Trois cents personnalités signent un manifeste « contre le nouvel antisémitisme » en France marqué par la « radicalisation islamiste ». Publiée dans l'édition du Parisien ce dimanche, cette tribune paraphée par plusieurs hommes politiques de premier plan, vedettes du monde de la culture ou responsables religieux, dénonce en outre un « silence médiatique » et une « épuration ethnique à bas bruit » dans certains quartiers.
Les signataires de ce manifeste sont à la fois nombreux et célèbres. Ils sont, ou étaient, des responsables politiques de premier plan de tous bords (l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy, le chef des Républicains Laurent Wauquiez, les anciens Premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, l'ancien maire PS de Paris Bertrand Delanoë...), des intellectuels (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut), des leaders des trois principales communautés religieuses (Mgr Joseph Doré, Grand Rabbin Haïm Korsia, Imam Hassen Chalghoumi), des figures du monde culturel (Charles Aznavour, Gérard Depardieu, Michel Drucker) ou économique (Xavier Niel).
« Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu'est l'antisémitisme devienne cause nationale avant qu'il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France », lit-on dans ce texte. « Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d'être assassinés - et certains torturés - parce que Juifs par des islamistes radicaux », écrivent-ils, en référence à l'assassinat du jeune Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse (sud) en 2012, de l'attaque du magasin Hyper Cacher à Paris en 2015, et plus récemment de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d'une octogénaire juive dans la capitale, Mireille Knoll.
« Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d'être agressés que leurs concitoyens musulmans », poursuit le manifeste. « Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France - c'est-à-dire environ 50 000 personnes - ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République. Il s'agit d'une épuration ethnique à bas bruit au pays d'Emile Zola et de Clemenceau », accusent les signataires.
Demande de « caducité » pour certains versets
Le manifeste relève que « la radicalisation islamiste - et l'antisémitisme qu'elle véhicule - est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l'expression d'une révolte sociale ». En outre, « au vieil antisémitisme de l'extrême droite s'ajoute l'antisémitisme d'une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l'antisionisme l'alibi pour transformer les bourreaux des juifs en victimes de la société », assène le texte.
Les auteurs ciblent principalement ce « nouvel antisémitisme » qui sévit dans les quartiers populaires sous l'effet d'un islam identitaire voire radical et « la terreur que font régner les islamistes sur les musulmans de France ». En conclusion, les signataires demandent « que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l'antisémitisme catholique aboli par (le concile) Vatican II, afin qu'aucun croyant ne puisse s'appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime ».
Dans son dernier rapport, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) notait une « persistance des préjugés antisémites traditionnels liant les juifs à l'argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme »
rfi
Les signataires de ce manifeste sont à la fois nombreux et célèbres. Ils sont, ou étaient, des responsables politiques de premier plan de tous bords (l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy, le chef des Républicains Laurent Wauquiez, les anciens Premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, l'ancien maire PS de Paris Bertrand Delanoë...), des intellectuels (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut), des leaders des trois principales communautés religieuses (Mgr Joseph Doré, Grand Rabbin Haïm Korsia, Imam Hassen Chalghoumi), des figures du monde culturel (Charles Aznavour, Gérard Depardieu, Michel Drucker) ou économique (Xavier Niel).
« Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu'est l'antisémitisme devienne cause nationale avant qu'il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France », lit-on dans ce texte. « Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d'être assassinés - et certains torturés - parce que Juifs par des islamistes radicaux », écrivent-ils, en référence à l'assassinat du jeune Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse (sud) en 2012, de l'attaque du magasin Hyper Cacher à Paris en 2015, et plus récemment de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d'une octogénaire juive dans la capitale, Mireille Knoll.
« Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d'être agressés que leurs concitoyens musulmans », poursuit le manifeste. « Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France - c'est-à-dire environ 50 000 personnes - ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République. Il s'agit d'une épuration ethnique à bas bruit au pays d'Emile Zola et de Clemenceau », accusent les signataires.
Demande de « caducité » pour certains versets
Le manifeste relève que « la radicalisation islamiste - et l'antisémitisme qu'elle véhicule - est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l'expression d'une révolte sociale ». En outre, « au vieil antisémitisme de l'extrême droite s'ajoute l'antisémitisme d'une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l'antisionisme l'alibi pour transformer les bourreaux des juifs en victimes de la société », assène le texte.
Les auteurs ciblent principalement ce « nouvel antisémitisme » qui sévit dans les quartiers populaires sous l'effet d'un islam identitaire voire radical et « la terreur que font régner les islamistes sur les musulmans de France ». En conclusion, les signataires demandent « que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l'antisémitisme catholique aboli par (le concile) Vatican II, afin qu'aucun croyant ne puisse s'appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime ».
Dans son dernier rapport, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) notait une « persistance des préjugés antisémites traditionnels liant les juifs à l'argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme »
rfi
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