Donc les fatawa émises par les organes de fatwa officiels sont des mensonges? (voici un exemple, tu peux trouver des tonnes d'autres sur le net: بعض المآخذ في عقيدة ابن رشد الحفيد )
C'est un enieme complot de l'Occident contre nous? Soyons sérieux! C'est ironique que meme en lisant l'oeuvre philosophique d'Ibn Rushd, tu y vois de la religion et de la Sharia. Ca résume tout.
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C'est un enieme complot de l'Occident contre nous? Soyons sérieux! C'est ironique que meme en lisant l'oeuvre philosophique d'Ibn Rushd, tu y vois de la religion et de la Sharia. Ca résume tout.
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Sheikh al islam était le mieux placé pour émettre une analyse pertinente, il critiquait certes leurs façons de faire mais à aucun moment il ne les a sorti de l'Islam, comme il l'a fait pour les mûtazilite ou les ahl al qalam sur lesquels il était virulent... De plus il y a des livres de fiqh d'ibn rushd qui sont encore étudiés à l'heure d'aujourd'hui comme il est cité dans ton lien islamiqa en l'occurrence "Bidâyat ul-mudjtahid wa nihâyat ul-Muqtasid" je trouve cela assez contradictoire d'émettre un avis contre le savant mais de continuer à étudier ses livres theologiques
Les philosophes musulmans comme Averroès et Avicenne ont cherché à palier au manque d’intérêt que les grecs portaient à la « théologie ». Inspirés par les adeptes du Kalâm dans ce domaine, ils cherchaient à rapprocher entre la révélation et la pensée grecque. Ils faisaient croire que les principes de la philosophie n’allaient pas à l’encontre de la prophétie, mais ils étaient convaincus au fond d’eux-mêmes que le discours prophétique concernant le divin et la résurrection était métaphorique et imaginaire. Il aurait pour but de rapprocher certains entendements au commun des hommes afin d’améliorer leur vie sur terre, bien qu’au même moment il serait éloigné de la réalité. En cela, les prophètes auraient le droit de mentir. Ainsi, la force imaginative ou hallucinatoire serait l’une des plus grandes caractéristiques de la prophétie. Malheureusement, la plupart des gens ne pénètrent pas les implications de leur discours, surtout dans la mesure où il fut enrobé par un vocabulaire islamique.[8]
El Fârâbî (m. 339 h.) est le premier philosophe musulman à élargir les notions de la théologie grecque, aux enseignements de l’Islam comme dans son livre Ârâ el Madîna el Fâdhila. Il est considéré comme le « deuxième philosophe » après Aristote.[9] Ibn Sînâ (m. 428 h.) a résumé la pensée aristotélicienne et péripatéticienne auxquelles il ajouta un discours religieux qui lui fut inspiré par les adeptes du Kalâm. Il a réussi ainsi à donner plus de cohérence au discours des anciens, étant donné qu’il fut plus imprégné de la lumière prophétique.[10] Des penseurs comme e-Râzî et e-Tûsî (m. 672 h.), ont fait le commentaire de son œuvre el Ishârât wa e-Tanbihât, mais ces derniers n’ont pas toujours pénétré les subtilités de son discours. Ibn Rushd (m. 520 h.) fut fanatisé par la pensée d’Aristote à tel point qu’il lui chercha des circonstances atténuantes sur ses pensées les plus éloignées de l’Islam.[11] Averroès est toutefois plus précis qu’ibn Sînâ quand il s’agit de rapporter les tendances des premiers philosophes. Dans son livre el Mu’tabar fî el Hikma, Ibn Mulkâ (m. 560 h.) réfute remarquablement certaines pensées d’Aristote. Il se distingue pour rapporter scrupuleusement les paroles d’Aristote à partir de ses œuvres originales. Doté d’un grand esprit d’analyse, il fut parmi les philosophes affiliés à l’Islam ayant le discours le plus pertinent et le plus proche de la vérité. Contrairement à ibn Rushd et à ibn Sîna, il ne s’attache pas aveuglement à la pensée du
« Philosophe » et des péripatéticiens. Il avait une approche rationnelle des écrits du disciple de Platon et fut plus éclairé par la révélation que ses prédécesseurs étant donné qu’il vécut à Bagdad au milieu des traditionalistes.[12]
Mizab
[8]Voir : e-Safdiya (1/237).
[9]Voir : el Jawâb e-Sahîh (3/214-215), et Majmû’ el Fatâwâ (2/82).
[10] Manhâj e-Sunna (1/347-348).
[11]Voir : Dar Tarârudh el ‘Aql wa e-Naql (9/333, 397, 401).
[12]Idem. (3/324) et (9/397-416).
El Fârâbî (m. 339 h.) est le premier philosophe musulman à élargir les notions de la théologie grecque, aux enseignements de l’Islam comme dans son livre Ârâ el Madîna el Fâdhila. Il est considéré comme le « deuxième philosophe » après Aristote.[9] Ibn Sînâ (m. 428 h.) a résumé la pensée aristotélicienne et péripatéticienne auxquelles il ajouta un discours religieux qui lui fut inspiré par les adeptes du Kalâm. Il a réussi ainsi à donner plus de cohérence au discours des anciens, étant donné qu’il fut plus imprégné de la lumière prophétique.[10] Des penseurs comme e-Râzî et e-Tûsî (m. 672 h.), ont fait le commentaire de son œuvre el Ishârât wa e-Tanbihât, mais ces derniers n’ont pas toujours pénétré les subtilités de son discours. Ibn Rushd (m. 520 h.) fut fanatisé par la pensée d’Aristote à tel point qu’il lui chercha des circonstances atténuantes sur ses pensées les plus éloignées de l’Islam.[11] Averroès est toutefois plus précis qu’ibn Sînâ quand il s’agit de rapporter les tendances des premiers philosophes. Dans son livre el Mu’tabar fî el Hikma, Ibn Mulkâ (m. 560 h.) réfute remarquablement certaines pensées d’Aristote. Il se distingue pour rapporter scrupuleusement les paroles d’Aristote à partir de ses œuvres originales. Doté d’un grand esprit d’analyse, il fut parmi les philosophes affiliés à l’Islam ayant le discours le plus pertinent et le plus proche de la vérité. Contrairement à ibn Rushd et à ibn Sîna, il ne s’attache pas aveuglement à la pensée du
« Philosophe » et des péripatéticiens. Il avait une approche rationnelle des écrits du disciple de Platon et fut plus éclairé par la révélation que ses prédécesseurs étant donné qu’il vécut à Bagdad au milieu des traditionalistes.[12]
Mizab
[8]Voir : e-Safdiya (1/237).
[9]Voir : el Jawâb e-Sahîh (3/214-215), et Majmû’ el Fatâwâ (2/82).
[10] Manhâj e-Sunna (1/347-348).
[11]Voir : Dar Tarârudh el ‘Aql wa e-Naql (9/333, 397, 401).
[12]Idem. (3/324) et (9/397-416).
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