L'ASTROLOGIE
Les érudits musulmans du passé qualifiaient collectivement de Tanjim le domaine du calcul planétaire et des positions des étoiles, et ils
divisaient le Tanjim en trois catégories principales à des fins d'analyse et de classification selon la loi islamique.
La première catégorie représente la croyance selon laquelle les êtres terrestres sont influencés par des corps célestes et que les
événements futurs peuvent êtres projetés par l'observation du mouvement de ces corps. [Taysir al-Aziz al Hamid, p. 441.]
Cette croyance, du nom d'astrologie, a vu le jour, à l'origine, en Mésopotamie au troisième millénaire A.C., et a atteint son apogée sous
l'égide de la civilisation grecque. Une forme mésopotamienne plus ancienne s'est aussi étendue à l'Inde et à la Chine vers le 6ème siècle
A.C., bien qu'en Chine on prédisait le futur seulement à partir des étoiles.
En Mésopotamie, l'astrologie était une institution royale et elle servait à interpréter des signes présents dans le ciel en présages se
rapportant au bien-être du roi et de son pays. La croyance sous-jacente en Mésopotamie était que les corps célestes représentaient de
puissants dieux. Lorsque ces dieux astraux furent introduits en Grèce au 4ème siècle A.C., ils devinrent la source de la mythologie
planétaire grecque. En Grèce, l'astrologie en tant que « science » permettant de déterminer le futur devint accessible en dehors de la
cour royale à ceux qui avaient les moyens financiers. [William D. Halsey (éd.), Collier's Encyclopedia, (USA : Crowell-Collier
Educational Corporation, 1970), vol.3, p. 103.]
Durant plus de 2.000 ans l'astrologie a exercé une influence considérable sur la religion, la philosophie et la science de l'Europe
païenne, puis de l'Europe devenue chrétienne. Dante et St Thomas d'Aquin, au 13ème siècle en Europe, ont tous deux accepté les
causalités astrologiques dans leurs philosophies respectives. Cette croyance était aussi présente chez les Sabéens à qui le Prophète
Ibrahim (Abraham) fut envoyé.
Les Sabéens déifiaient le soleil, la lune et les étoiles et se prosternaient devant eux. Ils érigèrent aussi des lieux de culte spéciaux à l'intérieur desquels ils placèrent des statues et des dessins représentant les corps célestes. Leur croyance était que les esprits des corps célestes descendaient à l'intérieur des idoles, communiquaient avec elles et pourvoyaient aux besoins des gens. [Taysir al-Aziz al Hamid, p. 441.]
Cette forme d'astrologie est considérée comme du Kofr (incroyance) parce qu'elle va à rencontre de Tawhid al-Asma was-Sifate (l'unité des noms et attributs d'Allah). De telles croyances donnent aux planètes, aux étoiles et aux galaxies certaines des qualités uniques d'Allah dont la plus importante : le Qadar (le destin). Ceux qui pratiquent l'astrologie sont aussi dans le Kofr parce qu'ils prétendent connaître le futur qui n'est connu que d'AllahEn s'attribuant certaines des qualités divines d'Allah relatives à la connaissance, ils offrent à ceux qui croient en eux l'espoir trompeur qu'ils vont éviter les peines qu'Allah leur a destiné et qu'ils auront accès aux bonnes choses qu'Allah ne leur a pas destinées. L'astrologie est aussi classée comme Haram (interdite) sur la base du Hadith de Ibn 'Abbasdans lequel le Prophètea dit : « Quiconque acquiert la connaissance d'une des branches de l'astrologie a acquis la connaissance d'une des branches de la magie. Plus il augmente son savoir en cette matière, plus il augmente ses péchés». [Recueilli par Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol.3, p. 1095, no. 3896) et Ibn Majah.]
La seconde catégorie représente ceux qui prétendent qu'Allaha voulu que les mouvements et les configurations des corps célestes indiquent que des événements terrestres vont survenir. [Taysir al-Aziz al Hamid, p.442.] II s'agit là de la croyance déclarée de certains astrologues «musulmans» qui apprirent et pratiquèrent la «science» babylonienne de l'astrologie. L'astrologie fut introduite dans les cours royales par les derniers califes Omeyyades et aussi par les premiers 'Abbassides.
