Le mufti saoudien Abdallah Ben Mohamed Al-Motlaq. D. R.
Par Karim B. – Un mufti membre d’une instance religieuse officielle saoudienne a provoqué un tollé général en Arabie Saoudite, en affirmant que le voile intégral dont se vêtissent les Saoudiennes n’était pas obligatoire. La déclaration du théologien a été accueillie par des critiques mais aussi par des soutiens émanant de Saoudiens qui commencent à s’exprimer librement sur les contraintes imposées par le dogme wahhabite rigoriste à l’extrême.
Abdallah Ben Mohamed Al-Motlaq a décrété, lors d’une émission télévisée spécialisée, que l’obligation faite aux femmes de porter le voile intégral «n’est fondée sur aucun texte religieux», soulignant que «90% des femmes respectueuses des préceptes de l’islam ne portent pas le voile pour autant». Le religieux, qui occupe la haute fonction de conseiller au cabinet du roi Salmane, a ajouté que parmi ces femmes, certaines maîtrisent le Coran et sont même des prédicatrices.
Le mufti saoudien a expliqué que l’islam préconise surtout la pudeur et la décence, «que la femme porte le voile [saoudien] ou pas».
Les propos du théologien saoudien s’inscrivent en droite ligne avec les dernières mesures décidées par le prince héritier Mohamed Ben Salmane qui visent à abandonner graduellement la doctrine rigide qui régit la société saoudienne et qui en fait une des plus fermées au monde. Le fils du roi Salmane, qui a pris les rênes du royaume de façon officieuse, a, dans un premier temps, autorisé les Saoudiennes à conduire et permis l’organisation de concerts – une première en Arabie Saoudite – dont le premier fut animé par le chanteur raï algérien Khaled Hadj Brahim.
Le changement de cap opéré par le régime de Riyad ne concerne pas que les mœurs mais s’étend à la politique internationale, puisque les premiers signes d’un rapprochement timide avec l’Etat sioniste prélude le très probable établissement de relations officielles entre Riyad et Tel-Aviv.
K. B.
dzpat
Par Karim B. – Un mufti membre d’une instance religieuse officielle saoudienne a provoqué un tollé général en Arabie Saoudite, en affirmant que le voile intégral dont se vêtissent les Saoudiennes n’était pas obligatoire. La déclaration du théologien a été accueillie par des critiques mais aussi par des soutiens émanant de Saoudiens qui commencent à s’exprimer librement sur les contraintes imposées par le dogme wahhabite rigoriste à l’extrême.
Abdallah Ben Mohamed Al-Motlaq a décrété, lors d’une émission télévisée spécialisée, que l’obligation faite aux femmes de porter le voile intégral «n’est fondée sur aucun texte religieux», soulignant que «90% des femmes respectueuses des préceptes de l’islam ne portent pas le voile pour autant». Le religieux, qui occupe la haute fonction de conseiller au cabinet du roi Salmane, a ajouté que parmi ces femmes, certaines maîtrisent le Coran et sont même des prédicatrices.
Le mufti saoudien a expliqué que l’islam préconise surtout la pudeur et la décence, «que la femme porte le voile [saoudien] ou pas».
Les propos du théologien saoudien s’inscrivent en droite ligne avec les dernières mesures décidées par le prince héritier Mohamed Ben Salmane qui visent à abandonner graduellement la doctrine rigide qui régit la société saoudienne et qui en fait une des plus fermées au monde. Le fils du roi Salmane, qui a pris les rênes du royaume de façon officieuse, a, dans un premier temps, autorisé les Saoudiennes à conduire et permis l’organisation de concerts – une première en Arabie Saoudite – dont le premier fut animé par le chanteur raï algérien Khaled Hadj Brahim.
Le changement de cap opéré par le régime de Riyad ne concerne pas que les mœurs mais s’étend à la politique internationale, puisque les premiers signes d’un rapprochement timide avec l’Etat sioniste prélude le très probable établissement de relations officielles entre Riyad et Tel-Aviv.
K. B.
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