de véritables mariages multiples. Les femmes ont le droit de recevoir des visites furtives de leurs amants au sein même de leur foyer. Informelle, cette polyandrie basée sur des «maris visitants » ou encore appelée mariage ambulant se pratiquerait encore chez l’ethnie Na.
Loin d’évoquer la toute-puissance matriarcale, la polyandrie n’est pas l’équivalent de la polygamie (homme qui épouse plusieurs femmes). La femme subit souvent des pressions économiques et familiales qui la résigne à ce choix particulier sauf, vraisemblablement, en Chine.
Même si certains témoignages de femmes polyandres tibétaines et indiennes se disent satisfaites par la polyandrie, il n’en est pas moins précisé, dans le webdocumentaire Polyandrie et femmes polygames d’Anne-Julie Martin et d’Andrada Noaghiu, que les tibétaines ne seraient pas contre l’évolution de cette pratique vers une monogamie.
Organisation familiale destinée à disparaître ? Pas nécessairement. Le déficit de femmes dans certains pays d’Asie fait resurgir la polyandrie.
Par ailleurs, l’année dernière, Xie Zuoshi, professeur d’économie chinois,suggérait la polyandrie afin de faire face au déficit de femmes dans son pays. En effet, longtemps soumis à la politique de l’enfant unique, de nombreux couples chinois ont eu recours à des avortements sélectifs ou des infanticides lorsque que le fœtus ou le bébé était féminin. Pour des raisons économiques et culturelles, l’Inde s’est aussi débarrassé de nombres de ses filles. Le déficit de femmes dans ces pays est donc une conséquence de ces avortements et contraint la population à chercher des solutions parfois inquiétantes pour le statut et le devenir de la femme.
Jaynie Jane
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