Chaque calife avait à ses côtés un astrologue de la cour qui le conseillait dans ses affaires quotidiennes et le mettait en garde contre des dangers imminents. Parce que les masses musulmanes étaient au courant que l'astrologie, dans sa forme d'origine, constituait de l'incroyance, un compromis fut établi par ceux d'entre les musulmans qui voulaient s'y adonner afin qu'elle paraisse islamiquement plus acceptable. Par conséquent, les prédictions astrologiques furent attribuées à la volonté d'Allah Cependant, cette forme est également illicite et ceux qui la pratiquent doivent aussi être considérés comme mécréants puisqu'il n'y a pas de différence réelle entre cette croyance et celle des païens.
Les pouvoirs d'Allah sont transférés à des corps célestes et ceux qui affirment interpréter les informations qui en proviennent prétendent qu'ils disposent de la connaissance du futur qui est du ressort exclusif d'Allah. Cependant certains érudits des temps modernes sont devenus laxistes dans l'application de la loi divine et ont permis cette forme d'astrologie du fait qu'elle soit devenue largement acceptée par beaucoup de musulmans.
La troisième et dernière catégorie représente l'utilisation des formations stellaires par les navigateurs ou les voyageurs du désert pour déterminer leurs directions, et par les fermiers afin de déterminer l'arrivée des saisons, ce qui leur permet de prévoir le temps des semailles, etc. [Ibid., pp. 447-8.] Un tel usage de même que d'autres usages pratiques similaires, représentent le seul aspect de l'astrologie qui soit Halal (licite) au regard du Coran et de la Sunna.
Les versets coraniques suivants constituent le fondement de cette exception :
{Et c'est Lui qui vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous guidiez dans les ténèbres de la terre et de la mer.} [Sourate 6 – Verset 97]. Al-Boukhari a relaté la déclaration suivante de Qatada [Un érudit de premier plan parmi ceux qui étudièrent sous la tutelle des compagnons du Prophète
« En fait Allah a créé les étoiles pour nous aider à nous orienter ... Donc, quiconque y cherche autre chose que cela, spécule sauvagement. Il a raté son lot, perdu sa part de vie heureuse, et a pris sur lui-même ce dont il n'a aucune connaissance. Ceux qui font cela sont en fait des gens qui ignorent les commandements d'Allah. Ils ont inventé la divination à partir des étoiles prétendant qu'il arrivera ceci et cela à quiconque se marie sous telle ou telle étoile, et que quiconque entreprend un voyage sous telle ou telle étoile trouvera ceci ou cela. Par ma vie, sous chaque étoile naît un animal rouge ou noir, grand ou petit, laid ou beau. Mais ni les étoiles ni les animaux, ni les oiseaux ne connaissent quoi que ce soit de l'inconnaissable. Allahl'aurait appris à Adam s'il avait dû l'apprendre à qui que ce soit. Il le créa de ses propres mains, fit que les anges se prosternent devant lui et lui apprit les noms de toutes choses. »
Les limitations posées par Qatada sur l'utilisation des étoiles sont basées sur le verset 97 de la sourate al An’am mentionné précédemment. Ces limitations sont aussi basées sur le verset suivant : { Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes (des étoiles) dont nous avons fait des projectiles pour lapider les diables. } [ Sourate 67 – Verset 5 ]
Le Prophètea expliqué que les djinns montaient parfois jusqu'aux basses sphères du ciel pour épier les différents événements qui vont survenir dans le monde. Les djinns reviennent ensuite sur terre et informent ceux qui sont impliqués dans la prédiction du futur. Il a aussi expliqué que Dieu utilise les météorites pour repousser les djinns et pour empêcher la plupart d'entre eux d'écouter indiscrètement aux portes du ciel, sauf en quelques rares occasions. C'est pourquoi le Prophètea dit que les prédictions des devins sont un mélange de quelques vérités et de centaines de mensonges. [Recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe-anglais), vol. 7, p.439, no. 657) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1209, no. 5535).]
