Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs. New Press
Par R. Mahmoudi – L’appel lancé, il y a quelques jours, par le ministre des Affaires religieuses pour créer des «mosquées virtuelles» et exhortant les imams à investir les réseaux sociaux pour prêcher la bonne parole et, surtout, contrecarrer les courants prônant l’extrémisme religieux ou le confessionnalisme, est perçu par les salafistes comme une déclaration de guerre contre eux et leur doctrine.
Aussitôt, la polémique s’est installée entre le ministre et quelques-uns de ceux qui se réclament de la «sunna» et de la «salafia». Dans un commentaire posté sur la page Fcebook du ministre, un salafiste se nommant Abdelfattah Kanouni écrira, s’adressant à Mohamed Aïssa : «Ouvrez la voie aux cheikhs salafistes, le pays n’en sortira que grandi et plus prospère grâce au savoir, à la foi et à la morale, parce que ce sont le fondement de toute civilisation et de tout progrès. Laissez le peuple adopter cette da’wa bénie (le salafisme) ; une da’wa qui ne fait l’apologie d’aucun parti, d’aucune personnalité, ni d’aucune secte mais fait la promotion de notre religion pure, sans rien y ajouter.» Et «Celui qui appelle à l’islam est un prédicateur tout court. Mais celui qui se dit prédicateur salafi ou khalafi ne peut être qu’un prédicateur de la salafia ou de la khalafia. Alors que nos mosquées rejettent ces classifications», tranche Mohamed Aïssa.
Un autre salafiste, outré par l’initiative du ministre, qualifie le département de Mohamed Aïssa de «ministère des Affaires soufies». Il accuse le ministre de vouloir écarter les «imams de la sunna» – comprendre salafiste – des prêches dans les mosquées et dans leur action de prédication alors que, selon lui, tout leur discours est axé sur «l’incitation à la morale, l’orientation de la jeunesse, les appels à la préservation de la stabilité et la paix, en ne cessant de prier pour le salut du pays et pour que ses dirigeants se rétablissent», allusion au chef de l’Etat, malade. Réponse du ministre : «Nous n’avons pas un ministère de la guerre pour que nous fassions la guerre mais un ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dont la mission est de répandre la vertu et de prohiber le vice. L’endoctrinement sectariste est ce qu’il y a de plus vicieux, c’est pourquoi nous l’interdisons dans nos mosquées, quand bien même il se draperait d’oripeaux vertueux.»
R. M.
Par R. Mahmoudi – L’appel lancé, il y a quelques jours, par le ministre des Affaires religieuses pour créer des «mosquées virtuelles» et exhortant les imams à investir les réseaux sociaux pour prêcher la bonne parole et, surtout, contrecarrer les courants prônant l’extrémisme religieux ou le confessionnalisme, est perçu par les salafistes comme une déclaration de guerre contre eux et leur doctrine.
Aussitôt, la polémique s’est installée entre le ministre et quelques-uns de ceux qui se réclament de la «sunna» et de la «salafia». Dans un commentaire posté sur la page Fcebook du ministre, un salafiste se nommant Abdelfattah Kanouni écrira, s’adressant à Mohamed Aïssa : «Ouvrez la voie aux cheikhs salafistes, le pays n’en sortira que grandi et plus prospère grâce au savoir, à la foi et à la morale, parce que ce sont le fondement de toute civilisation et de tout progrès. Laissez le peuple adopter cette da’wa bénie (le salafisme) ; une da’wa qui ne fait l’apologie d’aucun parti, d’aucune personnalité, ni d’aucune secte mais fait la promotion de notre religion pure, sans rien y ajouter.» Et «Celui qui appelle à l’islam est un prédicateur tout court. Mais celui qui se dit prédicateur salafi ou khalafi ne peut être qu’un prédicateur de la salafia ou de la khalafia. Alors que nos mosquées rejettent ces classifications», tranche Mohamed Aïssa.
Un autre salafiste, outré par l’initiative du ministre, qualifie le département de Mohamed Aïssa de «ministère des Affaires soufies». Il accuse le ministre de vouloir écarter les «imams de la sunna» – comprendre salafiste – des prêches dans les mosquées et dans leur action de prédication alors que, selon lui, tout leur discours est axé sur «l’incitation à la morale, l’orientation de la jeunesse, les appels à la préservation de la stabilité et la paix, en ne cessant de prier pour le salut du pays et pour que ses dirigeants se rétablissent», allusion au chef de l’Etat, malade. Réponse du ministre : «Nous n’avons pas un ministère de la guerre pour que nous fassions la guerre mais un ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dont la mission est de répandre la vertu et de prohiber le vice. L’endoctrinement sectariste est ce qu’il y a de plus vicieux, c’est pourquoi nous l’interdisons dans nos mosquées, quand bien même il se draperait d’oripeaux vertueux.»
R. M.