Les musulmans sont donc dans l'obligation de n'utiliser les étoiles que pour des usages clairement définis par Dieu.
sajidine.com
Les érudits musulmans du passé qualifiaient collectivement de Tanjim le domaine du calcul planétaire et des positions des étoiles, et ils
divisaient le Tanjim en trois catégories principales à des fins d'analyse et de classification selon la loi islamique.
La première catégorie représente la croyance selon laquelle les êtres terrestres sont influencés par des corps célestes et que les
événements futurs peuvent êtres projetés par l'observation du mouvement de ces corps. [Taysir al-Aziz al Hamid, p. 441.]
Cette croyance, du nom d'astrologie, a vu le jour, à l'origine, en Mésopotamie au troisième millénaire A.C., et a atteint son apogée sous
l'égide de la civilisation grecque. Une forme mésopotamienne plus ancienne s'est aussi étendue à l'Inde et à la Chine vers le 6ème siècle
A.C., bien qu'en Chine on prédisait le futur seulement à partir des étoiles.
En Mésopotamie, l'astrologie était une institution royale et elle servait à interpréter des signes présents dans le ciel en présages se
rapportant au bien-être du roi et de son pays. La croyance sous-jacente en Mésopotamie était que les corps célestes représentaient de
puissants dieux. Lorsque ces dieux astraux furent introduits en Grèce au 4ème siècle A.C., ils devinrent la source de la mythologie
planétaire grecque. En Grèce, l'astrologie en tant que « science » permettant de déterminer le futur devint accessible en dehors de la
cour royale à ceux qui avaient les moyens financiers. [William D. Halsey (éd.), Collier's Encyclopedia, (USA : Crowell-Collier
Educational Corporation, 1970), vol.3, p. 103.]
Durant plus de 2.000 ans l'astrologie a exercé une influence considérable sur la religion, la philosophie et la science de l'Europe
païenne, puis de l'Europe devenue chrétienne. Dante et St Thomas d'Aquin, au 13ème siècle en Europe, ont tous deux accepté les
causalités astrologiques dans leurs philosophies respectives. Cette croyance était aussi présente chez les Sabéens à qui le Prophète
Ibrahim (Abraham) fut envoyé.
Les Sabéens déifiaient le soleil, la lune et les étoiles et se prosternaient devant eux. Ils érigèrent aussi des lieux de culte spéciaux à l'intérieur desquels ils placèrent des statues et des dessins représentant les corps célestes. Leur croyance était que les esprits des corps célestes descendaient à l'intérieur des idoles, communiquaient avec elles et pourvoyaient aux besoins des gens. [Taysir al-Aziz al Hamid, p. 441.]
Cette forme d'astrologie est considérée comme du Kofr (incroyance) parce qu'elle va à rencontre de Tawhid al-Asma was-Sifate (l'unité des noms et attributs d'Allah). De telles croyances donnent aux planètes, aux étoiles et aux galaxies certaines des qualités uniques d'Allah dont la plus importante : le Qadar (le destin). Ceux qui pratiquent l'astrologie sont aussi dans le Kofr parce qu'ils prétendent connaître le futur qui n'est connu que d'AllahEn s'attribuant certaines des qualités divines d'Allah relatives à la connaissance, ils offrent à ceux qui croient en eux l'espoir trompeur qu'ils vont éviter les peines qu'Allah leur a destiné et qu'ils auront accès aux bonnes choses qu'Allah ne leur a pas destinées. L'astrologie est aussi classée comme Haram (interdite) sur la base du Hadith de Ibn 'Abbasdans lequel le Prophètea dit : « Quiconque acquiert la connaissance d'une des branches de l'astrologie a acquis la connaissance d'une des branches de la magie. Plus il augmente son savoir en cette matière, plus il augmente ses péchés». [Recueilli par Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol.3, p. 1095, no. 3896) et Ibn Majah.]
La seconde catégorie représente ceux qui prétendent qu'Allaha voulu que les mouvements et les configurations des corps célestes indiquent que des événements terrestres vont survenir. [Taysir al-Aziz al Hamid, p.442.] II s'agit là de la croyance déclarée de certains astrologues «musulmans» qui apprirent et pratiquèrent la «science» babylonienne de l'astrologie. L'astrologie fut introduite dans les cours royales par les derniers califes Omeyyades et aussi par les premiers 'Abbassides.
Chaque calife avait à ses côtés un astrologue de la cour qui le conseillait dans ses affaires quotidiennes et le mettait en garde contre des dangers imminents. Parce que les masses musulmanes étaient au courant que l'astrologie, dans sa forme d'origine, constituait de l'incroyance, un compromis fut établi par ceux d'entre les musulmans qui voulaient s'y adonner afin qu'elle paraisse islamiquement plus acceptable. Par conséquent, les prédictions astrologiques furent attribuées à la volonté d'Allah Cependant, cette forme est également illicite et ceux qui la pratiquent doivent aussi être considérés comme mécréants puisqu'il n'y a pas de différence réelle entre cette croyance et celle des païens.
Les pouvoirs d'Allah sont transférés à des corps célestes et ceux qui affirment interpréter les informations qui en proviennent prétendent qu'ils disposent de la connaissance du futur qui est du ressort exclusif d'Allah. Cependant certains érudits des temps modernes sont devenus laxistes dans l'application de la loi divine et ont permis cette forme d'astrologie du fait qu'elle soit devenue largement acceptée par beaucoup de musulmans.
La troisième et dernière catégorie représente l'utilisation des formations stellaires par les navigateurs ou les voyageurs du désert pour déterminer leurs directions, et par les fermiers afin de déterminer l'arrivée des saisons, ce qui leur permet de prévoir le temps des semailles, etc. [Ibid., pp. 447-8.] Un tel usage de même que d'autres usages pratiques similaires, représentent le seul aspect de l'astrologie qui soit Halal (licite) au regard du Coran et de la Sunna.
Les versets coraniques suivants constituent le fondement de cette exception :
{Et c'est Lui qui vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous guidiez dans les ténèbres de la terre et de la mer.} [Sourate 6 – Verset 97]. Al-Boukhari a relaté la déclaration suivante de Qatada [Un érudit de premier plan parmi ceux qui étudièrent sous la tutelle des compagnons du Prophète
« En fait Allah a créé les étoiles pour nous aider à nous orienter ... Donc, quiconque y cherche autre chose que cela, spécule sauvagement. Il a raté son lot, perdu sa part de vie heureuse, et a pris sur lui-même ce dont il n'a aucune connaissance. Ceux qui font cela sont en fait des gens qui ignorent les commandements d'Allah. Ils ont inventé la divination à partir des étoiles prétendant qu'il arrivera ceci et cela à quiconque se marie sous telle ou telle étoile, et que quiconque entreprend un voyage sous telle ou telle étoile trouvera ceci ou cela. Par ma vie, sous chaque étoile naît un animal rouge ou noir, grand ou petit, laid ou beau. Mais ni les étoiles ni les animaux, ni les oiseaux ne connaissent quoi que ce soit de l'inconnaissable. Allahl'aurait appris à Adam s'il avait dû l'apprendre à qui que ce soit. Il le créa de ses propres mains, fit que les anges se prosternent devant lui et lui apprit les noms de toutes choses. »
Les limitations posées par Qatada sur l'utilisation des étoiles sont basées sur le verset 97 de la sourate al An’am mentionné précédemment. Ces limitations sont aussi basées sur le verset suivant : { Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes (des étoiles) dont nous avons fait des projectiles pour lapider les diables. } [ Sourate 67 – Verset 5 ]
Le Prophètea expliqué que les djinns montaient parfois jusqu'aux basses sphères du ciel pour épier les différents événements qui vont survenir dans le monde. Les djinns reviennent ensuite sur terre et informent ceux qui sont impliqués dans la prédiction du futur. Il a aussi expliqué que Dieu utilise les météorites pour repousser les djinns et pour empêcher la plupart d'entre eux d'écouter indiscrètement aux portes du ciel, sauf en quelques rares occasions. C'est pourquoi le Prophètea dit que les prédictions des devins sont un mélange de quelques vérités et de centaines de mensonges. [Recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe-anglais), vol. 7, p.439, no. 657) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1209, no. 5535).]
Les musulmans sont donc dans l'obligation de n'utiliser les étoiles que pour des usages clairement définis par Dieu.
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